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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 22:00

 

Le Monde.fr | 23.03.2013 à 02h48 • Mis à jour le 23.03.2013 à 02h50 Par Nicolas Bourcier (Correspondant à Rio de Janeiro)


 
Une centaine de policiers du bataillon de choc ont expulsé de force, vendredi 22 mars, peu après midi, une trentaine d'Indiens et de sympathisants qui occupaient depuis près de sept ans le Musée de l'Indien.

Le musée a fait de la résistance. Il vient de tomber sous l'action brutale de la police de Rio de Janeiro. Une centaine de policiers du bataillon de choc ont expulsé de force, vendredi 22 mars, peu après midi, une trentaine d'Indiens et de sympathisants qui occupaient depuis près de sept ans cette vielle et imposante bâtisse, autrefois surnommée le Musée de l'Indien et jouxtant le stade Maracana, où sera jouée la finale de la prochaine Coupe du monde 2014.

 

 "USAGE D'UNE FORCE NON NÉCESSAIRE"

Après des heures de face à face tendu, les forces de l'ordre sont intervenues alors qu'une partie des occupant de l'édifice, abandonné en 1977, lorsque le Musée des Indiens a été transféré dans le quartier résidentiel de Botafogo, avaient accepté de quitter les lieux en échange d'un terrain au nord de la ville. La police - près de 250 hommes mobilisés, trois blindés et un hélicoptère - a rapidement dispersé la petite foule avec des gaz lacrymogènes et des grenades sonores. Plusieurs personnes ont été arrêtées. Devant les micros des journalistes présents, le député Marcelo Freixo, député d'extrême gauche et connu pour avoir créé une commission législative sur les milices en 2008, a déploré, les yeux rougis par les gaz, l'"usage d'une force non nécessaire".

La veille, un ultimatum avait été lancé par les autorités de Rio exigeant une évacuation immédiate de l'immeuble et ses alentours. Trois lieux de relogement avaient été proposés par les services sociaux de l'Etat, un terrain à Jacarepagua (zone ouest), une ère près de l'avenue Visconde de Niteroi et un espace non loin de la colline du Christ Rédempteur (zones nord).

Centre de toutes les attentions depuis plusieurs mois, l'immeuble fut construit au XIXe siècle par le duc de Saxe et léguée à sa mort à la "cause indigène". Après 1977, le bâtiment fut cédé, du moins sur le papier, au ministère de l'agriculture.

En 2006, l'immeuble a été occupé par un groupe d'Indiens de différentes ethnies dont l'ambition était de transformer l'espace en centre culturel et lieu d'échanges. Une action collective menée par une vingtaine de familles Tukano, Pataxo, Guajajara, Guarani ou Kaingang, parfois à demeure ou de passage, installés dans les petits baraquements de fortune, dressés au pied de l'édifice délabré. Pour de nombreux sympathisants, l'ancien Musée évoquait également la mémoire de la tribu indienne "Maracana", une des ethnies originelles de la région.

 

 LA COUPE DU MONDE ET LES CONVOITISES

Avec la désignation en 2007 du Brésil comme pays organisateur de la Coupe du monde, la maison des Indiens s'est soudainement retrouvée l'objet d'importantes convoitises. Idéalement placé, en face de la porte 13 du stade mythique et arrimé, à son autre extrémité à la station Sao Cristovao, l'espace s'est invité à la table des promoteurs. Avec son lot de confusion et imbroglio judiciaire.

A lire : Maracana, le stade de la démolition

Révélatrices des pressions et tergiversations des autorités locales, les rumeurs se sont multipliées. L'immeuble devait être rasé pour en faire un parking, pour faire place à un pont reliant le stade au métro, ou pour bâtir un centre commercial consacré au sport. On évoqua même le rachat de la maison par le milliardaire brésilien Eike Batista.

Le 15 janvier 2013, plusieurs centaines de personnes étaient déjà venus manifester contre l'intervention de la police venue déloger les familles indiennes. Une opération qui avait alors tourné court. La veille, un avocat du parquet avait déposé un recours en justice exigeant la présentation d'un ordre écrit d'expulsion pour entrer dans l'édifice.

 

 "LE BÂTIMENT NE POSSÈDE AUCUNE VALEUR HISTORIQUE"

Peu avant, le maire de Rio, Eduardo Paes, avait donné son accord en faveur de la destruction de l'immeuble, passant outre le rapport du conseil du patrimoine. Il avait affirmé vouloir ainsi "donner la priorité au développement urbain soutenu autour du Maracana". Le gouverneur de l'Etat, Sergio Cabral avait enfoncé le clou : "L'endroit deviendra une aire de circulation pour les personnes, c'est une exigence de la FIFA [Fédération internationale de football] et du Comité d'organisation local. Vive la démocratie, mais le bâtiment ne possède aucune valeur historique, il sera détruit."

Le 16 janvier, la FIFA a démenti exiger la démolition de l'ancien musée. Quelques jours après, ce fut au tour de la ministre de la culture, Marta Suplicy, d'entrer en scène. Publiquement, cette proche de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé qu'elle souhaitait la préservation du bâtiment. De fait, M. Cabral a renoncé à démolir le bâtiment.

L'édifice devrait désormais être transformé en boutique du complexe sportif Maracana avec une partie consacrée à un musée olympique. Les autres bâtiments autour du stade seront démolis pour permettre " une meilleure circulation des spectateurs ". L'ancien musée sera restauré d'ici à 2014, selon les autorités. Une promesse vide, selon de nombreux manifestants.

Nicolas Bourcier (Correspondant à Rio de Janeiro)

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 18:40

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 19.10.2012 à 12h49 • Mis à jour le 19.10.2012 à 13h38

 
La police brésilienne discute, le 12 octobre, avec des Indiens qui occupent le chantier du barrage géant de Belo Monte.

Le travail a repris, jeudi 18 octobre, sur le chantier du grand barrage hydroélectrique de Belo Monte, en plein cœur de la forêt amazonienne au Brésil, après un accord entre le consortium qui le construit et les Indiens et pêcheurs qui occupaient le site depuis dix jours, selon l'agence de presse Brasil.

"Après deux jours de négociation, Norte Energia", le consortium public qui érige ce barrage sur la rivière Xingu, "s'est engagé à satisfaire les revendications" des 150 protestataires qui occupaient l'un des quatre chantiers du barrage. Une cinquantaine de pêcheurs et une centaine d'Indiens de six ethnies (Xipaia, Kuruaia, Parakanã, Arara, Juruna, Assurini) s'étaient associés pour occuper ce chantier de Pimentel, où le Xingu était déjà asséché, confisquant les clés des engins et forçant pacifiquement les ouvriers à quitter le chantier.

Les manifestants accusaient Norte Energia de bafouer les accords signés lors de la dernière occupation en juin, quand 150 Indiens avaient déjà occupé le même chantier pendant trois semaines. Ils exigeaient la délimitation de leurs terres et l'expulsion des non-indigènes, l'amélioration du système de santé, l'eau potable et l'assainissement de base, entre autres. Les manifestants accusent également Norte Energia de fermer le fleuve sans avoir résolu le problème du passage des bateaux d'une rive à l'autre, comme l'exigeait l'Institut brésilien de l'environnement.

 

Lire l'éditorial du Monde : Belo Monte, le barrage géant de la discorde


 TROISIÈME PLUS GRAND BARRAGE AU MONDE

En construction sur le fleuve Xingu, le barrage, d'un coût de près de 13 milliards de dollars, est le plus important en cours d'édification au Brésil, et sera le troisième au monde, après celui des Trois Gorges en Chine, et un autre au Brésil, celui d'Itaipu, dans le sud. Il fournira 11 233 MW, soit 11 % de la capacité installée du pays.

Sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2, mais les terres indigènes ne seront pas touchées. Cependant, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher dans la rivière pour leur subsistance.

Norte Energia affirme que 117 projets sociaux-économiques et environnementaux sont déjà en cours dans la région pour une enveloppe de 117 millions de dollars. De son côté, l'association Xingu Vivo, qui défend les droits des autochtones, a prévenu que si Norte Energia n'honorait pas, une fois de plus, ses promesses, celles-ci ayant valeur juridique, le consortium s'exposerait à de coûteuses amendes.

Lire la contre-enquête de Jean-Baptiste Chastand en édition abonnés : L'hydroélectricité est-elle vraiment une énergie verte ?

 

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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 21:31

 

 

Le Monde.fr | 22.08.2012 à 22h40

 

Un tribunal de Porto Alegre a condamné le géant américain Monsanto à payer une amende de 250 000 dollars pour une publicité mensongère sur le soja transgénique. Monsanto "a fait de la publicité abusive et mensongère en faisant l'éloge d'un produit (soja transgénique) dont la vente était interdite au Brésil et n'a pas dit que ses prétendus bénéfices étaient remis en question par la communauté scientifique", a argué le juge de deuxième instance, Jorge Antonio Maurique, dans sa sentence diffusée mercredi 22 août.

Monsanto avait diffusé en 2004 une publicité qui prônait l'utilisation de graines de soja génétiquement modifiées alors qu'elles étaient interdites au Brésil, ajoutant qu'elles étaient bénéfiques pour l'environnement, a rappelé le juge.

Le géant américain pourra faire appel de la sentence et son service de presse a dit qu'il attendait la communication officielle pour se prononcer. Si la sentence est maintenue, la multinationale devra verser 500 000 reais, soit plus de 200 000 euros, à l'Etat brésilien et devra mettre en évidence les effets négatifs des désherbants à partir desquels les graines de soja sont modifiées.

Monsanto fait l'objet depuis quatre ans d'un autre procès au Brésil en raison du soja transgénique. En 1998, les premières semences OGM de soja sont entrées en contrebande dans le pays, via l'Argentine, et leur utilisation a été interdite jusqu'à la dernière décennie.

On estime aujourd'hui que 85 % des plantations de soja au Brésil, second exportateur mondial, contiennent des graines génétiquement modifiées.

 

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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 14:19

 

Le Monde.fr | 15.08.2012 à 08h18 • Mis à jour le 15.08.2012 à 12h20

 

 

Le long du fleuve Xingu, dans la forêt amazonienne, le 17 février 2005.

 

Un tribunal brésilien a ordonné mardi 14 août l'arrêt des travaux du barrage de Belo Monte, le troisième plus grand ouvrage de ce type en construction dans le monde, au cœur dRe l'Amazonie brésilienne, au motif que les Indiens de la région n'avaient pas été préalablement consultés.

"En 2005, quand le Parlement brésilien a approuvé ce chantier, il a exigé une étude d'impact environnemental postérieure au lancement des travaux, et non préalable comme l'ordonne la loi", a souligné le Tribunal régional fédéral de la première Région. "Nos droits sont constamment bafoués, s'insurge Sheyla Jakarepi Juruna, une Indienne vivant à quelques kilomètres du chantier. On ne nous a pas consultés avant le lancement du projet."

 

Sheyla Jakarepi Juruna, lors d'une manifestation contre le barrage de Belo Monte. Altamira, février 2011.

 

Les Indiens devront être auditionnés par les parlementaires avant que les travaux ne puissent reprendre, selon une source judiciaire qui a précisé que cette décision était susceptible d'appel par le consortium public Norte Energia, en charge des travaux. Ce dernier a indiqué attendre la notification officielle du jugement pour y répondre sur le plan juridique. "Ce n'est pas la première fois que la justice locale prend la décision d'arrêter les travaux, mais à chaque fois le consortium a eu gain de cause et le chantier a redémarré", déplore Sheyla Jakarepi Juruna.

Le tribunal a fixé une amende journalière de 250 000 dollars en cas de non respect de sa décision par le consortium. "C'est une décision historique pour le pays et pour les peuples [du fleuve] Xingu. C'est une grande victoire qui montre que Belo Monte n'est pas un fait acquis. Nous sommes très heureux et satisfaits", a réagi Antonia Melo, coordinatrice du mouvement Xingu Vivo.

 

Antonia Melo, présidente du mouvement Xingu Vivo, et opposante historique au barrage. Altamira, novembre 2011.

 

 20 MILLIONS DE FOYERS

Le barrage d'un coût de près de 13 milliards de dollars est le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde (après celui des Trois-Gorges en Chine et celui d'Itaipu dans le sud du Brésil à la frontière avec le Paraguay). Il fournira 11 233 MW, soit 11 % de la capacité installée du pays, de quoi alimenter 20 millions de foyers. La présidente, Dilma Rousseff, qui a été ministre des mines et de l'énergie de Lula, fait valoir que le barrage est indispensable pour répondre aux besoins énergétiques du pays, qui doivent être multipliés par 2,5 d'ici à 2030.

 

Le fleuve Xingu à l'endroit où l'une des parties du barrage est actuellement en construction, avant le début des travaux. Altamira, janvier 2010.

 

 Sa construction entraînera l'inondation de 502 km (soit cinq fois la superficie de Paris). Et même si les terres des populations indiennes locales ne sont pas inondées, leur mode de vie risque d'être affecté car elles tirent leur subsistance de la pêche. Le gouvernement prévoit des investissements de 1,2 milliard de dollars d'ici à la fin des travaux pour réduire les impacts négatifs de la construction. La première turbine devrait entrer en opération en 2015 et la dernière, en 2019. Il est normalement prévu que, d'ici à la fin de l'année, 12 000 ouvriers travaillent jour et nuit sur le chantier, et jusqu'à 22 000 en 2013. Le gouvernement, qui prévoit la création de 80 000 emplois indirects, avance que le projet va développer une région qui demeure une des plus pauvres du Brésil alors que les opposants s'inquiètent de la pression démographique engendrée par cet afflux de travailleurs.

DILEMME

Cet ouvrage gigantesque symbolise les dilemmes de la sixième économie mondiale. Le Brésil a réduit drastiquement la déforestation de l'Amazonie et affirme avoir la source d'énergie la plus propre parmi les grandes économies. Mais il s'est aussi lancé dans de gigantesques projets d'infrastructure, dont des barrages (une dizaine de projets en cours) et des routes en Amazonie pour accompagner son développement. Plus de 60 % du potentiel hydroélectrique du pays se trouve dans cet écosystème ultrasensible. 

 

Construction de la route principale reliant Altamira (ville la plus proche du barrage) à Belem, à une centaine de kilomètres de l'océan Atlantique.

 

Belo Monte a gagné une notoriété mondiale avec la campagne menée contre le barrage par des célébrités comme le chanteur Sting et le réalisateur à succès de Titanic et d'Avatar, James Cameron. Le chef indien brésilien Raoni, 82 ans, connu dans le monde entier pour son combat en faveur de l'Amazonie et des peuples indiens, avait demandé "l'arrêt" de la construction lors de la conférence sur le développement durable de l'ONU Rio+20 en juin à Rio de Janeiro.

 

Des habitants de la région discutent de l'organisation de la lutte contre la construction du barrage. Altamira, novembre 2011.

 

Quelque 150 Indiens ont récemment occupé pendant trois semaines l'un des quatre chantiers du barrage pour exiger que le consortium tienne ses engagements envers leurs communautés. Norte Energia a accepté notamment de remettre immédiatement aux indigènes des véhicules de transport et de construire des écoles et des postes de santé.

 

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 14:44

 

Rue89 - Aujourd’hui le Brésil 30/05/2012 à 10h40
Thierry OgierImprimer

 

 

 

Une pièce de monnaie brésilienne (YASUYOSHI CHIBA/AFP)

 

(De Rio) C’est peut être le plus grand des travaux de Dilma Rousseff : mettre au pas le secteur financier, accusé depuis longtemps de pratiquer des marges abusives. Dans la foulée, le ministre des Finances, Guido Mantega, a annoncé qu’il donnait un mois aux banques privées pour réduire leurs taux d’intérêt de 30% à 40%.

A sa manière, la présidente brésilienne n’y est pas allée par quatre chemins et n’a pas hésité à confronter directement les banques. Pour l’instant, celles-ci font le dos rond, mais le tour n’est pas joué. Si elle parvient à ses fins, cela se révélera une prouesse qu’aucun de ses prédécesseurs n’a pu réaliser.

Au début, on n’y avait guère prêté attention. Dès sa victoire en octobre 2010, puis lors de son investiture trois mois plus tard, Dilma Rousseff s’était engagée à faire « converger les taux d’intérêt vers la moyenne internationale ».

Un discours au ton jugé presque protocolaire. Avec des accents de mission impossible, dans un pays qui souffre depuis longtemps de taux d’intérêts exorbitants – actuellement de l’ordre de 45% par an pour le crédit consommation, ou de 174% pour les découverts.

Puis à la veille du 1er mai, les téléspectateurs voient Dilma adopter un ton particulièrement agressif :

« Il est inadmissible que le Brésil, qui dispose d’un des systèmes financiers les plus solides et des plus lucratifs au monde, ait toujours des taux d’intérêt qui figurent parmi les plus élevés au monde. »

Et Dilma de condamner « la logique perverse » du système financier qui oblige consommateurs et entreprises à se soumettre à des pratiques jugées abusives.

 

Sus aux « spreads »

Le coût du crédit au Brésil, qui figure parmi les plus élevés au monde, relève de l’histoire de fou.

Flashback : pour dompter l’hyperinflation, le Brésil lance en 1994 une nouvelle monnaie, le real, accompagné de mesures de stabilisation. Le loyer de l’argent devient très élevé. Les banques, qui perdent une source de revenu facile avec la fin de l’inflation galopante, en rajoutent une bonne couche : le « spread », à savoir la différence entre la valeur à laquelle elle emprunte de l’argent, et celle à laquelle elle prête à ses clients.

Or, ces fameuses marges restent extraordinairement élevées au Brésil : 26,5% en moyenne, selon la Banque centrale.

Le gouvernement s’impatiente, d’autant plus que les taux de base de la banque centrale ont bel et bien chuté au cours des derniers mois. Les critiques contre les banques se multiplient alors, afin qu’elles réduisent leurs marges.

Placée sur la défensive, la Fédération des banques (Febraban) remet une liste de vingt revendications au ministère des Finances pour réclamer des baisses d’impôt ou autres. Et son président Murilo Portugal d’ajouter, satisfait : « La balle est dans le camp du gouvernement ! » – le genre de remarque qui fait bouillir du côté du palais du Planalto.

Autre gaffe : le chef économiste Rubens Sardenberg tente de justifier techniquement la taille des marges bancaires, mais conclut son rapport par une remarque jugée désobligeante.

En fait, il s’était simplement inspiré d’un vieux dicton anglais : « You can lead a horse to water but you can’t make him drink », ce qui signifie que l’on peut bien montrer aux gens comment il faut faire les choses, mais on ne peut pas les y obliger. Pas très spirituel, selon Dilma…

Officiellement, la Febraban se rétracte. Le gouvernement utilise alors les grandes banques publiques, Banco do Brasil et Caixa Econômico Federal, pour tenter de forcer la baisse des taux en faisant jouer la concurrence. Depuis, plusieurs grandes banques ont annoncé une baisse de leurs taux d’intérêt – même si, dans le même temps, certaines n’ont pas hésité à relever leurs tarifs bancaires.

 

Bras de fer

En tout cas, le bras de fer est engagé. La banque centrale doit continuer à baisser ses taux de base, mais les banques estiment que leur marge de manœuvre est limitée par la montée des impayés. De son côté, le gouvernement affirme désormais ouvertement que leurs marges sont (trop) confortables.

Si cela marche, ce sera un si joli coup que cela deviendra sans doute la marque de Dilma. La mesure qui va marquer son premier mandat, comme le plan real avait collé à la peau de Fernando Henrique Cardoso dans les années 90. Et qui pourrait lui permettre de déblayer le terrain en vue d’une éventuelle réélection.

En revanche, si la mesure dérape et prend des accents populistes, ce bras de fer peut se retourner à terme contre le consommateur lui-même. Sans compter les éventuelles retombées négatives en matière de financement des campagnes électorales pour le parti de Dilma.

Mais pour l’instant, une écrasante majorité de la population brésilienne, lassée de payer des taux d’intérêt parfois qualifiés de « pornographiques », soutient cette offensive contre les banques.

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 22:21

 
Avaaz.org - The World in Action Chères amies, chers amis,
 
Le Congrès brésilien vient de voter un effroyable article du code forestier qui donne carte blanche aux exploitants forestiers et agricoles pour raser d'immenses étendues de forêt vierge en Amazonie

. Désormais, seule la présidente Dilma Rousseff peut enterrer cette loi.
 
Heureusement, dans quelques semaines, Dilma accueillera le plus grand sommet mondial sur l'environnement, et des experts affirment qu'elle ne peut décemment pas l'inaugurer en tant que la chef d'Etat qui aura signé l'arrêt de mort de la forêt vierge. Elle est d'ores et déjà confrontée à une pression grandissante des Brésiliens, qui sont 79% à rejeter la loi. Une énorme mobilisation mondiale peut convaincre Dilma d'abandonner cette loi, et non la forêt tropicale.
 
Dilma pourrait se décider à tout moment. Persuadons-la d'opposer son veto dès aujourd'hui. Cliquez ci-dessous pour signer la pétition urgente visant à stopper le massacre à la tronçonneuse en Amazonie -- et envoyez-la à tous vos contacts:

http://www.avaaz.org/fr/veto_dilma_global_fr/?vl

L'Amazonie est le poumon de la vie sur Terre -- 20% de notre oxygène provient de cette magnifique forêt vierge, qui joue un rôle-clé en atténuant le changement climatique. Sur la dernière décennie, le Brésil a considérablement limité le déboisement, qui a diminué de 78% entre 2004 et 2011. Grâce à quoi? Un code forestier réputé mondialement, une application rigoureuse de la loi et la surveillance par satellite.
 
Or cette loi criminelle ouvrirait la voie à l'abattage d'arbres sur une zone aussi grande que la France et la Grande-Bretagne réunies tout en blanchissant les exploitants de toutes leurs activités criminelles passées de déforestation. Non seulement les forêts brésiliennes se transformeraient en paysages de désolation, mais cela créerait un précédent mondial néfaste. Il est vital que nous protégions l'Amazonie.
 
Le Brésil se développe rapidement et se bat pour sortir des dizaines de millions de gens de la pauvreté. Bien qu'il ait été prouvé que la déforestation n'a pas d'impact sur la croissance, le puissant lobby agricole qui a aidé Dilma à accéder au pouvoir exerce, dans un but lucratif, de fortes pressions pour qu'elle rase la forêt vierge. Et cette bataille n'est pas belle à voir -- les militants locaux se font assassiner, intimider ou réduire au silence. Pourtant, d'anciens ministres de l'environnement et le peuple brésilien ont fait clairement comprendre qu'ils veulent sauver l'Amazonie. À nous de les soutenir maintenant et d'exhorter la présidente Dilma à résister aux pressions.
 
 Le destin des forêts tropicales du Brésil ne tient qu'à un fil. Heureusement, Dilma Rousseff est particulièrement vulnérable à la pression citoyenne en ce moment, et une mobilisation mondiale nous permettrait de remporter une victoire pour la planète! Signez la pétition urgente ci-dessous et faites passer le mot -- d'anciens ministres de l'environnement remettront la pétition en mains propres à Dilma:
 
 http://www.avaaz.org/fr/veto_dilma_global_fr/?vl

 Au cours des trois dernières années, nous avons enchaîné les victoires contre vents et marées. Unissons nos voix de nouveau avant qu'il ne soit trop tard pour stopper la destruction de l'Amazonie, protéger notre planète et ériger Dilma en figure de proue de la défense de l'environnement sur la scène internationale.
 

Avec espoir et détermination,
 
 Luis, Pedro, Maria Paz, Alice, Ricken, Carol, Lisa, Rewan et toute l'équipe d'Avaaz
 
 PLUS D'INFORMATIONS:
 
 Brésil: la réforme du code forestier menace la forêt amazonienne (Novethic) http://www.novethic.fr/novethic/ecologie,ressources_naturelles,bois,bresil_reforme_code_forestier_menace_foret_amazonienne,137239.jsp

 Amazonie: les déboisements ont presque triplé au 1er trimestre 2012 (20 Minutes) http://www.20minutes.fr/article/912121/amazonie-deboisements-presque-triple-1er-trimestre-2012
 
 Au Brésil, la Commission pastorale de la Terre souligne la hausse des violences en milieu rural (La Croix) http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-Orbi/Monde/Au-Bresil-la-Commission-pastorale-de-la-Terre-souligne-la-hausse-des-violences-en-milieu-rural-_NP_-2012-05-09-804042

 Les Brésiliens refusent le démantèlement du code forestier (WWF - en anglais) http://wwf.panda.org/?uNewsID=200698


>
> Le Congrès brésilien vient de faire passer une loi qui donne carte blanche aux exploitants forestiers et agricoles pour raser d'immenses étendues de forêt vierge en Amazonie. Seule la présidente Dilma peut mettre son veto. Si la pression monte déjà dans le pays, une énorme mobilisation mondiale montrera à Dilma que sa réputation sur la scène internationale est en jeu. Persuadons-la d'arrêter le massacre à la tronçonneuse en Amazonie -- signez la pétition urgente et envoyez-la à tous vos contacts:


link

 


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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 14:51
Laurent Pinsolle - Blogueur associé | Jeudi 26 Janvier 2012 à 15:01

 

Le protectionnisme est au coeur des débats de la campagne présidentielle. Certains le défendent corps et âmes tandis que d'autres restent sceptiques. Laurent Pinsolle, blogueur associé de Marianne2, propose une étude de cas : le protectionnisme au Brésil. Un des seuls pays qui monte encore la pente au lieu de la dégringoler à toute vitesse.




« The Economist » avocat du protectionnisme

C’est un des immenses paradoxes de l’hebdomadaire libéral britannique. Bien qu’il ait été fondé par opposition à des lois protectionnistes et qu’il soit un avocat infatigable et dogmatique du libre-échange, il donne sans cesse des exemples des bienfaits du protectionnisme. Dans un récent papier sur les pratiques protectionnistes du Brésil à l’égard de la Chine, il est à nouveau revenu sur les mesures prises par Dilma Rousseff vis-à-vis du marché automobile.

Dans un papier récent, j’avais évoqué, déjà grâce à The Economist, que, suite à une augmentation de la part des véhicules importés de 16 à 23 % du marché, le Brésil avait décidé d’imposer des droits de douane de 30 % pour tous les véhicules extérieurs au Mercosur. Dans ce nouveau papier, l’hebdomadaire libéral détaille davantage les mesures prises. Tout d’abord, ces taxes s’ajoutent, portant jusqu’à 55 % les droits de douane sur les véhicules importés !
 
Ensuite, le Brésil a l’intelligence d’imposer ce taux en fonction de la part de composants issus du pays (65 %) pour éviter que les constructeurs se contentent d’assembler des pièces venant de Chine. Mieux, depuis l’annonce de ces mesures, pas moins de trois constructeurs étrangers (BMW, Jaguar Land-Rover et JAC, un constructeur chinois) ont annoncé la construction d’une usine au Brésil pour contourner ces droits de douane, ce qui va apporter de la croissance au pays.

Leçons pour la France et l’Europe

Bref, loin de parvenir à démontrer que le libre-échange est la seule solution, l’ensemble du papier de The Economist est un plaidoyer involontaire pour le protectionnisme. Encore mieux, Brasilia parvient à restreindre les importations chinoises tout en ayant un excédent commercial avec ce pays, du fait des exportations de matières premières. En fait, comme un écho à notre campagne présidentielle, le gouvernement brésilien veut protéger son industrie.
 
C’est le déficit commercial sur les produits industriels et le fait que la croissance de la production industrielle soit plus basse que celle du PIB qui pousse les dirigeants brésiliens à vouloir rééquilibrer leurs échanges. Dilma Rousseff et son équipe ne considèrent pas normal que le pays dépende tant d’importations, facteur de déséquilibres économiques. C’est ainsi qu’elle a aussi pris des mesures pour pousser Foxconn à produire des Ipad localement en taxant ceux venant de Chine.
 
Sachant que le PIB de la France est encore supérieur au PIB du Brésil et bien plus que celui de l’Argentine, qui pratique largement le protectionnisme, il serait parfaitement possible pour Paris de prendre des mesures similaires, non seulement pour protéger nos industries encore présentes, mais aussi pour permettre une réindustrialisation dans des domaines où nous ne sommes plus présents. C’est aussi ce que continuent à faire les pays asiatiques, notamment dans l’automobile.
 
Naturellement, les tenants du libre-échange vont peindre ce débat en noir et blanc entre les méchants protectionnistes et les gentils libre-échangistes. Pourtant la réalité démontre chaque jour davantage qu’un protectionnisme intelligent est un préalable indispensable à la croissance.

Retrouvez Laurent Pinsolle sur son blog.

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 13:49

LEMONDE.FR avec AFP | 23.11.11 | 22h54   •  Mis à jour le 23.11.11 | 23h01

 
 

 

La marée noire au large de Rio, au Brésil, le 18 novembre 2011.

La marée noire au large de Rio, au Brésil, le 18 novembre 2011.AP/Rogerio Santana

Le Brésil a suspendu, mercredi 23 novembre, toutes les activités de forage du géant pétrolier américain Chevron dans le pays en raison d'une fuite de brut survenue debut novembre dans ses installations au large de Rio de Janeiro, a annoncé l'Agence brésilienne du pétrole (ANP). Une suspension qui sera maintenue "jusqu'à ce que les causes de la fuite de brut et les responsabilités aient été identifiées et que les conditions de sécurité dans la zone aient été rétablies", a annoncé l'agence dans un communiqué.

Cette fuite a été constatée le 9 novembre dans un puits de forage à 1 200 m de profondeur, près du champ pétrolifère de Frade, à 370 km au nord-est des côtes de Rio. L'ANP a estimé qu' il y avait eu "négligence" de la part de Chevron dans l'étude des données fondamentales pour le forage du puits. La fuite a été colmatée et la nappe de pétrole a été réduite de 12 kilomètres carrés à 2 kilomètres carrés à la surface, selon les autorités brésiliennes.

L'ANP a également rejeté la demande faite par le concessionnaire Chevron pour forer un nouveau puits dans le champ pétrolifère de Frade dans le but d'atteindre les gigantesques gisements de pétrole dit "pre-sal", en eaux très profondes, sous une épaisse couche de sel, découverts récemment. Cela "impliquerait des risques de nature identique à ceux survenus dans le puits qui a provoqué la fuite, mais plus importants et aggravés du fait de la plus grande profondeur", a-t-elle justifié.

EXCUSES DE CHEVRON

Auparavant, le président de Chevron Brésil, George Buck, avait tenté de calmer la colère des Brésiliens et fait amende honorable devant la commission de l'environnement de la Chambre des députés : "Je présente mes sincères excuses à la population et au gouvernement brésiliens", a-t-il dit. "Nous allons soigneusement enquêter sur l'accident et présenter les résultats au peuple brésilien" pour que "cela ne se repoduise pas ni ici ni ailleurs", a assuré M. Buck.

Le gouvernement brésilien et l'Etat de Rio de Janeiro ont promis d'infliger des amendes maximums à Chevron. A Rio, le secrétaire à l'environnement de l'Etat, Carlos Minc, a déclaré que Chevron n'avait pas "opéré dans les conditions de confiance qui lui avaient été données".

Le président de Chevron Brésil a affirmé que 2 400 barils de pétrole (environ 317 tonnes) s'étaient répandus dans l'océan entre le 8 et le 15 novembre, mais l'ANP a estimé la fuite à 3 000 barils, et l'ONG écologiste SkyTruth à 29 904 barils (4 000 tonnes).

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 18:56

Reportage | LEMONDE | 27.10.11 | 14h30   •  Mis à jour le 27.10.11 | 18h31

 
 

Rio de Janeiro Correspondance - Une entreprise brésilienne de textile de l'Etat de Pernambouc, Imperio do Forro de Bolso ("empire des fonds de poches") s'est vu infliger une amende de 3 millions de dollars (2,1 millions d'euros) par l'Institut brésilien de l'environnement (Ibama), mardi 25 octobre, pour avoir importé des Etats-Unis 46 tonnes de déchets hospitaliers.

La cargaison devra être réexpédiée vers son lieu d'origine, le port de Charleston, en Caroline du Sud. Il est déjà trop tard. La confusion s'est emparée de la région du Nordeste brésilien, où la société mise en cause comptait l'essentiel de sa clientèle.

Les deux containers, estampillés "coton défectueux", ont été saisis, les 11 et 13 octobre, par les services de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anvisa), dans le port de Suape.

C'est en ouvrant la cargaison que les autorités ont découvert des draps, des traversins, des pyjamas usagés, un amoncellement de tissus mélangé à des seringues, des cathéters et des gants provenants d'hôpitaux, tous situés aux Etats-Unis.

"Nous sommes immédiatement allés à la rencontre du destinataire, relate Gilberto Werneck, technicien de l'Ibama. C'est alors que nous avons compris que cette cargaison serait commercialisée". Dans l'un des entrepôts, trente kilos de "tissus non traités" prêts à être livrés ont été confisqués sur-le-champ. L'Imperio do Forro de Bolso a été prié de cesser toute activité. "Je ne veux pas croire que c'est une pratique courante", lâche, incrédule, Gilberto Werneck.

Pourtant, dès l'annonce de cette découverte préoccupante, la police a multiplié les prises dans de nombreux hôpitaux de la région, guidés par des dénonciations trouvant écho sur des radios locales.

Dans des entrepôts de la ville de Caruaru, près de Recife, 10 tonnes de draps, de taies d'oreiller, des vestes ont été retrouvées, toujours avec la même origine. A Ilheus, dans l'Etat de Bahia, une perquisition dans les locaux de l'hôpital régional a permis de mettre la main sur 830 kg de linge hospitalier. Cette fois, le tissu était estampillé des noms d'hôpitaux et de cliniques brésiliennes.

Mais le soulagement n'a duré qu'un instant. Selon la comptable de l'hôpital, les pièces ont été achetées "pour 2 reais (80 centimes d'euro) le mètre" à une entreprise locale dont le fournisseur serait basé à Santa Cruz do Capibaribe, où se trouve le siège de l'Imperio do Forro de Bolso.

Un vent de panique a gagné peu à peu toute la région. L'Anvisa a dû éclaircir la législation sur les déchets hospitaliers : "La marchandise appréhendée dans le port de Suape était dangereuse et d'origine inconnue", a précisé son directeur adjoint, Luiz Armando Amaral. L'Anvisa distingue les déchets communs (draps, combinaisons) soumis à des procédés de désinfection et pouvant être revendus, et les déchets hospitaliers, présentant des traces de sang ou de sécrétions humaines. Ces derniers doivent obligatoirement être incinérés.

Entre-temps, le propriétaire de l'entreprise, Altair Teixeira de Moura, a nié avoir importé 46 tonnes de déchets hospitaliers des Etats-Unis. Son avocat, Gilberto Lima, a pris le relais : "L'exportateur s'est trompé de marchandise ! Mon client achète, depuis 2009, du coton défectueux à Texport Inc.", a-t-il assuré.

Tous les regards se sont alors tournés vers les Etats-Unis. Le quotidien O Estado de Sao Paulo est parvenu à joindre, à New York, le porte-parole de la société nord-américaine. Celui-ci a refusé de révéler si le nom de l'Imperio do Forro de Bolso était inscrit sur son bordereau de commandes, avant de préciser : "Les ventes destinées à nos clients brésiliens sont négociéesdepuis notre siège en Inde."

Révoltés par le fait que le territoire brésilien puisse être considéré comme une poubelle, les élus sont intervenus. Le gouverneur de l'Etat de Pernambouc, Eduardo Campos, a officiellement demandé que le FBI puisse enquêter à Charleston.

Le secrétaire aux affaires sociales, chargé d'intercéder auprès du consul des Etats-Unis dans la région du Nordeste, a précisé que l'Agence de l'environnement nord-américaine pourrait envoyer un représentant au Brésil pour suivre l'enquête. "Nous n'allons pas permettre que notre Brésil devienne le dépotoir de n'importe quel pays", a déclaré, le 21 octobre, Alexandre Padilha, le ministre de la santé.

Lundi 31 octobre, une commission de la Chambre des députés se rendra dans l'Etat de Pernambouc pour accompagner les enquêteurs. Aluizio dos Santos Junior (parti Vert), l'un de ces six députés, s'indigne : "C'est un acte de barbarie de penser pouvoir commercialiser une telle marchandise ! Imaginez les gens qui manipulent tout cela ensuite ! Il y a un vrai risque de contamination."

La Commission visitera notamment le pôle textile de Suape, où "l'empereur des fonds de poches de pantalons" n'est plus dans les bonnes grâces des commerçants, toujours en "état de choc". - (Intérim.)

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 12:34

LEMONDE.FR avec AFP | 29.09.11 | 09h07

 
 

 

Les Indiens, soutenus par des mouvements écologistes, ont obtenu gain de cause : il n'y aura pas de barrage sur le fleuve Xingu.

Les Indiens, soutenus par des mouvements écologistes, ont obtenu gain de cause : il n'y aura pas de barrage sur le fleuve Xingu.AFP/YASUYOSHI CHIBA

La justice brésilienne a ordonné mercredi 28 septembre l'arrêt des travaux du gigantesque barrage hydroélectrique de Belo Monte en plein cœur de la forêt amazonienne, auxquels s'opposaient les Indiens de la région et les mouvements écologistes.

La justice fédérale de l'Etat du Para, dans le nord du pays, a interdit au consortium Norte Energia d'altérer le lit du fleuve Xingu, par "l'implantation d'un port, des explosions, la construction de digues, le creusement de canaux ou tous autres travaux qui modifient son cours naturel" et "portent atteinte à la faune ichtyologique".

Considérée par les autorités comme un élément fondamental pour le développement énergétique du pays, la construction de ce barrage avait soulevé une forte opposition des Indiens, de la population locale et des défenseurs de l'environnement.

"IL N'EST PAS RAISONNABLE QUE LES FAMILLES SOIENT AFFECTÉES"

"Il n'est pas raisonnable de permettre que les innombrables familles, dont la survie dépend exclusivement de la pêche de poissons ornementaux sur le fleuve Xingu, se voient affectées directement par les travaux du barrage hydroélectrique", a estimé le juge.

L'Association des éleveurs et exportateurs de poissons ornementaux d'Altamira avait notamment argumenté que les travaux auraient pu provoquer la disparition des principales espèces de poissons de la région.  

D'une puissance prévue de 11 200 mégawatts, soit près de 11 % de la puissance installée du Brésil, le barrage de Belo Monte devait représenter le troisième barrage le plus important au monde après ceux des Trois-Gorges, en Chine, et d'Itaipu, à la frontière entre le Brésil et le Paraguay. L'investissement prévu était de 11 milliards de dollars. L'Institut brésilien de l'environnement avait pourtant autorisé sa construction en janvier dernier et confirmé sa décison en juin.

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