L’ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis prépare son retour à Paris et Berlin. Un article d’EurActiv Allemagne.

 

Yanis Varoufakis entend lancer une « troisième alternative » à la renationalisation et aux « institutions européennes antidémocratiques » dès le mois de février.

Cette initiative, Mouvement pour la démocratie en Europe 2025 (DiEM 2025), a pour objectif de rassembler des intérêts divers pour « démocratiser l’Europe et mettre un terme à la fragmentation rampante », selon le journal Neues Deutschland.

 

>> Lire : Varoufakis, le ministre des finances star de l'analyse économique

 

Yanis Varoufakis devrait donner le coup d’envoi officiel de ce nouveau projet le 9 février au théâtre Volksbühne, à Berlin, lieu de lancement de nombreux mouvements, notamment pour la chute du mur de Berlin.

L’ancien ministre des Finances avait déclaré à plusieurs reprises vouloir lancer un nouveau mouvement, et non pas un parti politique. Sa « troisième alternative » mettra en évidence les politiques et décisions néfastes adoptées par les États et les institutions européennes, qu’il juge profondément antidémocratiques.

Yanis Varoufakis, fervent opposant aux mesures d’austérité exigées par les créanciers d’Athènes, a démissionné à l’été 2015. Depuis, il participe régulièrement à des discussions qui tentent de trouver une alternative au retour à l’État-nation ou à l’écroulement de la zone euro. Si l’euro s’effondre et que la crise continue ad nauseam, cela entrainerait « désespoir, dépression et peur » et contribuerait à la réémergence de la renationalisation, de l’ultranationalisme et de la xénophobie, a-t-il averti lors d’un entretien accordé au journal espagnol El Diario.

 

>> Lire : À Frangy-en-Grèce, Varoufakis s’alarme du déficit démocratique de l’UE

 

En novembre, une réunion prévue sur « un plan B pour l’Europe » à Paris n’a pas pu avoir lieu, suite aux attentats terroristes. Elle a donc été reportée à janvier. Y participeront notamment Susan George, une activiste pour la justice sociale, Stefano Fassina, économiste et homme politique italien, et Oskar Lafontaine, ancien ministre des Finances allemand.

 

>> Lire aussi : Varoufakis : « les créanciers de la Grèce ont transformé les négociations en guerre »