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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 18:23

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

Avec Center Parcs, deviens gardien de la forêt...

Association PCSCP

vendredi 5 décembre 2014

 

 

 

Devenir « gardien de la forêt ». C’est l’animation que propose sans rire et sans honte la société Center Parcs pour éduquer les enfants au respect de la nature. Au même moment, les travaux pour le Center Parcs de Roybon détruisent des centaines d’hectares de zones humides. Le greenwashing atteint des sommets de cynisme.


Sur son blog, la société Center Parcs présente une nouvelle animation proposée aux touristes :

"Désormais présente dans les 4 domaines Center Parcs français, l’animation’Quand j’serai grand j’serai Gardien de la Forêt’ attend vos enfants pour deux heures d’exploration et de respect de l’environnement combinant aspect ludique et apprentissage.

 

Accompagnés de Bing, l’ami des enfants et le gardien de la forêt, vos enfants se glisseront dans la peau d’un explorateur curieux et respectueux de la nature…

 

Par cette activité nous avons souhaité apprendre aux enfants à combiner exploration avec des gestes pour se « débrouiller » en forêt, mais également leur apprendre les gestes écologiques qu’ils pourront reproduire après leurs vacances et leur transmettre des informations liées à la protection de la biodiversité.

Les enfants apprennent à reconnaître les empreintes des animaux, à regarder, toucher et sentir la nature qui les entoure et prennent ainsi conscience des éco-gestes important à retenir et à pratiquer, même en dehors de la forêt.

 

Enfin, ils se verront chacun à leur tour recevoir le diplôme du meilleur gardien de la forêt à la fin de cette activité pour les féliciter de leur travail, de leur engagement et de leur aide pour protéger la nature !"

Le « marketing vert », manipulation psychologique

Des gamins qui découvrent la biodiversité en regardant avec une loupe des insectes sur une dalle en béton !

Est-ce cette "biodiversité" que l’on veut transmettre et apprendre à nos "générations futures" ?

Ah c’est sûr, si l’on continue de tout imperméabiliser, de détruire la biodiversité qu’aucune technologie humaine ne sera capable de reproduire à l’échelle macroscopique, les enfants du futur se laveront les yeux sur des dalles et des murs horizontaux, verticaux, de belles coupoles de verre et de plastique où le bruit du vent sera monocorde, où les mille bruits enchanteurs d’une forêt vivante ne seront plus...

Et pour cause, ce marketing vise une clientèle peu érudite en matière d’environnement, se croyant dans un modèle de « vacances écologiques » transmettant des valeurs à leurs enfants, pendant qu’ils se reposent dans un espace « naturel » aménagé, aseptisé pour leur confort !

En consommateurs bien éduqués ils ont mordu à l’hameçon du message que fait passer la société Pierre et Vacances, la maison-mère de Center Parcs. Car cette population a besoin de se « réparer » du mal-être qu’elle vit dans un modèle qui broie l’humain et l’amène à se lâcher sans plus penser.

Mais la réalité, celle qui n’est pas portée à l’écran, invisible donc pour les potentiels clients qui se baladent sur le site (internet) de la compagnie, est toute autre.

Dans la réalité, l’environnement n’a plus droit au chapitre face aux intérêts financiers générés par les opérations foncières du groupe Pierre et Vacances.

Destruction avérée de la nature

En effet, pour pouvoir réaliser la construction du « Center Parcs de la Forêt de Chambaran » d’une emprise de 202 hectares dans l’Isère, Pierre et Vacances a commencé en Rhône-Alpes une très importante destruction de zones humides, stratégiques pour la fourniture en eau potable de toute une région et participant au fonctionnement d’un aquifère reconnu à forte valeur patrimoniale par le SDAGE.

Ces zones humides abritent et assurent une biodiversité à l’ensemble du massif des Chambaran, biodiversité reconnue par le Schéma de Cohérence Ecologique Rhône-Alpes. Tant au niveau des espèces aquatiques que terrestres, elles entretiennent un milieu très riche, de par sa morphologie et sa couverture végétale spécifiques, au service du plus petit micro-organisme jusqu’au plus grand cervidé.

Leur nature, leur fonctionnalité ne sont pas reproductibles, il est impossible de recréer à l’identique ce que la géologie a permis, sur des millions d’années, d’offrir aux espèces vivantes (dont nous).

Pour construire le cinquième Center Parcs français à cet endroit, il faudra donc aussi détruire les espèces protégées, patrimoniales pour certaines, qui habitent ce territoire et figurent sur les listes de protection au niveau national et européen.

Il faudra également mettre en péril la pérennité de rivières classées qui font l’objet de contrats de rivière au niveau du SDAGE. Il faudra également pomper d’énormes quantités d’eau sur des nappes en déficit là où les études préconisent des baisses de prélèvement incontournables pour préserver la ressource !

Rappelons que le dossier du « Center Parcs de la Forêt de Chambaran » a reçu les avis négatifs :

- du CNPN (Conseil national de protection de la nature - Ministère de l’Environnement) pour la demande de dérogation pour la destruction d’espèces protégées (procédure obligatoire prévue au Code de l’environnement) ;

- de l’ONEMA (Office national d’études des milieux aquatiques - organisme qui contribue à la surveillance des milieux aquatiques et de leur bon usage, intégré à la Police de l’Eau) sur l’insuffisance des études sur les espèces et les milieux ;

- de la Commission d’Enquête Publique du dossier Loi sur l’Eau sur douze points rédhibitoires (voir l’avis complet)..

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 17:45

 

 

Source : www.reporterre.net


 

BREVES - Center Parcs à Roybon : le président de la région Rhône-Alpes demande la suspension des travaux

mardi 2 décembre 2014

 

 

 


Mardi 2 décembre 2014

- Center Parcs - Dans une lettre adressée au préfet de la région Rhône-Alpes, et que publie Reporterre, le président de la région Jean-Jack Queyranne (PS) demande la suspension des travaux du Center Parcs à Roybon (Isère). M. Queyranne souligne les "incertitudes juridiques liées au projet".

.

Lettre à télécharger ici

PDF - 349.3 kolien

- Center Parcs - Les opposants au projet de Center Parcs dans la forêt de Chambaran ont déclaré avoir bloqué temporairement les travaux lundi. Mardi matin, expliquent-ils, « à 10 heures un huissier est venu, accompagné des gendarmes, pour constater l’occupation de la maison forestière de la Marquise ». Les militants ont aussi annoncé une marche aux flambeaux autour du chantier, samedi à 18h.

Lundi les élus iséroises du PCF ont expliqué qu’il faut « repartir vers un processus de concertation », en demandant un référendum.

Le maire de Grenoble, Eric Piolle (EELV) a qualifié le village de vacances « un projet préhistorique en termes de modèle global. C’est du bâtiment financé par la défiscalisation pour un modèle environnemental désastreux, pour un tourisme qui n’est pas le tourisme de demain avec des emplois qui ne sont pas des emplois de qualité ".

 

 

                                                                          *******************************

 

* 1.500 personnes ont manifesté dimanche dans la forêt de Chambaran, contre le projet de Pierre et Vacances. Une partie des opposants s’est installée dans une maison forestière, à 150 mètres du chantier.

. Contexte : A Roybon, en Isère, le massacre de la forêt a commencé.
. Communiqué de Non au Center Parcs des Chambarans.
. Voir la video : http://youtu.be/1rrhFtEpcE4

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

 

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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 16:45

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

A Roybon, Zad en formation

Photographe : Patrick Artinian

 

 

 

 

Après Notre-Dame-des-Landes et Sivens, une nouvelle Zad (zone à défendre) s’est-elle constituée ce week-end à Roybon dans l’Isère ? C’est en effet sur la forêt de Chambaran que le groupe d’habitat de loisir “Pierre et Vacances“ a jeté son dévolu pour construire un Center Parcs. Malgré l’avis négatif d’une enquête publique, le défrichage a commencé le mois dernier, entraînant des manifestations hebdomadaires des opposants au projet. Ce week-end, ils ont passé la vitesse supérieure en occupant une bâtisse et en décrétant une nouvelle Zad. Sauf que celle-ci est en dehors du site “Pierre et Vacances“ et ne devrait guère gêner les travaux.

Dès le matin 10 heures, environ 200 habitants (sur 1 400) se sont pressés sous la réplique de la statue de la Liberté, un don de Bartholdi pour honorer son ami Mathias de Saint-Romme, natif du village. Commerçants, élus ou tout simplement habitants de la commune, ils sont là pour défendre bec et ongles le projet de Center Parcs, un complexe “aqualudique“ avec 1 000 cottages, des restaurants, des magasins, promettant la création de 700 emplois (l’équivalent de 450 temps pleins). Pour eux, c’est une question de survie, un « projet vital pour la région qui se meurt », selon un élu local. Il est appuyé par une forte majorité du conseil général de l’Isère qui soutient le projet.

Soixante-seize hectares de zones humides détruites en pleine forêt du Chambaran (contre treize à Sivens), répliquent les opposants au projet qui s’étaient donné rendez-vous deux heures plus tard pour dénoncer ce GPII, Grand Projet Inutile et Imposé. Ils sont environ un millier à s’élancer sur le chemin qui doit les mener jusque sur la zone de déboisement. « Si les gendarmes nous laissent passer », affirment-ils. Les gendarmes les laisseront entrer et se dépêcheront de refermer la zone une fois qu’ils l’auront traversée. Les manifestants occuperont par la suite un bâtiment vide de l’ONF, décrétant une nouvelle Zad.

 

  1. © Patrick Artinian

    Quelque 1 000 manifestants et zadistes ont traversé dimanche une partie de la forêt de Chambaran ainsi qu'une partie de la zone défrichée, avant d’en ressortir pour occuper une bâtisse en lisière du site.

  2. © Patrick Artinian

    La manifestation, plutôt bon enfant, a débuté en bordure de la ville avant de s’enfoncer dans la forêt.

  3. © Patrick Artinian

    Une grande partie de la zone est déjà défrichée.

  4. © Patrick Artinian

    Le cortège a pu passer sans encombre la zone des travaux mais n'a pas pu y rester.Les gendarmes ont laissé les opposants traverser le site “Pierre et Vacances“ mais se sont dépêchés d’en refermer l’accès une fois la manif passée.

  5. © Patrick Artinian

    Au sortir de cette traversée dans la boue, les opposants au projet Center Parcs sont partis occuper une bâtisse en lisière du site.

  6. © Patrick Artinian

    Les opposants au projet s’étaient donné rendez-vous pour dénoncer ce GPII, Grand Projet Inutile et Imposé.

  7. © Patrick Artinian

    Les zadistes occupent un bâtiment abandonné qui se situe en dehors de la zone où doit se construire le Center Parcs. Ils ont promis de surveiller et de gêner l’avancée des travaux.

  8. © Patrick Artinian

    Les zadistes ont promis de surveiller et de gêner l’avancée des travaux.

  9. © Patrick Artinian

    Premières banderoles déployées sur la nouvelle Zad.

  10. © Patrick Artinian

    Les zadistes font la chaîne pour aménager la bâtisse. Instruments de cuisine, matelas, couvertures, machine à café, etc.

  11. © Patrick Artinian

    Première AG des zadistes. 

  12. © Patrick Artinian

    Sur la zone, des zadistes masqués ont tagué des appareils de chantier.

 

*Pour accéder à toutes les photos, cliquer ici

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 21:15

 

 

Source : www.ledauphine.com

 

 

ISÈRE - Center Parcs à Roybon: des opposants au chantier s’installent sur place
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20 heures : des opposants à la construction du Center Parcs dans la forêt des Chambarans sont restés sur place ce soir après le départ de la grande majorité des manifestants, vient d’indiquer une source fiable au Dauphiné Libéré. « Un groupe de personnes », confirme la gendarmerie - qui n’est pas en mesure d’en déterminer le nombre exact- « s’est effectivement installé dans la maison forestière » où s’est achevée la manifestation, et située à environ 150 mètres des limites du chantier.

Ces dernières semaines, l’intention d’une partie des opposants était clairement d’instaurer une ZAD (une « Zone à défendre ») analogue à celles de Notre-Dame-des-Landes et de Sivens, permettant aux contestataires de mener à tout moment des actions pour perturber l’avancée des travaux. C’est donc probablement ce qui est en train de se produire ce soir dans les Chambarans.

15 H 55 : les rangs des manifestants se sont considérablement renforcés en fin de rassemblement. La manifestation pourrait maintenant approcher le millier de personnes, selon l’estimation des journalistes du Dauphiné Libéré présents sur place. Après avoir parcouru le chantier, les manifestants en sont ressortis et se sont rassemblés à environ 100 mètres des limites de ce chantier. Ils ont pénétré dans une maison forestière qu’ils occupent actuellement. Après plusieurs prises de paroles, les manifestants ont débuté leur pique-nique vers 15 heures. Par ailleurs, lors de la traversée du chantier par les manifestants, plusieurs engins et préfabriqués ont été tagués. La gendarmerie s’est pour l’instant globalement tenue en retrait. Peu avant 16 heures, plusieurs centaines de personnes se tiennent toujours à proximité de l’emprise du chantier.

13 H 39 : les manifestants, au nombre de plusieurs centaines, viennent de pénétrer sur le site du chantier du Center Parcs des Chambarans, a constaté une équipe du Dauphiné Libéré.

12 H 45 : plusieurs centaines de personnes participent depuis midi à un rassemblement de protestation contre la construction du Center Parcs de Roybon, initié par le groupe Pierre et Vacances. Les manifestants se sont réunis au pied de la route menant au chantier et s’apprêtent à se rendre sur le site. Comme l’a constaté le Dauphiné Libéré sur place, une importante présence de gendarmerie est visible. En milieu de matinée, une centaine de personnes favorables à la construction du complexe de loisir des Chambarans se sont rassemblées dans le calme devant la mairie de Roybon.

Par S.D. et D.M. | Publié le 30/11/2014 à 20:00

 

 

Source : www.ledauphine.com

 

 

 

 

 

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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 19:10

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/attac-france

 


 

Center Parcs de Chambaran : un nouveau bétonnage de la nature au nom d’un soi-disant développement territorial et de l’emploi

Par Agir pour l’environnement, Attac France, Confédération Paysanne, Les Amis de la Terre, Solidaires

 

 

 

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Le projet est sous le coude depuis 2007. Le Groupe Pierre & Vacances projette la réalisation d’un Center Parcs au milieu de la forêt des Chambaran en Isère : 1 000 cottages répartis sur 200 hectares et un bâtiment de loisir de 3,6 hectares, le tout clos d’une enceinte de 2 mètres de haut pour que les bêtes sauvages ne viennent pas perturber la quiétude des futurs vacanciers installés au cœur de la forêt !

Pierre & Vacances bénéficie d’un partenariat privilégié avec les collectivités locales et la région qui investissent 36,5 millions d’euros et lui ont cédé le terrain pour une bouchée de pain (0,30 euro/m2, alors que le prix moyen est normalement de 18 euros).

Les autorisations ont été accordées par le préfet alors que l’enquête d’utilité publique a émis un avis défavorable pour non respect de la loi sur l’eau (site sensible du fait de zones humides, de corridors écologiques, en tête de bassin versant, etc). Les enquêtes d’impact ont été partielles et les mesures compensatoires inadaptées. Le Conseil National de la Protection de la Nature a d’ailleurs rendu un avis défavorable.

L’impact en terme d’emploi est, lui, limité et discutable : 48 % des emplois promis seront des activités de nettoyage avec un temps moyen d’un peu moins de 12h/semaine soit 370 euros/mois.

Enfin, alors que plusieurs recours juridiques sont déposés, le préfet a autorisé le lancement des travaux de déboisement avec la protection des forces de l’ordre (patrouille quotidienne et surveillance aérienne).

Après Notre-Dame-des-Landes et le drame du barrage de Sivens, l’histoire se répète une nouvelle fois et se concrétise par une faillite démocratique et un passage en force des pouvoirs publics locaux.

Les organisations signataires soutiennent la lutte juridique et sur le terrain qui s’organise avec l’association PCSCP (Pour les Chambaran SANS Center Parcs), la ZAD de Roybon, et la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature).

Nous appelons solennellement Madame la ministre de l’écologie à prendre toutes les dispositions pour faire cesser le déboisement du site et arrêter définitivement le projet.

Nous appelons à rejoindre les opposant-e-s au projet qui organisent sur place, le 30 novembre à partir de 12 h, un grand rassemblement festif pour la préservation de la forêt de Chambaran à Roybon dans l’Isère.

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/attac-france

 

 

 


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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 14:35

 

Source : www.reporterre.net

 

 

A Roybon, en Isère, le massacre de la forêt a commencé

Andrea Barolini (Reporterre)

mercredi 26 novembre 2014

 

 

 

En Isère, le projet de Center Parcs de Roybon continue son passage en force. Avis défavorable de la commission d’enquête, opposition des habitants, scandale environnemental... rien n’y fait. Les travaux de défrichement de la forêt sont en cours. Les opposants ont déposé des recours juridiques et lancé des actions de désobéissance civile.


- POUR PREPARER LA RENCONTRE DE REPORTERRE LUNDI 1 DECEMBRE : Projets inutiles : la victoire est possible !


- Grenoble, correspondance

À Roybon, au cœur des Chambarans, l’une des plus grandes et des plus typiques forêts d’Isère, la société Pierre et Vacances a reçu en octobre le feu vert du préfet pour l’implantation d’un immense Center Parcs.

Quelques jours plus tard, le maire de Roybon, Serge Perraud, a signé le contrat qui établit la vente du terrain où devra être édifié le village-vacances : « C’est une formidable opportunité pour les chefs d’entreprises, je suis surtout content pour eux », avait-il déclaré.

Après la délibération du préfet de l’Isère, Pierre et Vacances a immédiatement commencé les travaux : dès le 20 octobre, une petite équipe d’ouvriers, munie d’un tracteur et de deux fourgons, arrachait la végétation au bord de la route qui mène aux bois.


- "Accès interdit au public" -

Accès au chantier interdit

Un mois plus tard, l’entrée du site est surveillée par une société de police privée. Et depuis la route qui longe la forêt, on ne voit pas les travaux. Impossible de s’enfoncer dans le bois. « Pas de photos de l’intérieur du chantier, s’il vous plaît », dit l’un des vigiles.

Le va-et-vient des camions et le ronflement en continu des tronçonneuses confirment que les travaux se déroulent sans arrêt. « Mais on ne peut pas parler d’un vrai chantier pour l’instant, affirme à Reporterre Éric Magnier, directeur des grands projets de Pierre & Vacances, car on n’est que dans une première phase de défrichement, voire d’abattage d’arbres, qu’il faut achever en hiver, pour minimiser les risques pour la biodiversité ».

« Le mois de novembre a été très chaud, réplique Stéphane Péron, président de l’association des opposants Pour les Chambarans sans Center Parcs (PCSCP), et toute la faune était encore là. Pourtant, les travaux ont démarré, sans aucune réflexion sur les conséquences environnementales ».


- Zone Nord-Ouest. Le déboisement est largement entamé. -

Des photos prises par des militants le 19 novembre (ci-dessus), depuis un ballon dirigeable, témoignent de la quantité d’arbres abattus : au mois une moitié de la zone Nord-Ouest a déjà été rasée. Des abattages sont aussi visibles dans la zone Nord-Est.

Les opposants ont indiqué l’avancement des travaux dans une carte : 28 hectares de bois ont déjà été abattus, soit 35 % du total prévu.

La commission d’enquête émet, à l’unanimité, un avis défavorable

À la place de la forêt, la multinationale touristique espère fonder une véritable ville de presque six mille habitants, déployée sur deux cents hectares. De fait, le projet prévoit la construction d’environ mille cottages, le défrichement de plus de quatre-vingt-dix hectares, l’imperméabilisation de trente-et-un hectares et la dégradation de soixante-deux hectares de zones humide.

Ce parc de vacances, déplorent les opposants, représente une menace pour de nombreuses espèces protégées, et aura une consommation en eau potable équivalente à celle d’une ville de plus de sept mille habitants (dans une zone où les épisodes de sécheresse ne sont pas rares).

Les arguments des militants avaient été confortés, en juillet, quand la commission d’enquête publique « Loi sur l’eau » expliquait qu’« à l’examen de toutes les observations, tant écrites qu’orales, du public [...] et après avoir auditionné des experts », elle n’avait pu qu’émettre, unanimement, « un avis défavorable au projet ».

« Nous avons bien réfléchi sur les problèmes soulignés par les trois commissaires, avec lesquels on a eu des échanges. On a écouté les remarques, on a répondu aux doutes, on a modifié et amélioré le projet », soutient Éric Magnier.


- Les engins de chantier à l’oeuvre sur le terrain. -

Mais selon Jean-Marie Brun, habitant de Roybon et membre de l’association PCSCP, « l’un des points majeurs remarqués lors de l’enquête publique n’a pas du tout été changé : soixante-seize hectares de zone humide seront détruits ou impactés. » « En tout cas, ils disent avoir amélioré le dossier : et bien s’ils ont vraiment apporté des changements importants, il faudrait une deuxième commission d’enquête publique pour évaluer le nouveau projet », ajoute M. Péron.

Sur ce point, comme sur la protection des espèce vulnérables, l’association PCSCP s’est engagée dans une bataille légale : deux recours sont en train d’être déposés auprès du tribunal administratif contre la décision du préfet de l’Isère.

Argent public et emplois précaires

Dans l’attente d’une réponse des juges, Pierre et Vacances et la mairie de Roybon accélèrent les travaux, en s’appuyant sur un soutien politique presque unanime.

« Ici, on est dans une zone économiquement en difficulté, avait expliqué lors d’une manifestation fin octobre, Myriam Laïdouni-Denis, porte-parole des Verts de l’Isère, le seul parti qui s’oppose au projet, et ils ont décidé de financer le parc aquatique avec quatre-vingt millions d’euros. Il s’agit d’argent public qui a été soustrait au tourisme local et qu’on aurait pu utiliser autrement ».


- Vue de la zone en partie déboisée. -

Les premiers sept millions ont déjà été débloqués par le Conseil général de l’Isère...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

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