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21 avril 2016 4 21 /04 /avril /2016 21:43

 

 

 

Compte rendu de l'AG du 21/04/2016 :

 

 

- Il a été proposé de défiler dans les avenues de l'écusson et de bloquer la circulation.
Finalement cette proposition et d'autres actions concrètes seront étudiées pendant la commission action, demain à 18h15. Plus tard, durant l'A.G., il a été noté de prévoir des actions pour le 28 avril, le 1er et le 3 mai.

Il a également été mentionné une grosse manifestation prévue le 8 mai à Paris. Pour ceux qui le souhaite , il a été proposé d'organiser le voyage sur Paris, à cette occasion.

- Validation de la création d'un portail informatif par Adrien.

- Il a été proposé de mettre en place un atelier pour aider à utiliser les moyens de communications informatiques.

- Point sur la convergence des luttes :
30 avril rencontre débat entre les différentes luttes.

La lettre validée en AG à déjà été envoyée. Nous avons une réponse positive du collectif Stop TAFTA.

Une adresse spécifique a été mise en place pour échanger avec les différentes organisations : nd.convergencedesluttes@gmail.com

- La possibilité d'inviter des membres d'organisations syndicale a été approuvée.

-Préparation de la manifestation du 28 avril :

Simone nous a indiqué qu'un tract a été distribué. Il y a un rendez-vous de prévu à 12h30 au jardin de la fontaine pour un pique-nique tiré du sac.

- L'offre de Laura d'organiser des activité l'après-midi pour les enfants a été acceptée. Elle même et Samir vont contacter les centres situés autour du square de la bouquerie.

- Chonchon a évoqué l'idée de passer en circuit court pour les légumes utilisés pour le repas. La question sera étudiée demain.

- Le programme a été établi pour demain et samedi :

Le 22/04, l'installation commence à 18H. A 19h, l'AG. A 20h des grillades seront servies et à 21h diffusion du film « Ne vivons plus comme des esclaves », suivit d'un débat.

Le 23/04 l'installation commence dès 16h. A 17h30 un débat sur l' éducation sera lancé. Après l'AG du chili con carne sera disponible.
Si c'est possible un concert aura lieu. Il est également prévu la diffusion d'un documentaire sur le dépôt d'hydrocarbures de l'Espiguette, suivit d'un débat.

Une apparition de la commission action poétique a également été envisagée.

- Pietro a attiré l'attention de l'assemblée sur la situation intolérables des migrants (500 morts de plus dans un récent naufrage) et la politique inacceptable de l’État français à leur égard.

- Marie a proposé la distributions de tract dans les quartiers populaire. Ce point doit être discuté avec les volontaires.

- Il a été proposé que des petites lumières soient amenées et il a été mentionné l'existence d'un jardin partagé au quartier de Valdegour.

 

 

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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 21:03

 

AG de NîmesDebout dimanche 9 avril

 

Photos de Pietro Truddaiu

CR de TINA l'un(e) de nos indigné-e-s

 

 

Inutile de remercier tous ceux qui sont venus hier montrer que la convergence des luttes ce n'est pas que du baratin mais une réalité concrète. Qu'ils se congratulent eux mêmes d'avoir eu le besoin de participer, les Indignés de Nîmes ne sont en position de remercier personne et s'auto dissolvent volontiers dans quelque chose à naître de plus grand qu'eux-mêmes et qui les dépasse. C'est bien à ce genre de fusion des groupes, organisations et partis que nous devons aboutir pour bâtir un Commun qui n'appartienne à personne mais soit le résultat en actes de l'appartenance de tous.
Preuves d'une immense envie, les choses se sont "organisées" par elles mêmes, selon l'addition des libres initiatives de chacun.
Cependant il est légitime que se posent des questions sur le sens du mouvement, sur la place que tous  peuvent (et doivent) y prendre. Un mouvement sans chefs est déconcertant, précisément sans direction, il nécessite un certain temps pour que se définissent des actions concrètes et des réflexions partagées.
Inutile de dire que pour être conséquent avec nous-mêmes, tout commence donc.

Ce soir Dimanche #41 Mars Nuit Debout continue.Assemblée à 19 h place de la Bouquerie
Nous mettrions
notamment à l'ordre du jour :

-Bilan de la mobilisation d'hier à Nîmes et ailleurs en France et en Europe. "Occupy Europa" est-il possible?
-En s'abreuvant et en mangeant, les participants ont levé une "caisse de guerre" conséquente. Nous avons donc quelques (modestes quand même) moyens. Donc qu'en fait-on? T
racts, affiches, autres dépenses d'équipement?
-Plusieurs commissions se sont constituées, ont-elles aboutit à qq chose ou  sont-elles restées, dans la hâte générale, seulement virtuelles?

-Suites et fins du mouvement. Il est clair que tous ont en tête que la loi Khomry est la goutte d'eau qui fait déborder le vase (version optimiste) ou l'un des derniers clous planté sur notre cercueil (moins gai...). C'est un refus général qui s'exprime et fatalement ça part dans tous les sens. Bien que le Parlement soit le lieu du simulacre de la démocratie ne serait-ce pas ce théâtre que nous devrions bloquer tout en s'organisant au niveau local ?

Passe Mardi 12 Yannis Youloutas et son film "Je lutte donc je suis".
Et si on était?

Biz à tous et à toutes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 14:24

 

 

 

https://webmail.laposte.net/service/home/~/?auth=co&loc=fr&id=27720&part=2

 

https://webmail.laposte.net/service/home/~/?auth=co&loc=fr&id=27720&part=3

 

...rien que pour monter une tente une place sur une pelouse ça a été tout un bordel, une affaire d’État apparemment vu le nombre de keuf en civils qui nous ont entourés en 2 mn à peine.

Heureusement une "Quechua" ça se monte vite et puis ça se déplace facile, pas trop besoin d'écouter ce que ces types nous disaient (verbotten !  je crois...). Pas sur la pelouse? Bon, OK m'sieur l'agent...on est allé se réfugier contre les grilles de la Préfecture et là, miracle, ils nous ont laissé tranquille, protégés par l'incantation magique que vous pouvez lire sur une des photos ci jointes.
On a fait un p'tit rassemblement informe d'une soixantaine de personnes qui sont parties une à une, aut' chose d'urgent à faire probablement. Puis la banderolle magique est partie aussi, pour pas en recevoir l'ordre nous a t-on dit, comme si l'ordre n'était pas implicite dès le début de l'affaire et que dans ces cas là il vaut pas mieux faire l'andouille et attendre qu'on nous le réitère, explicitement!

Finalement on est resté à une p'tite dizaine, puis juste 6 entourés d'une bonne cinquantaine de flic de tous corps (Bac, Gendarmerie, municipale etc...). Beaucoup étaient en civil, avec auto collant de la CGT même...mais ils se sont tous dévoilés bêtement quand ça a été l'heure du repas: ils ont tous reçus la bouteille d'eau et le sandwich règlementaire...c'est que ça mange ces grosses bêtes...prochaine manif à l'heure du repas svp, pour savoir qui est qui.
On a bien rigolé  autour de la "Quechua une place" sous les regards attendris de ces zélés fonctionnaires à qui nous faisions gagner des heures supplémentaires (bientôt majorées par "accord d'entreprise" à 10% seulement?), jusque vers 21 h, heure à laquelle ces messieurs des RG sont venus nous dire que tout rassemblement non déclarés de plus de deux personnes était interdit par ordre express du ministère, État d'Urgence, circulez...On était trop nombreux, vous le croyez ça !

Le ministère et son si gentil ministre qu'a jamais donné des ordres d'extrême fermeté (et surtout pas, non, non, non à Sivens, Tarn), c'est çui là même qu'à commandé tantôt de quoi nous tirer dessus 350 flash ball par jour, (115 000 unités par an pendant 4 ans), juste pour vous dire de quelle manière ils comptent s'occuper de la jeunesse, priorité du quinquennat ! (en temps "normal" la consommation de FB est de 3000 par an, y compris les années "Sivens"...). Je sais pas par quel adjectif les agences de com' vont qualifier le prochain Prez mais "normal", non, on en veut plus des "normaux" . Et d'ailleurs, des Prez, on n'en veut plus du tout ! (c'est comme pour les Berger). On dirait qu'ils sont tout exprès sélectionnés psychopathes, effet probable du suffrage universel-ment manipulé.

En principe, partout en France, les rassemblements "Nuit Debout" on été aussi aimablement priés de décamper par la "promotion Voltaire", on attend des nouvelles de ceusse qui auraient eu la chance de rassembler un peu plus de monde ou de ceusse avec qui "on" aurait été moins aimable ou qui l'aurait été moins que nous quand "on" les as empêchés d'exercer leur droit à manifester leurs opinions (çui qui s'use quand on s'en sert pas...).

La manif de la journée était une grosse manif, ça c'est le point positif. Pour être complet, l'Intersyndicale de Nîmes (CGT, Sud-Solidaire, CNT...) est allé faire chier Vinci, péage gratuit à Nîmes ouest ce matin et les lycéens sont allés bloquer les voies à la gare après la manif. Ça bouge! C'est bien!

Re belote le 5.04, Indigné-e-s, debout ! Vive la Sociale!

 

                                                                                             https://webmail.laposte.net/service/home/~/?auth=co&loc=fr&id=28200&part=2

 

 

 

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Source : http://www.objectifgard.com

 

 

GARD Loi El Khomri : la mobilisation s’intensifie

10 000 personnes ont manifesté à Nîmes selon les organisations syndicales. (photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

10 000 personnes ont manifesté à Nîmes selon les organisations syndicales. (photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Syndicats, étudiants, travailleurs, chômeurs... : ils étaient des milliers ce jeudi dans le Gard à descendre dans la rue pour protester contre le projet de loi de la ministre du travail Myriam El Khomri.

À Alès, ce matin, des manifestants par centaines se sont massés petit à petit devant la sous-préfecture avant de défiler, en musique, dans les rues du centre-ville. En tête de cortège, des lycéens survoltés brandissant des banderoles du type "El Khomri, quelle connerie !". Toutes les générations et tous les profils étaient mêlés, des jeunes aux retraités en passant par des actifs et des personnes en recherche d'emploi. Leur point commun : un rejet pur et simple du projet de loi destiné à réformer le droit du travail.

"Ce soir, le gouvernement a deux options : retirer ce projet de loi ou affronter la grève générale ! Car s'ils ne veulent rien entendre, nous avons les moyens de bloquer le pays !", crie Dany Bertrand pour Force Ouvrière. Pour les syndicats, il n'y aucune négociation possible. "Cette loi va faire régresser le progrès social, va nous faire retourner au temps de l'esclavage", lance Bernard Coste, secrétaire de l'union locale CGT d'Alès. "Elle est faite pour faire plaisir au Medef et aux actionnaires. Le peuple crève et eux s'engraissent", poursuit-il. Au plus fort de la manifestation, 2 000 personnes ont défilé dans la rue selon la police, dont 300 lycéens, contre 3 500 manifestants selon la CGT.

 

Les manifestants devant la mairie d'Alès. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Les manifestants devant la mairie d'Alès. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

 

Du côté de Nîmes, la mobilisation était plus importante encore. Selon les organisations syndicales présentes (CGT, FO, Solidaire, FSU, CNT), pas moins de 10 000 personnes ont défilées dans le cortège parti de la Maison Carré jusqu'au Jean Jaurès, avant de prendre la direction de la rue de la République et pour finir devant la Préfecture. "Dans tous les cas, c'est certainement la plus grosses manifestations depuis celle des retraites" s'est réjouit Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF qui ajoute : "Cette manifestation fait office de point de départ plus que d'un point d'arrivé."

Car si la mobilisation a été intense au niveau nationale, d'autres journées d'actions sont d'ores et déjà prévues dont le 5 avril, et une grande manifestation le samedi 9. Outre Alès et Nîmes, 500 personnes auraient manifestés à Uzès et Bagnols sur Cèze, toujours selon les organisations syndicales.

 

10 000 personnes ont manifesté à Nîmes selon les organisations syndicales. (photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

10 000 personnes ont manifesté à Nîmes selon les organisations syndicales. (photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

 

 

Source : http://www.objectifgard.com

 

 

 

Autre photos ici

 

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Portfolio
Notre 31 mars nîmois !

 

 

 

 

Grande réussite à Nîmes aujourd'hui ! Après quelques blocages dans les lycées de la ville, les lycéens ont marché ensemble le matin, avant de rejoindre la manifestation interprofessionnelle prévue dans l'après-midi. 10000 personnes ont ainsi défilé à Nîmes, grand succès qui montre qu'ici aussi le mouvement s'amplifie. Petit aperçu de la mobilisation.
  1. Formation du cortège avec des lycéens venus principalement des lycées Dhuoda, Hemingway et Daudet. 

  2. Devant le lycée Alphonse Daudet à 10h, il y a du monde. 

  3. Après une semaine d'intense préparation et communication, entre 500 et 1000 lycéens sont venus manifester, ici devant les arènes. 

  4. La pause de midi, au cours de laquelle les militants servent à manger, permet d'échanger sur les motivations de la manifestation. Pour Thomas, "c'est une question de principes. Cette loi va faire bosser plus en gagnant moins". Quant à Hugo, il est aussi présent "à cause d'un système à la tête de l'Etat qui met en place des réformes ultralibérales tout en se disant socialiste, et qui attaque toujours plus les plus faibles et notamment la jeunesse". Les lycéens se sentent concernés et répondent présent ! 

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  7. Quai de la Fontaine, le cortège inter-syndical se forme : il est très dense, composé de lycéens, de travailleurs et de retraités. 

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  11. Avenue Jean Jaurès, on marche en direction de la préfecture du Gard. 

     

     

     

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Source : https://blogs.mediapart.fr/clement-luy

 

 

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22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 19:36

 

Texte de Tina, Indigné-e de Nîmes

 

 

Objet: Assiégeons la FNSEA, suite...

 

 

(voir article précédent ici ) http://democratie-reelle-nimes.over-blog.com/2015/03/la-fnsea-assiege-sivens-assiegeons-la-fnsea-mardi-10-mars-2015-14-h-maison-de-l-agriculture-1120-route-de-st-gilles-lettre-ouverte-f

 

ainsi que celui-ci http://democratie-reelle-nimes.over-blog.com/2015/03/article-midi-libre-suite-a-notre-rencontre-avec-la-fnsea-au-sujet-des-violences-sur-la-zad-du-testet.html

 

Avant-propos

J'ai mis un certain temps à me persuader qu'on s'était fait balader, peu sûr d'avoir eu à faire à d'authentiques "fascistes". Je ne le suis toujours pas et je me suis reproché une certaine précipitation dans l'usage de ce terme, on en a pas mal parlé sur place...

Pourtant en additionnant les faits il est difficile d'échapper à cette conclusion. J'ai depuis lu quelques articles, sur Reporterre notamment, lu les rapports de la commission parlementaire sur Sivens, des témoignages ...je ne suis pas seule à avancer ce terme.

Le problème est que la plupart de ces gens ne se pensent pas fascistes, cela les gênent aux entournures. Ils agissent pourtant de concert avec le FN qui n'est pas un parti respectable et qui est bien peuplé d'authentiques fascistes.Son discours lissé ne peut suffire à le cacher..mais...à nos yeux, c'est là le problème.

Pas très satisfaite du texte ci-joint je suis cependant consciente qu'il ne faut pas tarder plus à rendre compte d'une action et remercier ceux qui y ont participé, bien loin d'être tous des Indignés. Certains ont fait de nombreux kilomètres et comme d'habitude se sont trouvés bien seuls... mais néanmoins toujours déterminés à agir. Il y a tant de choses en cours sur lesquelles il est impératif de réagir, nous faisons des choix, pas toujours réfléchis (comme nos actions...).

J'ai aussi trouvé ça : Qui veut la peau des ZAD

http://blogs.mediapart.fr/blog/helene-duffau/150315/qui-veut-la-peau-des-zad


Cela dit bien mieux que je ne puis le faire quels sont les forces à l’œuvre.
Indignés, inquiétez-vous!

TINA

 

Assiégeons la FNsea…suite
Compte rendu de l'action.

Nous étions une vingtaine de personnes mardi 10 Mars après midi venues de toute la région s’installer dans la cour de la Maison de l’Agriculture de Nîmes pour questionner les représentants départementaux de la FDSEA du Gard sur les agissements de leurs cama…, pardon, collègues, du Tarn (pas de « camarades » à la FDSEA…). La presse était là et une partie des dialogues ont été enregistrés par Radio France Bleue (qui a quitté les lieux, semble t-il après quelques « vifs échanges » de la part de certains des membres de la FDSEA).

Notre action étant publique et annoncée, la police est aussi présente, venue peut être pour nous empêcher de dévaster les locaux ou éviter des échauffourées, ce qui n’était pas notre intention. Les « RG » nous connaissent, ils le savent. Pour notre part nous voulions juste apporter notre « lettre ouverte », prétexte à ouvrir un dialogue et savoir jusqu’à quel point ces gens soutenaient les actions de leurs amis du Tarn à l’encontre des opposants au barrage de Sivens. Nous avons qualifié ces actes de « fascistes » dans notre appel à manifester qui a circulé sur les réseaux sociaux, nous ne sommes pas les seuls à l’avoir fait depuis. La « lettre ouverte » était plus nuancée, qu’en est-il réellement de ce terme qui a fait débat jusque dans nos rangs ?

Son inconvénient majeur est qu’il désigne irrémédiablement un ennemi irréductible avec lequel il ne peut y avoir aucun accord, ne laissant comme option que le conflit radical, de part et d’autre. Il repousse l’adversaire dans un camp qui n’est peut-être pas complètement pensé comme étant le sien.
Pourtant l’histoire de l’opposition au barrage de Sivens cumule depuis bien plus d’un an de graves symptômes de « dysfonctionnement démocratique » qui devraient faire réfléchir tous les défenseurs de la « République ». Une oligarchie politique toute puissante, clientéliste, en conflit d’intérêt flagrant, vivant de « petits arrangements » entre notables, pratiquant le fait accompli et le passage en force, soutenue par une presse locale et nationale très partiale et attisant les fantasmes, une répression militaire particulièrement violente et vicieuse…Viennent s’y rajouter de véritables milices agissant impunément sous les yeux des forces de l’ordre. Tous les ingrédients sont là, la soupe cuit doucement.

Il nous paraît urgent d’interpeller l’opinion publique sans trop de détours et qualifier de « fascistes » les agissements de la FDSEA du Tarn a le mérite d’alerter sur des dérives intolérables et sur les forces agissant à peine masquées derrière le ras le bol populaire. Ne pas réagir c’est laisser la porte ouverte à l’abus de force sous forme de « vas-y cogne, ce sont des non violents, tu risques rien… s’ils se défendent on dira qu’ils nous ont agressés».

Le Président qui montre au moins l’attention de venir nous parler, s’avance « courageusement », entouré de quelques jeunes adhérents (« sélectionnés » nous dira t-il plus tard) et d’autres membres de son syndicat. Il y a en face de lui une très grande majorité de femmes, la plupart des hommes ont passé largement la cinquantaine…Nullement menacé, il déploie donc sa force dans le but d’intimider.

Les jeunes « agriculteurs » entament d’ailleurs d’emblée le dialogue: «qu’est-ce que vous venez nous faire chier chez nous (bâtiment pourtant public), je te cause pas, tu m’as traité de facho, je vais te péter la gueule ». Deux mots de travers de notre part et nous avions, sous forme de baffes, la réponse par le réel à nos interrogations sémantiques. On a eu presque envie de leur dire « vas-y, cogne », juste histoire de valider la démonstration….trop facile !

Le président, est un peu plus calme, en mode froid. Il retient ses gars. Il nous explique qu’il a été atteint par certains termes employés dans l’appel à manifester…fasciste, esclavagiste, mortifère sont mal passés…C’est acceptable, après tout nous ne le connaissons pas et il est très probable que nous fassions des généralisation hâtives, ce ne serait pas le première fois. Ce n’est pas lui que nous désignions ainsi, peu importe, tentons donc de nous expliquer et de replacer le débat sur le fond du problème.

Nous exposons les agissements des milices anti Zadistes : blocages des routes, insultes, coups, vols de nourriture et de matériel, destruction de véhicules, menaces de mort diverses et variées, poursuites dans les bois et parfois jusque devant les domiciles, coups de feu (en l’air, pour rire…), destructions par le feu de cabanes occupées, jet de lisiers etc…
On nous oppose la violence des zadistes qui terrorisent la population locale. Ce serait donc, logiquement, œil pour œil…vraiment ?
Un pro barrage aurait eu « la main tranchée » par une hache zadiste…faut bien se défendre non ?
Apparemment, aucune réflexion sur le contexte et l’histoire. En a-t-on envie ?

La discussion s’engage ensuite sur le barrage puis sur l’agriculture en général, selon lui diffamée violemment dans notre texte. Question barrage, il y a apparemment une certaine frustration locale…toute cette eau qui tombe par épisodes sur les Cévennes et part bêtement ensuite à la mer…Pourquoi pas quelques retenues dans les montagnes pour que les agriculteurs de la plaine puissent irriguer ? Avis aux Cévenols qui n’auront pas exactement la même conception du développement rural.
Nous ne pouvons que constater l’éternelle fuite en avant, l’aménagement à outrance étant censé résoudre tous les problèmes. On exporte les nuisances chez les autres, on s’en partage à quelques uns les bénéfices…Peut-on rappeler que le canal du Bas Rhône qui irrigue la plaine n’est actuellement largement pas utilisé à sa pleine capacité ? Peut-on dire que son eau sert de plus en plus à remplir les piscines des lotissements pavillonnaires qui gangrènent les paysages et qu’il est en cours de l’envoyer jusqu’ en Espagne pour rentabiliser la gestion courante de l’ouvrage?

On nous nous expose ensuite certaines actions de la FDSEA en faveur de l’environnement, de la qualité des produits (A.O.C. diverses…etc.). On nous dit fièrement que le Gard est un des département comptant le plus d’agriculteurs « bio », on nous parle des innombrables et vexatoires ordonnances de l’administration (salauds de fonctionnaires qui veulent empêcher de pulvériser des pesticides à proximité des écoles…), de la difficulté d’être exploitant agricole…Nous diffamons les paysans en général et la FNSEA en particulier en parlant des ravages de l’agriculture industrielle dont elle ne serait responsable en rien, toute occupée qu’elle est à promouvoir la qualité des produits et la défense du terroir.

Voilà donc le point de vue de la FDSEA du Gard. Sur la base de ce discours l’impression demeure que le dialogue reste ponctuellement possible et qu’il est même pensable de se liguer pour résoudre certains problèmes. Mais de bien vastes zones d’ombres demeurent.

Par exemple, quel est le rôle exact de la FDSEA dans le développement de l’agriculture bio dans le Gard? Ne serait-ce pas principalement et historiquement l’action de quelques « pelluts » farfelus ? Ce discours n’a-t-il donc pas le même genre de crédibilité que celui d’Areva qui «défend l’environnement » ?
Qu’en est-il de l’usage dangereux des pesticides, des semences OGM, du développement de gigantesques usines à viande, de la spéculation sur les terres ? Tout ceci n’a pas l’air d’exister, le monde rural serait fait uniquement de petits exploitants travailleurs et méritants enracinés dans des traditions millénaires. Leur disparition ne serait due qu’à des règlements administratifs absurdes pondus par une bureaucratie lointaine et tatillonne, persécutant de braves employeurs proches de leurs gars et ne recourant jamais à de la main d’œuvre de sans papiers sur exploités.

Si nous exagérons peut-être, qu’en est-il de ce récit que l’on nous nous oppose. Peut-on vraiment parler de verre à moitié plein, à moitié vide ? Qui décrit le mieux une évolution générale vers une agriculture hors sol, hors contraintes climatiques et énergétiques et qui transforme la biosphère en un vaste laboratoire dont nous sommes tous les cobayes ? Si des « lanceurs d’alerte » n’avaient pas agité l’opinion ou en serait la « conscience paysanne » (estampillée FNSEA) des problèmes environnementaux ?

Pour conclure on nous prie « gentiment » de ne pas nous mêler de questions que nous ignorons fondamentalement et de faire confiance aux professionnels pour s’auto réguler. D’accord…banquiers et patrons nous servent le même discours et comme il y a tout lieu d’en être pleinement satisfaits, retournons donc communier en famille devant Télé Bouygues et merci de nous avoir rencontrés.

Comme le résume Midi Libre, le dialogue a tourné court, en rajoutant que la présence de la Police a évité les dérapages de la part des esprits échauffés. C’est un fait, mais avec la fameuse « impartialité » de la Presse, il oublie de préciser qui étaient les « esprits » échauffés.

Alors agissements fascistes ou pas ? De qui et de quoi parlons nous ?

Nous avons nommés la FNSEA en général. Ce n’est pas ici le lieu mais il faudrait en faire l’histoire, analyser les luttes, les méthodes…Il faudrait notamment lister les militants condamnés pour fait de violence ou de destructions, comparer avec le traitement infligés à d’autres militants d’autres syndicats (ceux des « camarades » notamment). Si nous disons « impunité » et « deux poids, deux mesures », nous nous livrons bien sûr à une déformation outrageante et diffamatoire.
Il y a des raisons à cette impunité. Nous sommes là dans le rapport de force, la FNSEA, placée au cœur de la France profonde, y excelle. Elle dispose d’arguments de dissuasion assez « frappants », et utilise ses réseaux… Elle sait jouer entre les intérêts stricts de ses adhérents, ceux des pouvoirs et des conservatismes qui recueillent leurs voix, ceux des industriels de l’agro business qui fournissent aux exploitants matériels, procédures, débouchés commerciaux et qui procurent à tout ce petit monde de nombreux postes dans d’utiles et diverses commissions d’experts, notoirement indépendantes et libres de tout conflits d’intérêts, la CACG, maître d’œuvre du barrage de Sivens par exemple.
Pour le moins, la FNSEA est parfaitement poreuse vis-à-vis d’une infiltration de type fasciste.

Parle t-on alors de ce monsieur précis, président de la Fédération du Gard. Nullement, il n’est pas nommé, il ne s’agissait pas d’attaquer une personne mais de lui demander, exerçant une fonction publique, quelle est la position de la Fédération qu’il dirige. Il pourrait en être tout autrement du président de la Fédération du Tarn, Laurent Viguier. Des plaintes ont été déposées contre lui, il conduisait un des véhicules qui a coursé, arrêté, vidé puis saccagé des voitures de gens se rendant sur la ZAD. Il va devoir se justifier devant un tribunal pour participation à des dégradations de biens privés en bande organisée. La justice tranchera avec sa célérité et son impartialité habituelle…nous avons totalement confiance dans les institutions de ce pays…Mr Viguier aussi probablement sinon il ne se livrerait pas à ce genre de plaisanteries barbouzes. Qu’en pense son homologue du Gard ? Compte t-il aussi sur l’impunité proverbiale de son syndicat pour agir de même ou se contentera t-il plus prudemment d’utiliser des « éléments incontrôlables » ?

Parlons nous du monde paysan en général ? Pas vraiment, nous disons « agriculture industrielle» et nous savons qu’à Notre Dame des Landes comme à Sivens c’est avec le soutien de très nombreux agriculteurs que les Zad ont résisté. Mais peut-être ne s’agit-il pas de vrais agriculteurs ? Monsieur Beulin, président de la FNSEA, ne serait pas impliqué dans les développements de l’agriculture industrielle et serait lui le type même du véritable agriculteur ? Si nous généralisons peut-être, il ne paraît pas crédible de nier le rôle de la FNSEA dans ce que nous décrivons.

Désinformation et storytelling, sont des méthodes fascistes notoires, mais pas exclusivement, c’est un premier point.

Deuxième point, il se trouve qu’avec l’appui faussement passif des pouvoirs publics locaux et nationaux, la complicité de la police, d’une grande partie de la presse locale et nationale (dont nous « apprécions » depuis longtemps l’indépendance), certains des adhérents de la FDSEA du Tarn soutenus par leur Fédération nationale, avec des militants FN, ont quadrillé de milices la campagne autour de Sivens pour casser du « gauchiste écolo », à défaut de bougnoules, trop occupés dans les champs de ces messieurs, sans doute. Lu dans la presse : une interview d’un agriculteur du Tarn qui, en gros, se plaignait du manque de main d’œuvre immigrée, mois chère et plus malléable, des tracasseries de la loi et des inspecteurs du travail (dont certains pourraient témoigner du « malaise paysan », au cimetière…). Quelles lois veut-on défendre à Sivens ?

Définition de « milices » : groupes organisés et armés exécutant des tâches de police et de soutien aux forces militaires.
L’armée a démontré sa capacité à nettoyer le terrain, comment s’en étonner au vu de la disproportion des forces en présence ? Avait-elle donc besoin de supplétifs pour remplir son rôle défini par les pouvoirs en place ? Capable de vider la Zad peuplée de « dangereux activistes » en trente secondes est-elle donc impuissante à contrôler de « simples citoyens excédés » et d’arrêter leurs exactions ?

Ce n’est pas militairement que les milices sont utiles, leur existence résulte d’une volonté politique. Il faut susciter et entretenir le conflit civil, faire croire à l’existence d’une population à bout, contrainte à réagir par la violence à une violence qu’on lui ferait, organiser le désordre pour maintenir l’ordre. Ce sont là des méthodes classiques de contre insurrection, théorisées par l’armée Française lors de la guerre d’Algérie. De très « démocrates » officiers y ont participé à divers titres : Massu, Aussaresse, Le Pen…Ces méthodes ont fait école, au Kameroon, au Vietnam, au Chili de Pinochet où il est notoire que les syndicats de camionneurs ont été manipulés par la CIA pour désorganiser le pays, justifier un coup d’Etat qui a fait plusieurs milliers de morts (maître d’œuvre, H. Kissinger, prix Nobel de la paix…).

Une étrange collusion d’intérêts est ici à l’œuvre, entre ceux d’un premier ministre qui veut montrer qu’il a « des biceps » (à défaut de cervelle), des notables locaux qui espèrent se sucrer au passage (électoralement certainement et financièrement très probablement), un parti activiste à l’idéologie minimaliste en quête d’adhésion populaire et d’honorabilité, un syndicat corporatiste qui défend les intérêts d’une minorité (de ses « clients » et de la population en général). Tout ceci est parfaitement écoeurant et plutôt inquiétant.

Que penser d’un « socialisme » qui s’appuie sur des milices pour faire taire toute contestation face à ses projets ? Le chantage s’était jusqu’à présent limité au champ électoral : « eux ou nous, faites barrage au FN ». Avec Mr Hollande et Valls on franchit une étape décisive : après nous avoir fait tâter de la grenade, on est passé à la barre de fer. Ce « socialisme » là a un nom : conservatisme.
Que penser d’un « populisme » qui se met au service des multi nationales et de l’oligarchie politico financière ? L’histoire nous apprend que ce « populisme » là a un nom : fascisme.

Information complémentaire, de nombreux miliciens n’étaient pas de « simples agriculteurs » mais des membres du FN, nullement agriculteurs et probablement venus des divers groupuscules plus ou moins nazillons qui gravitent autour de ce parti « normal » et dont sont issus la plupart de ses dirigeants. Cela exonère partiellement les agriculteurs mais on peut alors se demander ce qu’ils faisaient là, aux côtés de ces gens, s’il n’ y avait pas au moins une certaine complicité de pensée. Pouvons nous rappeler à Mr le Président de la FDSEA du Gard que les dernières milices crées en France étaient dites « Milices Françaises », créations du gouvernement de Vichy, et qu’on à pu hésiter à les qualifier de « fascistes » ou de « nazies » ? Le FN est dans son élément…
Mr le Président ne veut pas se désolidariser de ses collègues du Tarn, ce ne serait là que simple logique syndicale. Peut-être, mais que cautionne t-il ainsi par son silence ? Il serait bien étonnant qu’il ne soit pas au courant. Peut-être pense t-il que le FN n’est pas un parti fasciste mais « Républicain » et « honorable » ? A-t-il lu, adhère t-il à la Constitution et à la Déclaration des Droits de l’Homme ? Connaît-il le « programme » principal du FN ? Que veulent dire exactement pour lui les termes « refoutre les immigrés à la mer » ? Ne s’agit-il que d’une simple « exagération de langage » ? Si oui, alors que pense t-il des conséquences de telles « exagérations » ?

Mr le président de la FDSEA du Gard est bien venu « dialoguer » avec nous. Il s’indigne de se faire traiter de fasciste, c’est à son honneur. Pourtant, ses derniers mots sont alors bien curieux et tout à fait édifiants : la prochaine fois il n’est pas sûr qu’il ne fera pas venir de « vrais excités » : «alors, en cinq minutes vous dégagez » nous dit-il…en cela parfaitement conforme, s’en rend t-il compte, à l’image d’un vrai parrain mafieux.

Alors de deux choses l’une :
Soit il ne se rend pas compte et nous espérons que notre rencontre, face à des gens sans violence et soucieux de dialogue, ait pu faire cheminer quelques doutes parmi certains des membres de la FDSEA présents, montrant que les soi-disant « terroristes vert » de Mr Beulin ne sont qu’un fantasme agité par ceux qui ont intérêt au passage en force et mènent une stratégie délibérée de montée des tensions. S’ils ne peuvent être convaincus par nos arguments, au moins qu’ils se posent des questions sur l’image de leur syndicat, de ses méthodes et de l’idéologie sous jacente de certains de ses membres, y compris certains dirigeants. Chaque groupe social a ses moyens d’expressions politiques. Le monde agricole est connu pour ses réactions « musclées » sous forme de dépôt de fumier en général. Mais n’a-t-on pas franchi à Sivens un cap décisif ? Sous quelle influence la FNSEA pose ainsi les bases d’un véritable affrontement civil ?
Soit il se rend parfaitement compte et derrière une indignation et une volonté de dialogue de façade, il alterne le récit tronqué, la déformation, l’oubli des faits et du contexte, instrumentalise d’assez braves garçons en attisant leurs penchants naturels au « chahut gaulois » (bien compréhensible n’est-ce pas, les gars sont à bout…), les laissant sciemment sans éléments de réflexion et d’analyse. Sûr de sa force et de son impunité, la conscience tranquille (il défend « sa France »), il menace de simples personnes de « lâcher ses chiens ».
Peu d’éléments nous dissuadent de croire à la seconde hypothèse, Monsieur le président.

Pré-fascisme rampant serait-il alors le terme exact? Pourquoi s’embarrasser de périphrases ?

Pour nous, soyons sûrs que le fascisme reste rarement « rampant » longtemps, ce n’est pas dans sa nature. Il va falloir désormais en tenir compte sérieusement.

 


J'ai essayé d'écrire un truc mais ça vient difficilement.
Je suis très troublé par cette chose:
j'ai qualifié hâtivement un groupe de gens de "fachos", on me l'a reproché et j'ai acquiescé à ces reproches...or il se trouve que ces gens sont bien des fachos (peut-être pas tous, c'est vrai, mais ils agissent avec ou les nomment président de leur syndicat) et qu'en cognant avec des mots je ne m' étais pas tellement trompé.
Pourquoi donc s'indignent-ils d'être ainsi qualifiés?
Il est notoire que le FN a commencé à noyauter les syndicats. La FNSEA est une cliente "facile", un bastion ouvert. Nous savons que les dirigeants du FN sont des fachos (pour certains de purs nazis). Le FN est en passe de devenir un parti "comme les autres", inclus dans le système dit démocratique. Que vienne foutre des gens dans le système démocratique s'ils le méprisent? Pour moi c'est clair ils veulent le détruire (y compris "notre version" renouvelée bien évidemment) en suscitant la guerre sociale puis l'Etat d'urgence. Cela passe par toute sortes de provocations et d'instrumentalisation des gens adhérant plus ou moins à leurs programme affiché (sur notre canton c'est réduit à faire la chasse aux pauvres en général et aux immigrés en particulier, (il n'y a même pas trace du discours "gauchiste" de la Le Pen) , avec des menaces à peine voilées sur toutes les associations "politiques", sauf FN bien entendu).
Je n'arrive pas à formuler le caractère absolu d'urgence qu'il y a à appeler un chat un chat (càd dire facho pour FN) sans que cela ait un air conspirationniste antifa et "diaboliser" la plupart des gens qui votent FN et qui eux ne se pensent pas complètement comme fachos. Mais il faut bien le leur dire qu'ils bossent pour eux non?



http://blogs.mediapart.fr/blog/helene-duffau/150315/qui-veut-la-peau-des-zad

 

 

 

 

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 16:15

 

Pour tenter de donner une suite à la mobilisation de notre mouvement, une partie des Indigné-e-s Nîmois étant à l'origine de ce nouveau collectif, les compte-rendus issus de ce dernier apparaissent volontairement dans notre rubrique.

 

 

Le collectif "Rupture et Transition" s'est spécialement constitué à l'occasion des élections cantonales des 22 et 29 mars 2015.

 

MARDI 3 FÉVRIER à partir de18h00 au café de la Renaissance à Gallargues le Montueux,

seront tirés au sort les candidat(e)s et suppléant(e)s qui seront mandaté(e)s par ce collectif,

pour le canton d'Aigues Mortes.

 

L'objectif de ce collectif est de mettre en place un changement radical des pratiques politiques et d’abord à un

niveau humain : celui de notre département et de nos communes.

 

Il faut rendre la politique réellement  participative et collégiale. 

 

Il faut que ces pratiques soient le résultat du travail de  tous  ceux et celles qui ont ou auront le désir de réfléchir

et d’agir ensemble.

 

Nous ne partons pas de zéro : des pratiques dispersées existent  déjà sur notre territoire; elles concernent les

activités économiques, la démocratie et  la responsabilisation, le social, la solidarité humaine et l’écologie. Elles

nous inspireront sans nous étouffer.

 

Vous, citoyen-ne, êtes convié-e à ce RDV et à tous ceux qui suivront.

​​ Devenez acteur, rejoignez-nous !​

 

Ce qu’il faut savoir pour participer au tirage:

- Il suffit d’être inscrit sur la liste électorale d’une commune du Département,

- Toutes les personnes présentes sur la liste du collectif sont admises sauf demande contraire,

- Le tirage au sort s’effectue séparément pour le collège homme et le collège femme,

- Des personnes dans la salle peuvent se présenter si elles sont connues de membres de la liste.

 

“Ne doutez jamais du fait qu'un petit nombre de gens réfléchis et engagés peuvent changer le monde.

En vérité, c'est la seule chose que l'on n'a jamais fait.” (Margaret Mead)

 

 

                                                                       *******************************

 

 

 

Compte rendu n°3, 30.01.2015 (“Stop that train and leave it…”)

(pas de comptage précis, une vingtaine de personnes présentes, au moins)

  

A discuter :

Thématiques à mettre en avant...

Les cantons sur lesquels nous présenterons nos listes.

A décider :

Le nom de la liste

Le mécanisme de désignation des candidat-e-s (têtes de listes et suppléants).

  

On commence par un tour d’horizon des cantons et des réactions en retour qui nous sont parvenues :

C’est contrasté, nous intéressons et nous irritons. Notre démarche de « démocratie participative » et de critique des structures de type « parti » est entendue, parfois comprise quoique souvent pas entièrement. On nous offre éventuellement place de suppléant. C’est gentil, nous apprécions le geste mais là n’est pas notre but.

Le fait est qu’il en est aujourd’hui comme hier avant toutes élections : ce n’est pas le moment, on devrait le faire plus tard, on en parlera…dans un avenir éternellement repoussé à « après les élections » (qui ont lieu presque tous les 2 ans, cela dit en passant). Pour l’instant la priorité est de « rassembler au-delà des partis » ( ???, hého, youhou…on fait quoi nous, présentement ???) pour faire Front (populaire) contre Front (national). Le taux de testostérone monte et nous sommes accusé d’éparpiller (façon puzzle), de diviser, de faire le jeu de la Le Pen et de ses sbires qui déjà viennent jusque dans nos bras démarcher nos fils et nos compagnes…

La question est donc : aurons-nous les reins suffisamment solides pour encaisser les accusations gravissimes d’avoir « fait passer le Front National », l’enjeu local pouvant devenir visible au plan national au vu de la situation des partis en présence, canton de Vauvert notamment, là où vivent grand nombre de nos participants (et leurs contacts).

A méditer, sous tous les angles, tout en sachant que le symptôme « Front National » a bien son origine quelque part et que le petit refrain facile qu’on nous chante déjà est un air trop bien connu qui nous a fait faire toutes sortes de pirouettes intellectuelles et électorales, désastreuses. C’est bien pour ça qu’on est là, entre autres, et l’envie de renverser enfin la table est bien présente parmi nous.

  

Pour l’instant on laisse décanter, nous avons un processus sérieux à démarrer, ici et maintenant.

  

Le nom :

Nous étions arrivé la dernière fois à un consensus sur le nom de la liste : RUPTURES. On refait un tour de table. Bien que ce terme corresponde à une envie générale n’est-il pas trop négatif ? Un petit tour sur un dictionnaire des synonymes donne par exemple : abandon, brouille, clash, déchirement, dissension, fracture, mésentente, séparation, zizanie…bof. Exercice inverse, la liste des antonymes donne : amitié, conciliation, équilibre, harmonie, solidité, union…super !

Alors ? On continue avec ce terme qui a aussi l’avantage de n’avoir pas été encore utilisé, galvaudé, dénaturé ?

Nous n’arriverons pas à exprimer en un seul terme toutes les significations voulues : refondation démocratique, participation des gens (les ci-devant « citoyens »), action locales coopératives, alternatives au productivisme, à la logique du profit, au communautarisme…quoique l’on choisisse il faudra expliciter le terme.

Nous voulons rompre, c’est sûr. Mais nous voulons aussi poser les fondations d’un processus. Il est clair qu’une fois en route il ne nous appartiendra plus et qu’il faut qu’il ait une évolution « par lui-même » qui dépendra de la participation, de l’évolution des débats et du contexte global et local. Il est proposé d’adoucir le terme « rupture », indiquer qu’on va vers un futur et pas à la bagarre pour le plaisir, et il est  adopté :

RUPTURES et TRANSITION

  

Titre auquel on pourrait rajouter en sous titre quelque chose comme :

« Liste participative pour une refondation démocratique, économique, sociale et écologique ».

  

Au boulot !

Les Thématiques :

  

En premier remettre le politique sur les rails.

Le verdict est clair : la démocratie représentative dérive dangereusement. Plusieurs raisons :

  

Elites, gouvernants, oligarques ou capitalistes, peu importe leur nom, cherchent à court-circuiter un système (la démocratie) jugé irrationnel, dangereux, nuisible à l’action de la miraculeuse « Main invisible » qui règle pour le mieux le jeu de la libre concurrence sur le parfait Marché. En témoigne, outre la construction européenne, les processus en cours comme le Traité Transatlantique ou les dispositions hypocrites cachées dans la loi Macron sur le secret des affaires. Pénaliser le droit d’informer quand 3 ou 4 millions de personne sont descendues dans la rue pour la liberté de la presse, faut oser et montre bien l’unique rôle de figuration qu’on entend laisser « au peuple».

  

Le dit peuple, outre qu’on promeut sans relâche le pire individualisme, est totalement englué dans sa survie au quotidien, vitale. Personne (presque) n’a vraiment loisir à s’investir durablement dans un processus démocratique (même local), lent, fastidieux et compliqué. Surtout quand au bout du compte tout se décide ailleurs, appel à rassembler « au-delà des partis » compris. C’est bien la force du système représentatif : il finit pratiquement toujours à s’imposer peu à peu sur tous les systèmes plus participatifs et directs tant il est bien commode de déléguer à d’autres le soin de décider. Nous en sommes conscients mais nous avons à proposer des alternatives pour maintenant, dans une ambiance « électrique » tant couve le ras le bol général, quasi insurrectionnel.

  

Si nous demandons le droit à la parole qu’on nous accorde formellement mais qui est systématiquement et à tous niveaux contourné, ce n’est pas que pour débattre de tout et de rien. Les assemblées locales que nous voulons instituer ont vocation à proposer et à être décisionnelles d’actions concrètes. Le débat doit être contradictoire, informatif, ouvert pour établir les objectifs, au consentement ou au consensus, faire le suivi et tirer les leçons de ce qui marche ou pas.

.

Le tirage au sort n’est pas qu’une lubie « Chouardesque », il n’en est que le vulgarisateur actuellement le plus connu. Dénigrer ce processus uniquement à cause  de ses supposées sympathies dangereuses c’est crassement ignorer et mépriser une réflexion riche et respectable menée par bien d’autres. Le tirage au sort c’est établir concrètement la dépersonnalisation de la politique et désamorcer les conflits d’ego ou de clan. Ce n’est pas suffisant en soi. La personne désignée ainsi n’est pas un représentant qui peut faire comme bon lui semble, uniquement remis en cause à intervalles réguliers lors des élections. C’est un mandaté qui informe des termes des débats se tenant ailleurs, fait retour à l’assemblée qui seule décide. Le mandaté porte la décision, pas plus, pas moins. Il tient sa légitimité d’un processus aléatoire au sein d’un groupe et n’est pas soumis à une sélection. Ce que nous faisons concrètement avec la démocratie représentative, c’est « choisir les meilleurs », de fait une aristocratie (aristoï en grec= les meilleurs). Force est de constater que nous sélectionnons en ce moment les meilleurs menteurs. « Darwin » est à l’oeuvre…sacrée puissance !

  

Donc première rupture. D’urgence !

  

En second, en finir avec la logique productiviste et le profit à outrance.

Nous sommes tous bien conscients que plus de la moitié du « travail » réalisé par l’humanité est fait par amour, dévouement, empathie pour ses proches et ses voisins. Rajoutons le plaisir du bel ouvrage, la joie de créer et il devient évident que nous avons un problème avec ceux qui, nageant dans les eaux glacées du calcul égoïste, s’imaginent que tout fonctionne ainsi et cherchent à le faire croire. Cette vision cynique et désespérante de l’humanité est partielle, tendancieuse, de fait totalement inadéquate à décrire le réel. Elle est tout simplement fausse. Il faut être clair et ferme sur ce point. Nous n’en viendrons pas à bout du fin fond de notre campagne mais nous pouvons délibérément choisir de favoriser le travail coopératif, l’entreprise collective, associative, celles qui offrent et permettent la participation des salariés non pas à leur propre exploitation comme le veut le management moderne mais à leur émancipation réelle. Pour établir les choix et correctement allouer les ressources collectives, toutes sortes de dispositif existent, chartes ou cahiers des charges, respect d’une certaine déontologie etc…Ce n’est pas une utopie pour un futur lointain

mais une réalité concrète actuellement mise à l’œuvre. L’exemple des ouvriers de Fralib qui ont pris le contrôle de leur entreprise, décident de l’investissement et de la répartition des profits, choisissent de produire avec des produits bio et locaux est éloquent. Il y en a mille autres dont ce que nous appelons les services publics sont une facette majeure dont nous (les assemblées) devrions devenir « propriétaires » plutôt que d’en confier la gestion à un état omnipotent et lointain, peut être impartial (très discutable malgré la bonne volonté réelle des fonctionnaires) mais aveugle. 

Ces choix politiques vont vite heurter les tenants de la concurrence soi disant libre et non faussée.  On ne pourra rien faire si nous ne faisons pas sauter les verrous petit à petit mis en place, encore une fois, par les traités européens et autres organismes supra nationaux (OMC, FMI, Banque Mondiale etc…).

  

On va forcément au clash ! (= la rupture…). 

  

Ensuite, « l’autonomisation » des territoires.

Il est fait remarquer que 1) l’autonomie totale est une lubie, 2) qu’elle sous tend un repli identitaire négatif. Ce n’est donc pas autonomie qu’il faut dire mais relocalisation, selon le vieux slogan « vivre et travailler au pays ». Il faut cependant être conscient que le terme « au pays » passe largement au dessus de la tête de toute la population précaire et migrante, massivement déracinée par un gigantesque brassage de population, en cours. Et cela ne concerne pas que les « étrangers », bien que ceux-ci soient particulièrement vulnérables, malmenés, broyés au-delà de l’humainement tolérable et ayant donc besoin de toute notre aide fraternelle. C’est cependant toute la société qui est concernée par cette déstructuration. Il est où, c’est quoi « votre pays » ? Ici aujourd’hui , là bas demain , comment accepter sans rire (jaune mais fort) l’injonction caporaliste au citoyennisme par des gens qui font tout pour que nous nous sentions « de nulle part » puis nous assignent à résidence dans des catégories qu’ils fantasment à notre place ?

  

Nous devons aussi expliciter le terme de « résilience » qui signifie solidité, solidarité, adaptabilité, durabilité… cela implique d’utiliser et de tenir compte des ressources locales, de leur gestion raisonnable à long terme (contre exemple éloquent avec la bio mascarade E-On et la gestion catastrophique de la ressource bois). C’est une faculté indispensable pour endurer avec confiance les bourrasques qui nous attendent. C’est un gage d’indépendance et de liberté, solidement pied sur terre et tête dans les étoiles. Cela s’organise, c’est à nous tous de le faire, « nos  dirigeants » ne se sentent pas concernés, ils ne savent déjà pas quoi faire de ce qu’ils ont amassé et en veulent toujours plus.

  

Le budget du Conseil Général est alloué grosso modo à la gestion des aides sociales (50%), des collèges et du transport (routes et autres). Les ressources disponibles pour la culture, les aides et investissement divers etc…sont relativement minimes (10% ?). La marge d’action semble faible.

Cependant, avec bon sens, une dynamique vertueuse peut être mise en place : par exemple la construction des collèges, les travaux BTP divers peuvent faire l’objet de choix conscients : bâtiments faible consommation, en matériaux locaux, beaux, simples et sains, mise au travail d’entreprises locales payants leurs impôts (et les cotisations sociales), embauchant localement sur des bases saines, préférentiellement de type coopératif. La mise de départ sera peut-être plus importante mais on y gagne au bout du compte, ce que l’on ne fait pas en privilégiant des multinationales qui exportent leurs bénéfices, font appel à la sous-traitance dans les pires conditions, échappent à l’impôt, imposent par collusion et lobbying des contrats dit « partenariat public-privé », tout bénef et zéro risque…sauf pour les collectivités qui payent les coûts exorbitants de projet démesurés, inadéquats, inutiles, calculés très précisément pour arracher un rapide profit (empochés) suivi de pertes durables (laissés à d’autres). Exemples ? Sous prétexte de crise et pour « donner du travail » (me’ci pat’on), Golf de St Hilaire, barrage de Sivens, village-vacances de Roybon, lignes TGV , Lyon Turin certes, mais aussi celle qui se construit sous nos yeux dans un silence assourdissant, avec ses gares délocalisées, à coût prohibitif et rentabilité aléatoire tandis que les moyens humains et techniques manquent cruellement pour assurer la circulation quotidienne des TER (qui les emprunte sait), alternative indispensable au « tout voiture », désastreux : autoroutes, voies  « rapides » et saturation générale partout sur l’immense mégapole bordélique que devient la plaine Languedocienne. Progrès ? Comment va fonctionner tout ceci quand le pétrole va manquer, le nucléaire péter…les moulins à vent n’y suffiront pas !

Le même constat s’applique à l’agriculture car est systématiquement aidée la grande entreprise de type latifundiaire (cultures industrielles, propriétaire absentéiste et parasite, encadrement mercenaire, main d’œuvre servile) qui crée un désert biologique et humain or qu’on aurait là un formidable levier pour redynamiser les territoires. La spéculation foncière sur les bonnes terres, par ailleurs gaspillées par l’urbanisation, la haute technicisation exigée bloquent l’accès des jeunes au métier, sans que jamais occasion leur soit offerte de savoir s’ils en sont capables. Qui d’ailleurs peut rêver de s’endetter irrémédiablement pour une auto-exploitation à vie ? Qu’est-ce qu’on va bouffer sinon du maïs transgénique mal digéré par des générateurs de méthane à quatre pattes et de l’eau vaguement sucrée encapsulée dans des balles de golf enrobées de pesticides?

Encore une fois, c’est bien une rupture qui est nécessaire.

  

Conclusion

Nous n’avons évoqué qu’une partie des problèmes et des solutions déjà présentes, en cours. Nous n’avons même pas encore évoqué comment retisser du lien social, lutter contre le communautarisme et l’exclusion. Cela se fait à bas bruit, bénévolement le plus souvent, un travail de fourmi à l’image du collectif Nîmois sans qui le relogement des « Roms » expulsés ces jours ci d’un campement (sordide, évidemment) n’aurait probablement pas été obtenu. Pas besoin d’être grand clerc pour deviner ce que tout cela deviendrait sous un Conseil Général FN…

Mais le constat est fait que ces thématiques sont imbriquées et se répondent l’une à l’autre. Nous ne faisons, nous ne voulons pas faire un « programme politique » complet, nous n’apportons pas de solutions toutes faites mais, nous le pensons, les moyens de les élaborer collectivement. Il n’y a donc pas de « nous » sans « vous ».

  

Il va falloir tout de même formuler un peu précisément ce que le groupe tel qu’il est à cet instant veut, sous peine de se répéter indéfiniment. Ce sera l’objet de la rédaction du tract de campagne. Par ailleurs un outil informatique (site, liste et forum) va être mis en place. On le voit ailleurs, il est possible d’en faire un instrument de la consultation démocratique, c’est à étudier.

  

Encore une fois : nous entamons un processus. Ces élections, malgré le potentiel, ne sont pas l’enjeu réel. Elles nous mettent par contre en situation, grandeur nature, c’est bien là l’intérêt. Cela nous exerce à régler les problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent, à trouver les réponses lorsqu’il est pertinent de le faire tout en ayant, selon notre pente naturelle, déjà évoqué au préalable les termes du débat, tracé de grandes lignes générales qu’il faut pragmatiquement mettre en application, autant que possible.

  

Bien sûr nous devons dès maintenant prévoir les dispositifs de contrôle de l’assemblée sur les mandatés (en cas de crise de « grosse tête »). On peut imaginer l’acceptation obligatoire de leur démission en faveur des suppléants à mi-mandat, ou à la suite d’engagements pris et non clairement explicités,  en contradiction avec le mandat donné.

  

Le tirage au sort aura lieu Mardi 03 Février, processus simple : deux chapeaux (mâle, femelle), autant de bouts de papiers pliés qu’il y aura de noms des deux genres. Une main innocente tirée au sort… (non, je plaisante…). Si vous ne pouvez être présent, et sauf opposition formelle de votre part ou empêchement légal, c’est l’ensemble des noms collectés lors des réunions qui sera la base des participants au tirage. Ceux qui n’ont pu être présents à aucune des réunions mais adhèrent à notre démarche peuvent aussi donner leurs noms, c’est ouvert, tous sont légitimes à participer, sans distinctions (sauf, hélas, nationalité mais rien n’empêche alors de participer aux assemblées, d’y avoir d’autres mandats). Si désigné par le sort, la possibilité de se désister reste, il n’y aura ni honte ni opprobre, c’est un choix libre et en conscience donc éminemment respectable, inutile à justifier, sans plus de questions.

.

Pardon d’être aussi long mais c’est avec fort peu de digressions et de fioritures que je rapporte la teneur des débats bien plus denses qu’il n’y paraît tant il est « simple », en vis-à-vis, d’exprimer en quatre mots ce que je mets 20 lignes à expliciter ici grossièrement. Rien ne remplace le plaisir de la palabre, elle n’est pas un vain exercice si elle dessine un but d’action concrète.

 

Podemos !

(en solidarité et hommage aux manifestants de la Plaza del Sol, encore une fois assemblés par milliers en ce samedi 31 Janvier 2015, sans foyer, sans travail, sans avenir, sans peur…).

 

 



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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 14:25

 

Réflexion d'un-e Indigné-e de Nîmes

 

Une brèche s'est ouverte il faut l'élargir, le grain a levé, il faut qu'il couvre la terre. C'est encore une promesse, un espoir fragile.

Ça branle dans le manche, les mauvais jours finiront....

Biz
TINA

 

 

« Ils veulent nous enterrer, ils ignorent que nous sommes des graines », la preuve :

 

La victoire électorale éclatante de Syriza est la conséquence directe de la mobilisation déterminée et incessante du peuple grec qui s’est insurgé contre les mémorandums de la Troïka, la politique d’austérité et de privatisation, le coût insupportable d’une dette illégitime. La graine semée au cours de 5 années de lutte lève enfin.

 

Les Indignés grecs ont été un des moteurs de cette lutte, aux côtés d’autres composantes, libertaires notamment, galaxie mouvante de personnes affûtant leur conscience politique de façon de plus en plus déterminée. En occupant la place Syntagma, en assiégeant le Parlement, en affrontant résolument les « forces de l’ordre », ils ont contribués de manière décisive à radicaliser l’opinion contre les diktats de l’Europe ultra-libérale. Grèves et manifestations massives se sont succédées sans que jamais les bureaucrates européens ne daignent écouter et n’infléchissent une politique désastreuse qui a ruiné implacablement le pays. Le peuple grec, assommé par la crise et l’austérité s’est épuisé dans cette lutte mais a su malgré tous ceux qui le voulaient résigné et soumis trouver en lui-même la force et l’intelligence de s’organiser de manière collective et coopérative pour pallier aux missions que l’Etat ultra libéral ne veut pas assumer car, dit-il, non rentables. Erreur fatale : les grecs nous ont démontré que cet Etat est non seulement nuisible mais aussi inutile.

 

Tout le travail des Eurocrates et de leur cohortes médiatiques européistes va désormais consister à nier la responsabilité des institutions européennes dans le naufrage de tout un peuple. Ils vont commencer par réduire la Grèce à un cas particulier, limité, exceptionnel. Ils vont accuser l’oligarchie grecque de tous les maux or qu’elle a collaboré activement et qu’elle a été constamment le bras armé et le relais corrompu de la Troïka pour imposer l’austérité. Ils vont ensuite nous faire croire que des concessions minimes et dérisoires arrachées in extremis par un peuple acculé au bord du gouffre seront « d’immenses avancées de la construction européenne ».

 

Par un tour de passe-passe mémorable la politique européenne a consisté à transférer une dette détenue à 80% par des banques privées allemandes ou françaises sur le dos des peuples, via la dette dite « Souveraine » (=des Etats) et en nous imposant à nous aussi les réformes structurelles qu’on nous dit nécessaires pour « restaurer la confiance des marchés » qui pourtant se gavent sans risques à tous les étages du processus de la Dette et de la soi-disant Crise. N’oublions donc pas comment et qui s’est enrichi sur le dos des Grecs et sur le notre.

N’oublions pas que toute la « solidarité » européenne a consisté à sauver des banques et les profits d’une classe parasite de rentiers, sans aucun souci des conséquences catastrophiques, avec le plus grand mépris pour la vie durablement brisée de millions de personnes. N’oublions pas qui a signé les traités qui institutionnalisent l’austérité et organisent de fait la dépossession démocratique qui s’amplifie sans cesse. N’oublions pas que c’est la marche forcée à la monnaie unique et la dérégulation qui l’accompagne qui sont responsables du chômage structurel en Europe. N’oublions pas que depuis 30 ans on nous promet une « Europe sociale » que nous n’avons jamais vu venir, bien au contraire, l’ajustement se faisant bien évidemment par le bas dans une concurrence acharnée des Etats pour offrir le plus faible coût du travail, le plus fort taux de profit, le plus de facilités à l’évasion fiscale. On nous a vendu la fraternité, nous l’avons payé cher. Nous avons eu la lutte de chacun contre tous, nous continuerons à payer toujours plus cher.

 

La faillite de l’Europe, bastion majeur de l’ultra libéralisme, est patente. Les européistes vont nier l’évidence en nous disant qu’il faut « plus d’Europe » comme ils nous disent qu’il faut toujours plus de dérégulation pour amplifier des « réformes » qui nous détruisent. Leur dogmatisme, leur cécité, leur inconséquence, leur irréalisme, leur soutien inconditionnel aux cyniques forces du Marché ont tué l’idée de la fraternisation des peuples, ils sont directement responsables des replis identitaires et xénophobes que traduisent la montée des partis d’extrême droite, le FN en France, Aube Dorée en Grèce, malgré l’accumulation des preuves de leur corruption, de leur incapacité et de leur dangerosité fasciste. Ils n’échapperont pas au verdict de l’Histoire.

 

La baudruche va éclater sous nos yeux, c’est tant mieux, il ne servira à rien d’y coller quelques rustines. Il faut refonder la solidarité des peuples sur d’autres bases.

 

Syriza n’est qu’un début. C’est le peuple qui est souverain, pas la Dette.

 

 


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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 21:09

 

 

 

Réflexions d'un indigné Nîmois

 

 

 

 

Pauvre Charlie...

 

« …tout propos contre la République…tout comportement incivique…toute insolence envers LE MAITRE …doit être signalé et sanctionné … ». (F. Hollande, hier, annonce pour renforcer la mission de l’Education Nationale)

 

Ah ?

 

Le grand Duduche va apprécier.


Mais ne nous arrêtons pas là:

 

Pour être bien sûr que ces individus insolents n’aient pas l’occasion de nuire éternellement et de saper insidieusement la Relance je propose de créer un fichier qui les suivra tout au long de leur vie et sera consultable par la Justice, la Police et les Créateurs d’Emplois, euh… pardon, les Patrons (cessons d’employer des euphémismes qui n’ont pour effet que d’effacer le nécessaire rapport à l’autorité naturelle de la Classe Supérieure Éduquée). On l’appellera le Livret de Travail.

 

Pour être certain que ces individus répugnants n’aient pas l’occasion, par leur exemple pernicieux, de diffuser dans la société des comportements séditieux je propose de créer dans chaque Mairie un endroit discret ou chacun devra venir régulièrement avouer à un officier de Police assermenté les pensées déviantes qu’il aurait pu avoir. On l’appellera le Confessionnal .

 

Pour être certain que les individus rétifs ne puissent pas glisser éternellement sur la pente de l’insubordination, je propose de les regrouper dans un endroit éloigné du Cœur de la Nation où, sous l’autorité de la République et au bénéfice de l’Entreprise, ils devront travailler dur pour apprendre ce que sont les valeurs fondamentales de la Civilisation et être enfin redressés si c’est encore possible (sinon tant pis...). On l’appellera le Bagne.

 

Voilà.

 

Et l’on veut nous faire croire que l’on est tourné vers l’avenir et le progrès de l’Humanité. On n’est qu’un petit bourgeois rassis, aux réflexes moraux rigides et étriqués, le portrait tout craché d’Adolphe (Thiers), modèle ultime et seul horizon mental. On prétend écrire XXI mais par réflexe pavlovien on écrit XIX. On paraît gris, atone et terne mais on devient un loup sauvage et impitoyable dès que sont menacés les seules Valeurs auxquelles on croit : l’Ordre et la Propriété.

 

Misère…

 

 

 

 

 

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 14:33

 

 

 

 

Le "Café repaire Petite Camargue" se lance à l'aventure...

Il y a eu une réunion à Vauvert de gens appartenant à des partis, des associations, à rien de particulier...
Il était question d'examiner l'idée de la création d'un OVNI (objet votant non identifié) politique: à quelle conditions, pourquoi, comment participer à une "liste citoyenne" aux élections départementales (deux ou trois cantons)?

"Question" est le nom du texte en pièce jointe, et c'est bien cela qu'il ressort de la réunion, des questions et l'envie de se les poser, pour "faire ensemble". Il en traduit quelques unes, c'est comme d'hab, un compte rendu vite fait outrageusement partisan...qui n'engage que "Tina"  et probablement pas les autres participants, car nous ne sommes pas homogènes bien que semblables.

C'est bien ça le passionnant de l'histoire et ce qui rapproche décidément cette initiative de ce que nous avons voulu faire sur la place Tahrir de Nîmes. La "chose" se fait à rebours et sans l'aval d'aucun parti. Ils se dénomment 'Citoyens' mais c'est à défaut d'autre terme pour dire que "Nous sommes des gens ordinaires..." (me souviens plus de la suite).

Pas question de rejouer une petite musique nostalgique pour refaire une recette qui a fait son temps. Pourtant les mêmes ingrédients sont présents: crise sociale, politique, économique, environnementale...Pratiquement tout ce que nous annoncions est advenu, en pire! Franchement c'est casse couilles d'avoir été prophètes dans ces conditions et nous préfèrerions annoncer de bonnes nouvelles.

Et ça c'en est une. Il a été beaucoup question de justement pas trop s'en poser et de "faire le chemin en marchant"...parce que nous n'avons
plus envie de reculer mais d'avancer et que nous savons que personne ne le fera à notre place.

Voilà. J'invite ceux et celles qui seront dans les cantons concernés
à participer (c'est pas encore établi, ça coûte un peu, il faut minimum 3 personnes sur chaque liste..), j'invite les autres à initier la même chose chez eux ou à participer aux initiatives similaires, qu'elles concernent ou non des échéances électorales dont nous n'avons, en vérité, rien à battre!

Nos dirigeants n'ont rien appris des années écoulées, cela  se voit. Nous si! Que cela s'entende!

Biz
Tina (et il y a plein de "Tina"...)

 

 

 

 

Compte rendu d’une réunion en vue de créer une liste « citoyenne » aux élections départementales, à l’appel du « Café-repaire  Petite Camargue », entre autres.

 

Question:pourquoi se préoccuper des élections départementales? Dans cette démocratie  truquée et biaisée qui ne nous représente pas, les élections départementales, avec un abstentionnisme record, sont l'occasion rêvée des petits arrangements entre coquins, des magouilles  d'appareils et de partis. L’enjeu est de taille et suscite tous les appétits : les Conseils Généraux sont très riches, ils gèrent localement une grande part du budget collecté par l'impôt et assurent (ou pas) des missions importantes dans l'allocation et la redistribution des ressources collectives.


Question:pourquoi présenter une liste à ces élections quand nous savons que nous n'y avons "aucune chance" et quand, au fond, nous pensons que participer et voter c'est cautionner et légitimer un système pervers qui ne fait pas ce qu'il dit et ne dit pas ce qu'il fait.


Question:pourquoi s'acharner à utiliser le terme "citoyen" qui nous inclus dans une République déliquescente dont nous récusons les trois quarts des agissements et dont l'hymne nous appelle aux armes or que tout est fait pour nous "désarmer" et qu’il nous invite de plus à laver la "Nation" d'un "sang impur" or que nous nous vivons comme habitants du monde et qu'un même sang coule dans une seule humanité que nous aimons parce que diverse, hors normes.


Question:si nous rayons la mention inutile 'citoyen' comment peut se définir une liste "sans partis" qui veut enfin sortir d'une logique politicienne qui fait descendre les mots d'ordre du haut vers le bas. Mais s’appeler « La Base » peut, de nos jours, mener direct en garde à vue…

 

Question:quelles sont  nos forces et ne les dispersons nous pas en se présentant contre des listes de partis officiels aux options plus ou moins proches des nôtres. Ne sabotons nous pas un travail de réflexion, de synthèse et de convergence déjà entrepris ?


Question:pourquoi se mêler de la politique de "là-haut" et participer au fonctionnement d'un Etat qui a choisi l'option de se débarrasser de l'essentiel de ses responsabilités au profit d'entités nébuleuses (le Marché) ou a-démocratiques (la Troïka, par exemple), qui se concentre sur la surveillance policière et la répression des mouvements sociaux, qui nie avec constance les conflits et leurs origines, se livre à la plus éhontée des propagandes en nous assurant qu'il n'y a pas d'autres alternatives et que par conséquent nous vivons dans le "Meilleur des Mondes", depuis 1984... (1983 pour être exact).

 

Question :comment se réapproprier la politique, locale ou nationale et faire sortir du bois le loup abstentionniste, issu des classes populaires pour l’essentiel et qui laisse donc le plat pays aux mains d’une oligarchie qui a déjà tout et obtient toujours plus, ce qui est logique : ce sont ses membres qui font les lois, les votent et les appliquent. Aucune raison qu’ils ne se servent pas au passage. Aucune raison qu’il nous laissent une planète habitable, ils pensent qu’ils peuvent s’en payer une autre, toute propre et toute neuve. Nous n’avons aucune bonne raison de leur laisser libre le champ politique, sauf à les foutre vraiment dehors, ce que nul ne tente sérieusement.

 

Question :comment montrer que les alternatives à un monde marchand qui génère surtout ravages et misères existent, qu’elles fonctionnent ici à deux pas de chez nous, qu’elles marcheraient mieux encore si nous nous y mettions à plus grande échelle, tous ensemble. Pourquoi abandonnons nous des systèmes éprouvés et efficaces gérés et payés par les salariés (la Sécurité Sociale par exemple) qui représentent toujours une part considérable de la valeur crée en France. Au lieu de geindre chacun dans son coin sur les conneries de ceux qui nous gouvernent, pourquoi ne le faisons pas nous même ? Objectivement, il est raisonnable de penser que ça ne sera pas vraiment pire…et sera même vraiment mieux !

 

Il n'y a pas de réponses à ces questions, elles sont en débat en chacun de nous.


Il n'y en a pas si nous oublions que la politique c'est nous tous qui la faisons tous les jours au quotidien. Nous sommes sources de la force qui met en mouvement la collectivité. Nous n'avons pas besoin d'être d'accord sur la question du sexe des anges pour agir en nous déterminant sur des objectifs concrets à réaliser, en choisissant en conscience les options qui nous paraissent les meilleures, pour nous, pour les autres, pour la planète. Nous le prouvons tous les jours, là où nous vivons, là où nous agissons, champs, usines, bureaux, administrations, écoles, collectifs, associations, familles... Si ce n'est pas ça la politique ce mot n'existe pas ou n'a aucun intérêt. C'est nous qui créons et qualifions toute la valeur qui peut se réaliser en ce bas monde. Ne laissons pas à des parasites le loisir d'en déterminer la nature car ils la veulent marchande et nous la font payer, au plus cher autant que possible. Nous savons qu’elle est tout autre.


Nous ne sommes pas satisfait
sdu système dit "représentatif", c’est le moins qu’on puisse dire. Force est de constater qu'aucun parti n'est capable de s'extraire de sa logique centralisatrice et de ses intérêts propres déterminés par le système et son fonctionnement, de s'abandonner, se dissoudre en confiance dans l'inconnu d'une démocratie réelle qui ne peut être entièrement définie à l'avance puisqu'elle se crée en se faisant et n'est qu'un provisoire sans cesse à perfectionner. Nous pensons même que la politique étant  chose trop importante pour être confiée aux partis politiques, ils ont vocation à en débattre et à la questionner mais pas à la faire. Ils ne sont pas la solution mais le problème.


Aucun de nous n'a d'ambitions de carrière ni même, il faut l'avouer, envie d'être "élu". Nous n'avons que des ego ordinaires, communs. Nous laissons nos drapeaux au vestiaire, sans les renier. Nous (ou vous) accepterons cependant, si le sort ou tout autre processus défini ensemble le décide, d'être l'émanation mandatée et provisoire d'un collectif que nous portons et qui nous porte d'un même élan. Nous ne serons que des noms sur une liste, noms qu’il faut bien donner, ce sont les règles d’un jeu que nous pouvons accepter puisque nous le dénaturons radicalement.


Nous pensons que nous sommes nombreux et de plus en plus déterminés mais que nous sommes dispersés, invisibles, inaudibles même à nos propres oreilles. Nous savons que partout des gens agissent, parfois depuis longtemps, selon des modes de fonctionnement et des idées que nous devrions étendre à toute la société. C'est là une force concrète et réelle que nous ne comptons pas utiliser mais que nous appelons à exister localement par la fédération des énergies. Il faut promouvoir les actions concrètes en cours, les étendre, en créer d'autres. Elles sont là, autour de nous, à deux pas, on leur fait la vie dure or elles sont l'élan vital de notre société, elles portent à bout de bras le présent et le futur.


Alors pourquoi maintenant ? Simplement parce qu'il s'agit là d'une tribune  offerte, occasion de se compter non pas en pourcentage de voix mais en nombre de personnes désireuses de se fédérer et d'initier une démarche qui ne tiendra pas particulièrement compte d'aucune échéance électorale pour avancer par la suite. C'est une occasion de retourner les armes qu’on nous laisse encore contre ceux qui veulent se les accaparer. A nos amis adhérents des partis nous disons que ce n’est pas à nous de les rejoindre dans leurs structures rigides mais à eux de se fondre avec nous. L’état ultralibéral n’a pas plus besoin de démocratie locale que de gouvernement national, c’est à nous de recréer des lieux communs. Pour que tous puissent se sentir partout « chez eux »…

 

Pourquoi maintenant ? Eh bien parce qu’il faut un début à tout. Ce n’est d’ailleurs pas le début, c’est un combat continu de la « société civile » qui n’est rien et veut être tout. Ici et ailleurs ce combat s’engage, Podemos en Espagne, Syriza en Grèce…avec leurs contradictions et eux-mêmes évolutions de luttes plus anciennes menées là-bas ou ailleurs. L’insurrection est venue, elle court le monde, qui doute qu’il faut la préparer aussi ici?

 

Nous savons que nous avons à redouter aussi bien le krach que la « réussite » d’un système capitaliste délirant et suicidaire. Nous savons qu’on nous mène à l’abattoir tout autant que le peuple grec, entre autres. Les dégâts sociaux et environnementaux sont déjà considérables, ce sera un vrai défi d’en soigner les blessures. Pourquoi attendre qu’ils deviennent irréversibles et que s’allume la Guerre, le choc des Civilisations qu’on nous prépare pour nous détourner des vrais problèmes? Ils veulent nous désunir, unissons nous ! Ce serait irresponsable de ne pas le faire. Cela commence ici et maintenant.

 

Il y aura d’autres réunions, il y en aura peut-être de similaires ailleurs, nous le souhaitons. Participez !

Ils veulent nous enterrer, ils ignorent que nous sommes des graines !

 

 

 


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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 16:20

 

Relexion d'un-e indigné-e de Nîmes

 

 

Désolée d'être encore et toujours un peu trop réboussière et mettre en comparaison des faits d'échelles incomparables...mais c'est avec une certaine amertume que je compare notre solitude et l'indifférence à la mort de Rémi et l'irresponsabilité de ceux qui ont armé le bras qui l'a tué et qui nous appelent maintenant à un unanimisme béat. Je suppose que la même amertume à du saisir tous les proches et les camarades de combats de tous ceux qui sont morts dans l'indifférence à cause de leurs idées, légions perdues que nous avons nous aussi oubliées.
Quelle quantité de sang faut-il pour nous sortir de notre torpeur ?

"Tina" qui n'a pas envie de rire s'exprime (en PJ) seule, en son nom (sous un pseudo en plus) et aucunement au nom des Indignés de Nîmes, elle ne cherche que désespérément à s'extraire de la boue et de la puanteur qui émane du cadavre Républicain qui s'il bouge encore ce n'est que par l'action des vers qui y prospèrent et le dévorent.
Alors embaumons le, laissons le reposer en paix dans la tombe de l'histoire. Utilisons ce qu'il nous à enseigné pour construire tous ensemble un autre présent, pour ne pas sombrer dans l'horreur de la haine. La République ne peut probablement plus être monolithique, "une et indivisible", c'est un trop commode mensonge, elle pourrait, peut être, être comprise multiple et tout autant indivisible.

Le principe de la laïcité qu'elle nous lègue, loin d'empêcher la liberté des consciences en est une garantie. Il va falloir que tous ceux qui prient un dieu nous disent clairement s'ils peuvent tolérer qu'il ne soit pas Le dieu unique dont ils ont besoin pour plier la diversité humaine et l'asservir à leur totalitarisme. Ce n'est pas à nous de "faire le ménage" chez eux, c'est de leur responsabilité de le faire.Et pas en cachant la poussière sous le tapis par des pieuses paroles vagues! Un aggiornamento radical est requis, d'urgence. Peuvent-ils le faire?

C'est ce que nous verrons, s'ils nous laissent vivre. J'en doute fort et cette idée de dieu est probablement aussi à embaumer définitivement . Un certain Malraux a dit que le XXI° siècle serait religieux ou ne serait pas...il semble qu'il veut être religieux et qu'il court au néant
bien que certains "sans dieu" nous mènent tout aussi sûrement au chaos. Dieu n'est même pas nécessaire à cela.

Happy new fear...

Biz.
TINA

 

 

                                                              

Je n’irai pas manifester à l’appel des assassins de Rémi Fraisse.

 

 

C’est un fait, les terroristes, les fascistes et les intégristes se complaisent à la guerre civile, ils la désirent y et prospèrent. Ils ne négligeront jamais une occasion de provoquer et d’attiser la haine. Mais la menace terroriste est bien trop utile à certains et il est clair que la peur est savamment instrumentalisée quand elle n’est pas sciemment provoquée.

Car elle permet d’étendre sans cesse le contrôle policier, nous faire désirer notre asservissement, aimer les geôliers qui nous surveillent et nous contrôlent.

Car elle permet de cacher, sous de pieux motifs consensuels, des appétits de hyènes, en Lybie, en Irak, en Afghanistan…partout.

Car elle détourne des vrais combats de ce temps, combat contre ceux qui se préoccupent bien plus de l’avis d’une poignée de traders voraces que de la simple vie des gens qu’ils réduisent à la misère.

 

Ce sont eux qui nous plongent dans la terreur quotidienne des « ajustements structurels » et des « plans sociaux ». Ce sont eux qui font notre malheur, jusqu’à rendre fous ou dangereux les moins solides d’entre nous. Il ne sort pas d’un peuple heureux et d’une société équilibrée des conducteurs kamikaze ou de jeunes djihadistes meurtriers. Qu’ont-ils fait de notre pays, qu’en avons-nous fait ? N’allons pas chercher loin à l’Orient les responsables de ce drame, regardons nous bien en face, tous, toutes confessions et origines confondues.

 

L’attentat contre les journalistes de Charlie n’est qu’une des conséquences lointaines de sinistres manoeuvres géopolitiques menées depuis trop longtemps en notre nom, par notre état aussi bien que par d’autres plus puissants et donc bien plus nuisibles. On ne voit pas par quel miracle nous ne serions pas brûlés par le feu que nous attisons ailleurs. Le jeu des haines enclenchées au Moyen-Orient est le même désordre mondial savamment entretenu dans lequel on nous plonge graduellement par la « Stratégie du Choc », la Crise permanente. En Tunisie, en Espagne, en Grèce et partout dans le monde des gens se sont assemblés pour refuser ce désordre si profitable à si peu. Ils ont été abondamment matraqués, tués, emprisonnés par ceux là même qui nous appellent à « nous unir face à la barbarie ».

 

L’Union Sacrée qu’on nous propose aujourd’hui ressemble trop à la farce cynique qui a « sauvé » un certain Bush, crétin intégriste et menteur notoire, criminel de guerre avéré. S’il y a une leçon a tirer du « 11.09 », c’est bien de refuser cette étrange, naïf et soudain unanimisme simplificateur du « tous unis pour la liberté ». Tous unis ? Quel beau mensonge !

 

Ne nous racontons pas de fables, ce consensus mou de façade vole en éclat dès qu’on en effleure le vernis. Entre la récupération politique d’un gouvernement qui veut nous faire croire qu’il peut encore unir quelqu’un derrière lui et ceux qui hurlent à la haine en allant brûler des mosquées ou en réclamant toujours plus de lois « anti-terroristes » liberticides et un flic à chaque coin de rue, nous ne pouvons être ni avec les uns ni avec les autres.

 

Je n’irai pas à l’appel de Valls manifester dans la rue avec le FN et la Sarkozie. Il n’y a qu’une porte de sortie à cette situation pourrie et on peut douter qu’elle fasse consensus chez les démagogues qui attisent les fantasmes de l’invasion, de la « soumission » et du déclin d’une identité françaisequ’ils définissentselon leur bon plaisir.

 

Nous devons affirmer notre refus de tous les intégrismes, y compris en questionnant le notre. Nous devons, comme tous ceux qui se sont assemblés spontanément au soir du massacre, refuser tout amalgame et d’agglomérer en soi disant communautés une réalité diverse et mouvante. Nous formons un peuple, une humanité et on lui fait violence en la morcelant. Nous devons affirmer haut et fort le besoin vital de la laïcité, seule garante de la liberté des consciences et du bien vivre ensemble.

 

Alors, oui, j’irais manifester, pour la Fraternité, contre le Choc des Civilisations.

Camille, Mohammed, Chokri, Rémi et Charlie et tant d’autres seront avec moi.

 

TINA

     

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3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 16:35

 

 

 

A vrai dire tout au long de la lecture, j'ai tout le temps espéré qu'un peu plus loin j'y comprendrai enfin quelque chose....et je suis arrivé au bout en ayant compris assez vaguement de quoi il s'agissait, à ma sauce. Ce n'est évidemment que ce que je peut essayer de vous transmettre. Que ceux qui iront direct à la source expliquent à moi et aux autres de quoi il s'agit vraiment...si on partage pas les connaissances, on est morts!

A vrai dire tout ce que dit ce type est connu des professeurs et des économistes genre "attérés" qui font un peu les blasés... Mais ce gars est tout de même un des rares a avoir annoncé la Crise et surtout à dire pourquoi et comment elle arriverait effectivement (il cite une étude qui dénombre 12 personnes à l'avoir fait de manière argumentée, à l'avoir dit, indépendamment des déclarations des autres, à en avoir fait un scénario assez exact). Pour 80% des économistes elle ne pouvait pas arriver et nous étions à l'aube d'une ère de prospérité inégalée...Tout occupés à "flexibiliser le marché du travail" et à s'allouer de manière optimum la répartition des actifs financiers ils ne pouvaient rien voir venir...ils n'en ont même pas le concept.

C'est un point de vue  économique, qui se contente de montrer les failles logique
internes à la discipline (et leurs conséquences) sans avoir recours à la sociologie ou a la philosophie, points de vues externes que les économistes préfèrent ignorer ou méprisent. Pas scientifique disent-ils...après ce que nous dit Keen, on se marre! Marrez vous donc en lisant ce livre.

L'analyse du mécanisme de propagation du dogme est intéressante, révélatrice. Incidemment Keen nous dit que dans la vie réelle des entreprises, les dirigeants se gardent bien d'appliquer la théorie néolibérale, inopérante. Il en est de même des banquiers et des politiques qui font le contraire de ce qu'ils prônent car il faut un Etat fort pour imposer le néolibéralisme (un Etat démocratique les emmerde..et ils le chargent de tous les maux qu'ils ont crées avec leur saloperie d'idéologie). Faites ce que je dit, faites pas ce que je fait, tous les gamins ont entendu ça...
Il nous dit aussi que malgré quelques incohérences (la source de la valeur), tant qu'à faire, c'est bien Marx qui est le plus utile pour comprendre l'économie...Mais ça, c'est le Diable...merde, va falloir que je me farcisse ça, quelqu'un en connaît un bon résumé?

TINA

 

 

    

Compte rendu de lecture : Steve Keen, l’imposture économique, Ed. de l’Atelier.

 

Puisqu’elle est là dans ses pantoufles au lieu de caillasser à tort et à travers les Mobiles, l’ultra gauche de gauche de la vraie gauche tente de se cultiver en se mettant un peu au jus des développements de la science économique. Partageons donc les savoirs…pour se mettre d’accord au moins sur la cible.

 

Le livre de S. Keen a été annoncé dans la presse comme un ouvrage important, annonce presque aussi bruyante que pour celui de Piketty (Le Capital au XXI° siècle, Seuil). J’ai cependant longtemps hésité à l’acheter. Encore un gros bouquin compliqué pour dire ce qu’on sait déjà et que des gens comme, entre autres, pour les plus simples, F.Lordon (La crise de trop, Fayard), P. Dardot/ C. Laval (La nouvelle raison du Monde, essai sur la société néolibérale, La Découverte) ou encore Lohoff/ Trenkle (La grande dévalorisation, Post-edition) ont clairement expliqué : le capitalisme néolibéral est une ânerie idéologique inégalitaire qui porte la crise comme la nuée l’orage.

 

C’est bien de le dire mais encore faut-il savoir pourquoi, c’est l’objet de ce livre assez ardu écrit par un professeur d’économie, critique, mathématicien, anglo-saxon (australien) rationnel, ni prophète illuminé, ni doux rêveur ni anticapitaliste forcené. Malgré le parti pris de l’auteur de ne pas utiliser de formules mathématiques le raisonnement est avant tout scientifique, logique. Sur ce terrain je l’avoue, je cale un peu. Je ne saurai donc entièrement rendre compte de la réelle puissance de cet exposé ‘par l’intérieur’ des implications des postulats de base du néolibéralisme. Pour mémoire et faire court ceux-ci tiennent en une phrase :

 

« Le jeu de l’offre et de la demande sur un marché libre et concurrentiel équilibre les prix et alloue de manière optimale les ressources (point !) ». Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possible et il n’y a pas d’alternatives (re point !).

 

Cela paraît simple et imparable mais se complique assez vite dès qu’on se penche un peu sur les mécanismes qui sous tendent chacun des termes de cette phrase. Comment s’établit l’offre, à quel juste prix ? Comment évolue la demande et comment les agents économiques effectuent leurs choix. Qu’est ce qu’un marché, à quelles conditions est t-il libre et concurrentiel, l’est-il inéluctablement ? Comment s’établit l’équilibre, qu’est-ce qui est susceptible de le faire varier, existe-t-il même ? Qu’est ce que l’optimum de répartition des richesses et des ressources, à quoi aboutit-il ? Depuis les pères fondateurs (Adam Smith, J.- B. Say, Jeremy Bentham et même K. Marx) les économistes cherchent les bonnes équations avec les bonnes variables pour « faire tourner » des modèles mathématiques décrivant comment évoluent les paramètres, histoire de faire un peu de prévisions sur la marche du monde si par exemple on se fout en tête d’établir un salaire minimum, faussant ainsi de manière sacrilège et irresponsable le jeu parfait de l’offre et de la demande sur le marché du travail. Les lois économiques seraient raisonnables et ce sont ces raisons du monde qu’on nous oppose en permanence, en justification des politiques d’austérité, de la dérégulation des échanges, de la flexibilisation du code du travail, de la répartition des richesses etc…

 

Oui mais voilà, pour citer Keen, « la prétendue science économique est un agrégat de mythes qui fait passer l’ancienne conception géocentrique du système solaire de Ptolémée pour un modèle puissamment sophistiqué ».

On comprend assez vite, en se penchant sur les prémisses de la théorie néo-libérale à quel point elle peut être grossière, simplificatrice, aveugle à la réalité complexe des choses. On nous dit par exemple : « au commencement était le troc pratiqué par les tribus primitives…Mamadou fabrique des paniers, Abdou a des cacahouètes. Il faut à Mamadou 10 heures de travail pour fabriquer un panier etc… ». Ce sont des fariboles. J’ai lu un livre passionnant sur l’empire constitué entre 1700 et 1850 par les Comanches sur les plaines du Sud des Etats-Unis et sur une grande partie du Mexique du Nord qui explique que tout autre chose passait par l’échange de marchandises : rapports de domination ou de soumission, tissage d’amitiés proches et lointaines, signes de guerre ou de paix, prestige, inclusion dans le groupe de parenté etc…C’est sur ce type de rapports que s’est constituée la Comancheria qui a entravé, dominé et épuisé l’empire colonial Hispano-mexicain au point que les anglo-saxons ont pu en voler la moitié sans le moindre effort. La complexité de cette forme d’échange est stupéfiante, la marchandise échangée n’a que très peu d’importance. N’importe quel « coureur des bois » le savait, c’était vital pour lui, nombre d’entre eux sont morts d’avoir pratiqué le troc tel que l’expliquent les économistes et cela bien avant même que les ethnologues se penchent sur la question. Ces messieurs économistes apparemment l’ignorent. En fait ils préfèrent l’ignorer, c’est ce que nous dit Keen.

 

En cherchant à valider les hypothèses de base de la théorie, les économistes néo-classiques ‘mainstream’ se sont bien aperçus qu’ils n’arrivaient pas à les faire coller avec la réalité. Les plus honnêtes l’ont dit et ont cherchés d’autres hypothèses plus conformes aux faits. Ils sont devenus ‘critiques’ comme Keen et ont été ostracisés, ignorés. D’autres ont imaginé et formulé de véritables pirouettes intellectuelles ou noyés leurs résultats dans un fatras obscurs de justifications tournant à l’absurde. D’autres, et non des moindres (Milton Friedmann himself) ont carrément dit : « les hypothèses n’ont aucune importance ». Le résultat est que ce qui est enseigné depuis plus de quarante ans dans les écoles et les université n’est pas une science mais une pure idéologie, une religion ou tout aboutit à faire croire aux étudiants que les problèmes logiques ont été résolus où sont des contradictions apparentes sans aucune importance. Les étudiants deviennent, experts internationaux, conseillers ou responsables politiques, professeurs…et la boucle se referme, nul n’interroge plus les fondamentaux qui deviennent des dogmes. Et l’on préfère croire que s’il y a du chômage c’est parce que les gens font un choix rationnel entre le plaisir de rien foutre et la peine du travail et que si un banquier gagne 400 fois plus qu’un ingénieur c’est qu’il est 400 fois plus efficace…On nous parle de la pyramide des besoins de Maslow, : dès que les besoins physiologiques et matériels de base sont satisfaits de nouveaux besoins apparaissent : épanouissement personnel, reconnaissance, communauté authentique, démocratie etc.., ce qui viendrait forcément avec le capitalisme qui promet la seule juste répartition des richesses. Comme si pour survivre les hommes n’avaient jamais eu besoin d’être en groupe, unis, égaux, coopératifs, solidaires avant toute autre chose ! Il faut en vérité inverser cette pyramide…

 

Les concepts économiques de base de la théorie (théories de la demande, de l’offre et de la distribution des revenus) sont pour le moins bancals. La demande pour un produit ne décroît pas forcément à mesure que son prix augmente, il n’est pas possible d’extrapoler à partir du comportement d’un acteur sur un marché le comportement du Marché global (agregé). Le tout n’est pas la somme des parties, une société est bien plus que le résultat des actes individuels, même supposés rationnels et maximisant l’utilité. Le prix n’est pas fixé par le simple jeu de l’offre et de la demande, les salaires ne reflètent pas la contribution de chacun à la production, il n’est pas vrai qu’un grand nombre de petites entreprises en concurrence soient plus efficientes et proposent des prix plus bas que peu de grosses entreprises monopolistiques. Le marché des actifs financiers n’attribue pas les capitaux de manière efficiente, il y faudrait que les investisseurs forment des anticipations exactes, précises et communes sur le futur, qu’ils aient un accès égal à des crédits illimités, tout ceci n’arrivant jamais dans le monde réel. Tout au long du livre, pan par pan, bloc par bloc, tout l’édifice s’effondre et il n’en reste qu’un champ de ruines fumantes…

 

Une théorie prétendant que tout est statique, à l’équilibre, ne peut décrire une réalité aussi dynamique que l’économie qui est la science des échanges entre les hommes. C’est comme apprendre la bicyclette en commençant par maîtriser l’équilibre d’un vélo à l’arrêt. Cela ne sert plus à rien dès qu’on se met en mouvement. Certes, tout ce qui n’est pas à l’équilibre tend à se casser la gueule mais la mathématique peut modéliser un système instable en mouvement perpétuel, jamais à l’équilibre, nous baignons dans un tel système, c’est l’atmosphère elle-même et tous les jours les météorologistes nous disent relativement précisément quel temps il fera demain. Pas les économistes néolibéraux qui d’approximation en approximation nous démontrent que la terre est plate.

 

Nous ne sommes pas obligés de les croire n’est-ce pas ? Pas encore. De fait nous sommes de plus en plus nombreux à ne pas le faire. Notre problème est que nous laissons ces gens nous diriger et qu’ils ont acquis, par formation et par intérêt, une phénoménale capacité à nier la réalité. Dans la théorie néolibérale, la crise n’advient jamais, l’argent n’étant qu’un « voile sur les échanges », la dette n’a aucune influence sur l’économie. Comme si les crises ne se présentaient pas avec une régularité d’horloge au Césium, comme si le Japon n’était pas emporté depuis 20 ans par une spirale infernale de dettes, comme si le chômage de masse n’était pas devenu structurel, comme si les politiques d’austérité fonctionnaient !

Tout revient à l’équilibre inéluctablement, ah oui ? Cassez vous la gueule de votre vélo (à l’arrêt ou en mouvement), quelle force vous remettras indemnes en selle, à l’équilibre ? Aucune.

Tout ce gros bon sens d’épicier à la Thatcher n’est d’aucune utilité, ne peut pas anticiper les crises, ne peut pas les résoudre, en est la cause. La théorie néolibérale est truffée de « main invisible », d’ «arbitre bienveillant » et de « facteurs exogènes » qui révèlent sa véritable origine : la pire des superstitions religieuses, celle où il fallait se soumettre à Dieu et surtout au Roi, celle de la « Vallée de Larmes » et de la béatitude des bienheureux, plus tard, au Paradis. Pour des gens qui se prétendent « scientifiques », « rationnels », c’est effectivement à pleurer ! Il vaudrait mieux hurler !

 

Notre problème est que nous avons intériorisé que nous serions alternatifs, non-conformistes, irréalistes, utopistes...Nous croyons qu’il faut penser « autrement » or qu’il s’agit tout simplement de penser. Il n’existe pas d’autre monde alternatif au présent. C’est nous qui sommes conformes à la réalité en essayant de la voir au mieux que nous le pouvons avec nos outils d’aujourd’hui qui nous aident à forger ceux de demain. Nous, nous sommes lucides, les utopistes obscurantistes rétrogrades ce sont eux ! Et ils sont dangereux, ils nous mènent à l’abîme et il est à craindre que ce soit probablement irrémédiable pour nous et nos enfants. Des gens comme Gattaz & Macron Inc. ont une conception de l’économie proche du troc, mal comprise en plus et assortie d’une psychologie de bazar digne d’un magazine féminin (ou de publications type « Challenge », y’à pas que les blondes qui sont connes).

 

Ils n’ont pas de solution ils sontle problème.

L’urgence n’est pas « climatique », l’urgence c’est de les dégager !

 

TINA

                                              

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