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10 mai 2017 3 10 /05 /mai /2017 15:30

 

 

 

Source : http://www.liberation.fr

 

 

Débandade
La gueule de bois de la fachosphère

 

Par LIBERATION
 
 
 

Lors du meeting de Marine Le Pen au Parc des expositions, à Villepinte, le 1er mai.

Lors du meeting de Marine Le Pen au Parc des expositions, à Villepinte, le 1er mai. Photo Laurent Troude pour Libération

 

Entre colère, dépit et recherche de bouc émissaire, les militants frontistes se cherchent et se défoulent après la défaite de Marine Le Pen.

 

On avait déjà vu les militants FN déçus le soir du débat de Marine Le Pen contre Emmanuel Macron. Dès l’annonce des résultats et des moins de 35% récoltés par la candidate FN, ils n’ont pas hésité à faire part de leur amertume… et de critiques bien senties.

Pierre Sautarel, le fondateur du site d’extrême droite Fdesouche, voit d’abord dans ce résultat les limites du combat uniquement politique. «La leçon : arrêtons de faire reposer le salut de la France uniquement sur une hypothétique victoire politique et bougeons-nous les fesses», tweete-t-il, quatre minutes seulement après les résultats. Parmi ses propositions, «créer des associations, faire du lobbying, mener des combats juridiques contre ceci ou cela, faire de l’entrisme etc.». Bref, continuer et soutenir son travail sur Fdesouche, écrit-il en filigrane.

 

C'est super de critiquer les médias, etc... mais qd un site vous défend et vous informe vous ne l'aidez même pas https://twitter.com/FrDesouche/status/861294725403475968 

«Bataille des idées»

Une autre critique du Front national pointe, dans ses tweets : «On a gagné la bataille des idées, le problème désormais ce sont les ressources humaines…»

Encore plus révélateur que l’amertume de Pierre Sautarel ? Les très nombreuses réponses à ses tweets, particulièrement virulentes envers le Front national. «Marine est apparue comme une coquille vide au débat. Les gens n’oublieront pas. Elle doit laisser Marion Maréchal-Le Pen prendre le relais», lui répond l’un. «Surtout dégageons le FN et constituons un parti compétent», abonde un autre. «Je suis d’accord il y a beaucoup à faire et une véritable introspection de la part du FN qui doit changer TRÈS profondément et rapidement», poursuit un troisième.

Et même quand Fdesouche tente de consoler ses troupes, les critiques continuent à fuser. «Si ça peut vous consoler, quand j’ai commencé à militer, on était très satisfait quand le FN faisait 15%», assure ainsi Sautarel. «À l’époque le FN ne proposait pas un programme éco débile. Qu’ils aillent se faire foutre», lui répond un membre autoproclamé de la fachosphère. «C’était un vrai FN à l’époque ! Pas un FN frelaté», abonde un autre «patriote», qui se définit pourtant comme pro-FN.

«J’en suis déçu»

Fdesouche et ses fans ne sont pas les seuls à être dépités et-ou à en vouloir frontalement au FN. «J’ai tellement honte», tweete ainsi le compte de soutien à Marine Le Pen «@Messsmer» à l’annonce des résultats. Sans qu’on sache s’il parle de son propre parti, ou de son pays. Mais quelques minutes plus tard, il retweete le youtubeur fétiche de la fachosphère «Raptor dissident», et précise du même coup sa pensée : «[Le FN] c’est un parti de fiottes. Ceux qui aiment la France se font insulter par ce parti salopé et sa chef qui n’sait que porter des jupes et glousser.» Ce même youtubeur retweete un électeur de longue date du FN qui se dit dépité : «Le FN est mort et pour avoir voté pour eux pendant plusieurs années, j’en suis déçu, aucunes couilles dans ce parti.»

 

Il faut en finir avec le FN. Ses électeurs doivent le boycotter et abandonner la femme grossière et incapable qui le représente.

@RaptorDissident Exactement, le FN est mort et pour avoir voté pour eux pendant plusieurs années, j'en suis déçu, aucune couilles dans ce parti.

Sur le forum 18-25 de Jeuxvideos.com, une ligne de fracture commence à apparaître, grâce aux partisans FN qui se déchirent sur les responsables de cet échec. «La bonne nouvelle dans tout ce merdier, c’est que, comme je l’attendais, c’était le coup de grâce pour Philippot, homme de gauche qui a sabordé le Front depuis des années maintenant», lance un premier internaute. «C’est pour ça que j’ai voté Macron, marre de la ligne sociale-étatiste du FN, ça leur apprendra», abonde un second. Mais pour d’autres, c’est au contraire la ligne ou l’attitude de Marine Le Pen qui ont empêché le parti d’extrême droite de l’emporter : «C’est Marine qui a mené le FN dans le mur, sans Philippot elle aurait fait 13% au premier tour

Enfin, entre le dépit et la colère, un autre membre éminent de la fachosphère a trouvé une troisième voie. Le Hérisson Dissident l’a ainsi annoncé : «Je vais disparaître pour une durée indéterminée.»

LIBERATION

 

 

 

Source : http://www.liberation.fr

 

 

 

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10 mai 2017 3 10 /05 /mai /2017 15:14

 

 

Source : http://www.liberation.fr

 

Ni-ni
Près de 9% de votes blancs et nuls : du jamais vu

 

Par Aurélie Delmas
 
 
 

Dans un bureau de vote parisien, le 23 avril.

Dans un bureau de vote parisien, le 23 avril. Photo Martin Colombet. Hans Lucas pour Libération

Le nombre de votes blancs a atteint des sommets ce dimanche. Le mouvement des ni-nistes, refusant de voter pour l'extrême droite mais aussi pour Emmanuel Macron, considéré comme un ultralibéral, a visiblement fait des émules.

 

8,8% des inscrits selon les premières estimations. Les votes blancs et nuls ont atteint, ce dimanche 7 mai, un score inédit. Vote utile ? Abstention ? Vote blanc ? Les électeurs (notamment de gauche) ont été tiraillés pendant les deux semaines de l’entre-deux-tours pour savoir quelle option choisir ce dimanche. Manifestement, une bonne partie d’entre eux a finalement refusé de choisir pour ce second tour de l’élection présidentielle, l’abstention dépassant les 25% et les votes blancs et nuls explosant. 4,2 millions d’électeurs sur les 47,6 millions d’inscrits sur les listes électorales ont décidé de voter, mais de ne choisir ni le Front national, ni En marche. «Un niveau historique», comme l’a noté l’institut de sondage Ipsos. Le président nouvellement élu, Emmanuel Macron, devra tenir compte de cet avertissement.

A lire aussiVote blanc, histoire d’un bulletin toujours invisible

Petit historique

Au premier tour de l’élection présidentielle, le 23 avril, 659 997 bulletins blancs ont été recensés, soit 1,79% des suffrages exprimés. En comptant le vote nul, on atteignait 2,58%. C’est, dans les deux cas, moins que Nicolas Dupont-Aignan et ses 4,61% mais plus que Jean Lassalle, qui avait atteint 1,19% des voix. Et c’est surtout beaucoup moins que les scores des votes blancs et nuls du second tour.

 

A lire aussi Des candidats au centre de toutes les abstentions

 

En 2012, ce sont 5,8% des électeurs qui ont refusé de choisir entre Nicolas Sarkozy et François Hollande en votant blanc ou nul (ces deux types de votes n’étant pas dissociés dans les comptes de l’époque). Un score quasi-équivalent à 2002 (Chirac-Le Pen), alors que les adeptes du vote blanc ou nul avaient représenté 5,84% de l’électorat. Ce chiffre était monté jusqu’à 5,97% lors du second tour de 1995, qui avait opposé Jacques Chirac à Lionel Jospin.

 

A lire aussi Macron, une victoire sous pression

 

Le taux avait été bien plus faible en 1974 et 1981 : 1,34% pour l’élection opposant Mitterrand et Giscard d’Estaing, 2,88% lors de l’élection du premier président socialiste de la Ve République, François Mitterrand contre le même «VGE». En remontant plus loin, on peut noter qu’en 1969, pour l’élection de Georges Pompidou qui a pris la suite de Charles de Gaulle, les votes blancs et nul ont atteint le pic de 6,4% des votants.

Avec près de 9% des voix distribuées à aucun des deux candidats présents au second tour, les électeurs ont, ce dimanche, envoyé un message sans équivoque à Emmanuel Macron.

Aurélie Delmas

Retrouvez les résultats de la présidentielle par ville et par département et tous les résultats des scrutins précédents.

 

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5 mai 2017 5 05 /05 /mai /2017 16:30

 

 

 

Source : https://www.franceinter.fr

 

 

Contre le Front National, Greenpeace accroche une banderole à la tour Eiffel

 

 

Des militants de Greenpeace se sont suspendus depuis le premier étage de la Tour Eiffel, à Paris, vendredi matin, afin d'y déployer une grande banderole contre le Front National.

Banderole de Greenpeace sur le premier étage de la Tour Eiffel, à Paris, vendredi matin, avec les mots "Liberté, Égalité, Fraternité #Resist"

Banderole de Greenpeace sur le premier étage de la Tour Eiffel, à Paris, vendredi matin, avec les mots "Liberté, Égalité, Fraternité #Resist" © Radio France / Eric Damaggio

 

Six militants de Greenpeace se sont suspendus depuis le premier étage de la Tour Eiffel, à Paris, vendredi matin, afin d'y déployer une grande banderole reprenant, en lettres noires sur fond jaune, "Liberté, Égalité, Fraternité #Resist".

La banderole de Greenpeace sur la Tour Eiffel

La banderole de Greenpeace sur la Tour Eiffel © Radio France / Eric Damaggio

 

Plusieurs camions de police étaient sur place. La banderole fait 300 mètres carrés de superficie. Elle est suspendue à environ 50 mètres de haut.

 

Contre la montée des nationalismes

 

Selon le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, il s'agit pour l'ONG de mettre en garde les Français "contre la montée des nationalismes et des autoritarismes" et de souligner que ces valeurs, la devise de la République française, sont "menacées par le projet du Front national."

Plusieurs membres de Greenpeace suspendus en ce moment à la Tour Eiffel pour installer une banderole anti FN

"Ces valeurs, elles sont menacées par le projet du Front national, elles sont menacées d'exploser si demain Marine Le Pen arrive au pouvoir, a dit Jean-François Julliard :

On voulait dire qu'on est contre la montée des nationalismes, des autoritarismes, en France aujourd'hui mais dans d'autres pays aussi

"Ils vont rester le temps nécessaire pour que ce message passe", a ajouté Jean-François Julliard à propos des six militants de Greenpeace toujours suspendus à la Tour Eiffel. Trois militants ont ensuite été placés en garde à vue. Selon le préfet de police, cette action révèle des "dysfonctionnements dans le dispositif de sécurité de la Tour Eiffel".

 

La banderole est en place à 50 mètres de haut

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 16:24

 

 

Source : https://npa2009.org

 

 

Tati : Comment se débarrasser de ses salariéEs au coût le plus bas...

 

 

 

Crédit Photo: 
La liquidation totale des salariéEs aussi ? DR

L’emploi de 1 700 salariéEs de Tati est de nouveau menacé après la déclaration de cessation de paiement faite par le groupe Eram dont il est la propriété depuis 2004 et la procédure de redressement judiciaire qui devrait suivre dans la semaine...

Fondée en 1948 par Jules Ouaki à Paris, l’enseigne est en difficulté depuis l’arrivée de H&M, Zara, Kiabi et la multiplication des solderies en périphérie des villes.

La direction du groupe affirmait il y a un mois que Tati n’avait plus aucune dette, mais elle prétend aujourd’hui que la dette cumulée de l’entreprise se monterait à 5,7 millions d’euros sur trois mois. En fait, la procédure pourrait être un bon moyen pour le groupe Eram de se débarrasser le plus rapidement possible de l’enseigne Tati et de ses salariéEs, en vendant à toute vitesse sans apporter aucune garantie sociale aux salariéEs. Ainsi il n’assure même pas le versement des salaires pour le mois d’avril, les renvoyant à la charge des AGS tout en faisant payer par l’État le coût des 700, si ce n’est plus, licenciements (directs) envisagés...

 

La grande braderie...

Le groupe veut ainsi s’exonérer de sa responsabilité sociale à l’égard de ses salariéEs qui compte tenu de leur âge, de leur forte ancienneté et le contexte économique actuel, auront des difficultés à retrouver un emploi.

Pour l’heure, seul Gifi a dévoilé le 21 avril dernier qu’il était prêt à reprendre « 110 des 140 magasins Tati », dont ceux situés dans le quartier de Barbès à Paris, avec la promesse de « sauver 1 200 emplois directs ». Trois autres candidats sont connus : Centrakor, Stokomani et la Foir’Fouille. Ces trois discounters se sont alliés pour pouvoir reprendre ensemble une centaine de points de vente.

La CGT Tati réclame la mise en place de négociations immédiates avec la direction du groupe Eram pour la sauvegarde de tous les emplois, et appelle les salariéEs à se mobiliser ces prochains jours... À suivre.

Correspondant

 

 

 

Source : https://npa2009.org

 

 

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 15:06

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

La loi Macron, nouvelle brique qui éloigne les salariés des prud’hommes

 

Par Manuel Jardinaud et Dan Israel
 
 

L’entrée en vigueur, l’été 2016, du volet de la loi Macron consacré aux prud’hommes entraîne des interrogations sur la chute des saisines par les salariés ou les chômeurs observée dans plusieurs villes. Des avocats en droit social sont vent debout contre les nouvelles procédures, qui compliquent fortement l’accès aux juges. 

Ce sont des mots qui sonnent comme une ritournelle lorsque l’on parle de la justice : engorgement, congestion, saturation. Des termes qui qualifient notamment les conseils de prud’hommes (CPH). Il y a en France 216 de ces « tribunaux » de proximité, où la justice est rendue par des juges non professionnels, issus des organisations syndicales et patronales, sur les contentieux qui opposent salariés et employeurs. Depuis des années, à l’instar d’autres juridictions, ils croulent sous les dossiers. Certes, selon les territoires, les différences de traitement peuvent être fortes, mais la moyenne du parcours d’un dossier reste excessivement élevée.

 

Selon le rapport de la mission de soutien et d’accompagnement à la réforme de la justice prud’homale, remis au premier ministre le 19 avril 2017, « la durée moyenne des affaires traitées au fond étaient en 2016 de 21,9 mois et […] il est exceptionnel qu’un conseil de prud’hommes traite les affaires en moins de neuf mois ». Celui de Nanterre pulvérise les records avec une durée globale de 31,3 mois en 2016, quand celui de Saint-Omer réussit l’exploit de boucler un jugement au fond en 8 mois.

 

Le rapport d’où sont tirés ces chiffres tombe à propos. Il fait le point sur une réforme passée relativement inaperçue dans le cadre de la loi Macron d’août 2015, grand fourre-tout économique et social du quinquennat de François Hollande. Il s’agissait notamment, pour le volet concernant cette juridiction, de « réduire les délais de jugement et les taux d’appel excessivement élevés », selon l’exposé des motifs présentés à l’époque. Un bien bel objectif. Sauf que certains tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme sur les conséquences de cette réforme. C’est le cas d’Anne Dufour, présidente (CFDT) du CPH de Paris. Le 28 avril dernier, elle dénonçait sur France Inter une chute de 40 % du nombre de saisines devant les conseils de Lyon et Paris entre août et décembre 2016. Le président du CPH de Lyon, Bernard Augier (CGT), indique à Mediapart avoir plutôt observé une baisse de l’ordre de 20-25 % entre août 2016 et février 2017.

 

Une évolution qui rebute les salariés

Malgré la divergence de chiffres, le constat est identique. Selon les deux syndicalistes à la tête de ces juridictions, nombre de salariés renoncent désormais à leur possibilité de saisine à la suite de la complexification de la procédure. Avec le décret du 20 mai 2016, chaque personne doit désormais remplir un formulaire de six pages détaillant « les événements liés au litige » et les « demandes chiffrées », ainsi qu’écrire un « exposé sommaire des motifs », accompagné des pièces nécessaires. Avant la loi, qui est réellement entrée en vigueur en août dernier, un salarié ou un chômeur se contentait de saisir le CPH très simplement (en cochant quelques cases dans un document) et pouvait constituer son dossier, accompagné ou non d’un avocat, jusqu’au jour de l’audience.

 

« Ce changement rebute les salariés, pas tous armés quand ils n’ont pas d’avocat », constate Frédéric-Paul Martin, conseiller prud’homal CFE-CGC au CPH de Paris. « Ce décret nécessite de saisir par voie de requête motivée, ce qui est loin de la simplification présentée », détaille l’avocat en droit social David Métin. En clair : il faut désormais monter, documenter et rédiger un dossier presque aussi complet que lorsque l’on se présente devant les conseillers le jour de l’audience. Une gageure pour un individu isolé.

 

De nombreux avocats spécialisés dans la défense des salariés sont vent debout contre cette nouvelle procédure. « Rien que pour nous, c’est déjà un casse-tête, alors imaginez pour un salarié, déplore Lilia Mhissen, qui défend notamment la CGT d’Air France. Motiver en fait et en droit, c’est plus compliqué que de remplir des cases. C’est un vrai bazar, un vrai cauchemar. »

 

« Il est évident qu’il y a une baisse des saisines, cela se voit à l’œil nu quand on se rend au conseil des prud’hommes », ajoute Rachel Saada, avocate spécialisée très expérimentée. Elle dénonce une fracture qui s’établit entre les cadres, souvent conseillés et mieux à même de comprendre le dispositif, et les plus précaires. Sa consœur Isabelle Taraud témoigne, elle aussi, de la baisse de fréquentation des CPH : « En février, la dernière fois que je suis allée au CPH de Créteil, il y avait énormément moins d’affaires en audience que d’habitude, seulement quatre contre dix à douze habituellement. » L’avocat David Métin évalue la baisse d’activité des cabinets spécialisés à environ 30 % depuis huit mois, même s’il reconnaît être lui-même moins impacté par cette tendance.

 

Rachel Saada, très critique contre la réforme, observe le même mouvement : « Financièrement, ça devient compliqué. Les cabinets spécialisés sont des microstructures, avec peu de trésorerie. Même pour mon cabinet, je commence à être inquiète. La nouvelle procédure empêche de constituer les dossiers au fil de la procédure, et est plus pointilleuse. Non seulement le client doit nous payer d’un coup, lorsqu’on ouvre la procédure, mais en plus nous devons augmenter nos tarifs. » Elle dénonce ainsi un double mur érigé par la loi Macron – l’un lié à la procédure, l’autre à l’argent –, qui pénalise les plus fragiles...

 

*Suite de l'article sur mediapart

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 13:30

 

 

Source : https://www.bastamag.net

 

 

ça bouge ! Documentaire

L’urgence de ralentir, c’est maintenant !

par

 

 

Le documentaire L’urgence de ralentir sort en DVD, trois ans après sa diffusion sur Arte. Il décrypte cette accélération du temps qui a envahi notre société et ses conséquences sur l’environnement. Mais il donne surtout la parole à ces personnes qui ont décidé d’agir pour construire d’autres possibles, en réapprenant à faire et à vivre ensemble. Philippe Borrel, son réalisateur, souligne combien ces mouvements populaires, « d’en bas », se sont amplifiés au cours des dernières années. Et si l’élection présidentielle donnait une nouvelle impulsion à ces initiatives, en empruntant le chemin de la transition écologique et sociale ?

L’urgence de ralentir, c’est maintenant ! Ralentir, c’est à dire repenser notre rapport à la consommation, au travail, aux loisirs, pour retrouver une autonomie en réapprenant à faire et à vivre ensemble. Face à la fuite en avant d’un capitalisme financiarisé, déconnecté du réel, qui dans sa course s’accapare toujours plus de richesses au détriment du commun, le moment est venu de sortir de la sidération.

Le changement ne viendra pas d’en haut, de ces élites - de plus en plus hors sol - qui nous dirigent vers une catastrophe pourtant annoncée ; mais bien d’en bas, de chacun d’entre nous, à condition d’entendre enfin l’évidence. Les preuves scientifiques du réchauffement climatique planétaire sont incontestables alors que l’intensification de l’activité humaine depuis l’entrée dans l’ère industrielle en est responsable, contrairement à ce que certains, comme Donald Trump et ses soutiens climato-sceptiques, voudraient bien nous faire croire. Il y a quelques jours, la NASA, l’agence spatiale américaine, publiait encore des chiffres alarmants sur une hausse moyenne des températures, inédite sur notre globe terrestre depuis le début des mesures météorologiques. Notre mode de vie contribue à ravager toujours plus la planète et son écosystème. Combien de temps encore allons nous continuer à rester passifs ?

Quatre années ont passé déjà depuis le tournage de « L’urgence de ralentir ». Alors que je filmais quelques unes de ces dizaines de milliers d’alternatives qui se multiplient aux quatre coins du monde pour (re)construire d’autres modes de vie, désirables et soutenables, jamais je n’aurais imaginé que ces initiatives concrètes locales puissent susciter un tel engouement chez un public particulièrement jeune et curieux. Depuis sa première diffusion sur Arte en 2014, le film a beaucoup tourné dans les festivals et surtout dans des projection-débats, en France, un peu partout en Europe et jusqu’au Québec, au Brésil ou en Inde.

Ce film que j’ai réalisé, co-écrit avec Noël Mamère, était loin d’être le seul à mettre en lumière ce nouveau monde en genèse. En 2015, « Demain » de Mélanie Laurent et Cyril Dion venait de sortir en salles, précédé par « En quête de sens » de Nathanaël Coste et Marc de la Ménardière ou encore « Sacrée croissance » de Marie-Monique Robin. Chacun de ces films a pu contribuer avec une approche singulière à une large prise de conscience. Si depuis la fin de la COP21 la vague - médiatique - semble être retombée, c’est pour mieux resurgir, hors-champ cette fois, avec la multiplication de mouvements citoyens, d’Alternatiba aux Colibris, en passant par la mouvement de la Transition et tant d’autres encore. Ces mouvements populaires mobilisent des dizaines de milliers de personnes en France et bien au-delà. C’est une première bonne nouvelle, alors que les illusions d’une société du « plein emploi » appartiennent définitivement au passé.

Aujourd’hui l’écologie politique n’a plus son propre candidat à la Présidentielle, mais la volonté de changer radicalement de modèle de société s’incarne pour la première fois au cœur du programme de deux des onze candidats : celui de Jean-Luc Mélenchon et celui de Benoît Hamon, qui souhaitent tous deux, chacun à sa manière, faire basculer notre pays vers une transition à la fois sociale et écologique, avec pour la première fois une vision à long terme qui nous projette vers un avenir souhaitable, loin d’un court-termisme déprimant et paralysant. À quelques jours du vote, le candidat de la France insoumise semble le plus audible et capable de mobiliser largement, au point de pouvoir peut-être parvenir au second tour de l’élection. À nous maintenant d’y contribuer pour que le soir du 7 mai, le travail - notre travail - pour faire naître un monde plus juste et plus écologique, puisse enfin commencer.

Philippe Borrel

Pour se procurer le DVD, c’est ici.

A lire sur Basta ! :

 

 

 

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Source : https://www.bastamag.net

 

 

 

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3 mai 2017 3 03 /05 /mai /2017 15:47

 

 

Source : https://www.marianne.net

 

 

Programme
Assurance chômage universelle : ce que le programme de Macron change concrètement

 

Pour mener à bien sa réforme de l'assurance chômage, Emmanuel Macron compte nationaliser l'Unédic.

Derrière l'"assurance universelle" contre le chômage qu'il propose dans son programme, Emmanuel Macron prévoit un changement total de paradigme sur la manière dont les chômeurs seront indemnisés à l'avenir. Explications.

 

"Notre système est injuste. Je propose de faire de l'assurance chômage une assurance universelle". Présentée comme cela, la vision d'Emmanuel Macron ne peut que susciter l'adhésion. "Un droit universel", promet son programme. Lequel reste bien inutile pour quiconque chercherait à en comprendre les détails : ils ne figurent pas dans ces 30 pages.

Alors, que signifie concrètement ce concept d'assurance universelle ? "Universelle", parce qu'elle sera ouverte aux "artisans, commerçants indépendants, entrepreneurs, professions libérales et agriculteurs". Actuellement, ces catégories sont en effet maintenues en-dehors du système général dont bénéficient les salariés. A ces nouvelles catégories, Emmanuel Macron ajoute les salariés qui démissionnent d'un CDI après 5 ans d'ancienneté dans l'entreprise.

 

Bien évidemment, l'entrée de ces nouveaux allocataires implique un surcoût massif pour l'assurance chômage. L'institut Montaigne l'évalue, en "hypothèse médiane", à "4,8 milliards d'euros par an". Où Emmanuel Macron les trouvera-t-il, en attendant d'atteindre son objectif de baisse du taux de chômage (7% en 2022) ? Son programme prévoit deux principales sources d'économies et bouleverse le financement de l'assurance chômage, mais aussi les droits qui en découlent…

Recul de l'exception offerte aux seniors

Pour répondre à la difficulté accrue des seniors à retrouver un emploi, les demandeurs d'emploi de cette catégorie bénéficient d'un allongement de la durée maximale d'indemnisation, de deux à trois ans. Jusqu'à cette année, cet allongement se déclenchait à partir de 50 ans. Le dernier accord de l'Unédic a porté ce seuil à 55 ans (avec une diminution progressive des droits entre 53 et 55 ans). Emmanuel Macron, lui, veut encore le repousser, à 59 ans. Résultat : 390 millions économisés par an, évalue l'institut Montaigne.

Limitation du cumul faible activité/chômage

Aujourd'hui, un demandeur d'emploi qui retrouve une activité partielle peut cumuler son petit salaire avec une partie de son allocation chômage durant la totalité de sa durée d'indemnisation, soit jusqu'à deux ans. Emmanuel Macron souhaite réduire cette durée de moitié, à un an. Potentiel d'économie, selon l'institut Montaigne : entre 1 et 1,5 milliard d'euros.

Fini le "droit" aux alloc

Restent près de 3 milliards de surcoût non pris en charge par les économies projetées d'ici à 2022. Et c'est là que le changement de logique proposé par Emmanuel Macron intervient… Avec lui en effet, fini le système de cotisation chômage, permettant à tout salarié ayant cotisé un certain temps pour prévenir son risque de chômage, de revendiquer son "droit" à deux années d'allocations garanties maximum quand celui-ci devient réalité.

Dans un futur version Macron, le risque de chômage du travailleur reste assuré mais la durée et le montant de ses indemnisations ne sont plus garanties par le montant et les années de cotisation. D'ailleurs, signe de ce changement de paradigme, les cotisations des salariés pour financer leur chômage seront supprimées et remplacées par une augmentation de la CSG, qui elle est ponctionnée sur tous les revenus, y compris ceux des retraités. Ce qui promet au passage un gain de pouvoir d'achat pour les salariés : sur la feuille de salaire, la CSG augmentera, mais moins, normalement, que ne baisseront les cotisations sociales. Le solde devrait donc être positif pour le salarié.

Un système "comme l'assurance maladie", a souligné le candidat sur TF1 le 27 avril. Et c'est le bon exemple : l'assurance maladie vous protège du risque de maladie mais ne déclenche pas, quand vous tombez malade, deux ans d'indemnisation. "Nous sortons réellement d'un système assurantiel où chacun se dit : 'J'ai cotisé, j'ai droit à être indemnisé'", a résumé le candidat en février dans Les Echos.

La durée et le montant des alloc incertains

Dans le même entretien, Emmanuel Macron assure ne vouloir modifier "ni la durée ni les montants (salaire de remplacement)" des allocations. Et c'est là que demeure le flou. Comme le souligne La Tribune, le changement total de paradigme peut en effet faire douter de la continuité de leur montant. Jusqu'ici, l'allocation est calculée en fonction du niveau de contribution du salarié via ses cotisations - dans la limite de quatre fois le plafond mensuel de la Sécurité sociale, lorsque l'on a cotisé à hauteur de ce plafond. En ne se basant plus sur les cotisations mais sur la CSG, l'assurance chômage version Macron sera logiquement déconnectée de cette méthode de calcul. D'où l'incertitude sur les montants.

Surtout, comment indemniser un plus grand nombre d'ayants-droits - au même niveau qu'aujourd'hui, puisque c'est la promesse - sans exploser la facture ? La solution repose… sur le durcissement des règles de contrôle voulues par Emmanuel Macron. Des indemnités, oui, mais moins longues donc moins coûteuses. Ces règles-là sont inscrites dans le programme : "Après deux refus d'offres d'emploi correspondants (critères de salaire et de qualification), ou que l'intensité de la recherche est insuffisante, les allocations seront suspendues". Une règle qui existe déjà dans la loi mais qui n'est pas appliquée. Qu'est-ce qu'une offre d'emploi "décente", comme la qualifie également le candidat ? "Une rémunération qui n'est pas trop déconnectée de la dernière rémunération que vous touchiez", a-t-il balayé sur TF1, renvoyant le détail (20% de moins que le dernier salaire ? 25% ? Encore moins ?) à une "négociation" après son élection.

Finalement, la durée de l'indemnisation sera désormais impossible à connaître à l'avance puisqu'elle équivaudra… au temps que mettra Pôle emploi à vous soumettre deux offres entrant dans ces critères. Passé votre droit de veto sur la première offre, peu importe que vous soyez au chômage depuis deux mois ou depuis un an : si vous refusez le second poste, ce sera direction le RSA.

 

 

par Thomas Vampouille

@tomvampouille

Rédacteur en chef adjoint du site

 

 

Source : https://www.marianne.net

 

 

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3 mai 2017 3 03 /05 /mai /2017 13:15

 

Suggéré par un Indigné Nuitdeboutiste Nîmois...à écouter !

 

 

 

Pour ceux qui en ont marre de se poser question sur l'arnaque Macron vs Le Pen

Pour ceux qui tricotent, épluchent ou font des tours Eiffel en allumettes (corps occupé, esprit libre, c'est en audio et ça dure 2 h au moins):

 

https://www.youtube.com/watch?v=i-11ZL0jhhw

C'est un débat entre O. Besancennot et F. Lordon sur l'Internationalisme, la souveraineté et patin-couffin, suite au livre "Imperium" de Lordon, très critiqué dans les milieux gauchistes et libertaires (avec un rien de mauvaise foi me semble t-il). Moi ça m'a remonté le moral et rappelé salutairement que la lutte est bien plus vaste que le microcosme politique franco-français. On a raté une bonne occase, on est confronté à un choix de merde, Uber ou Über alles, on s'est fait piquer tous nos slogans, on en reste sans voix, on se frite de fait avec une partie de la classe ouvrière, mais il y a des trucs qu'ils pourront pas nous piquer, c'est ce que disent les deux protagonistes sur des tons différents mais qui s'accordent bien volontiers, ouf.

Et je vous livre, quand même, ma petite réflexion personnelle à la noix: Macron sera le maillon faible et bien plus "facile" à dégager que Le Pen et ça, avec un oeil sur des sondages dangereux, ça permet actuellement de valider toutes options, abstention, blanc ou Macron. Encore que oui mais non...Le Pen sera t-elle capable de gouverner avec ses 2 clampins nostalgiques du III° Reich...? Si c'était elle le maillon faible? Cela rendrait le vote Macron encore plus nuisible, si c'est possible...Me v'là reparti à gamberger à dire tout et son contraire. Fuck!

Seule certitude: si on en est là c'est qu'il y a un truc qui cloche dans notre façon d'aborder le problème. Puisse Besancennot et Lordon vous donner  quelques pistes, pour le futur.

Travaillons à la synergie de nos diversités, reconnaissons que la plupart du temps nous réfléchissons à voix haute et même que nous parlons avant de penser, donc un peu de bienveillance sur ce que dit l'autre en face (qui fait pareil) est non seulement poli mais pragmatique.

Si Damoclès avait eu la possibilité de faire un pas de côté, plus de problème avec cette putain d'épée.  Autrement dit, c'est pas le danger qui importe, le problème est dans ce que nous ne sommes pas capables de faire pour l'éviter. Donc, quelles sont nos entraves? Mine de rien, cas de conscience autrement plus important que "voter vs pas voter"...

Biz.

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2 mai 2017 2 02 /05 /mai /2017 17:32

 

 

Source : http://www.liberation.fr

 

 

Merci de l’avoir posée
Quels sont les pouvoirs du président de la République s'il n'a pas de majorité ?

 

Par Kim Hullot-Guiot
 
 

L'Elysée peut devenir une antre solitaire en cas de cohabitation.

L'Elysée peut devenir une antre solitaire en cas de cohabitation. Photo Thomas Samson. AFP

Le prochain chef de l'Etat, Emmanuel Macron ou Marine Le Pen, n'est pas certain de trouver une majorité parlementaire à l'issue des législatives de juin. Et pourrait même se retrouver en situation de cohabitation…

A une semaine du second tour de la présidentielle, aucun des deux candidats qualifiés ne peut se vanter d’une popularité à toute épreuve. Emmanuel Macron – dont 45% des électeurs du premier tour l’auraient choisi davantage pour ses chances d’être au second tour que pour son projet, selon une enquête OpinionWay – a eu beau demander aux citoyens, au soir du 23 avril, de lui accorder un «vote d’adhésion» (sans convaincre franchement les électeurs de gauche…), les appels à voter pour lui sont davantage destinés à bloquer le Front national qu’à lui accorder un blanc-seing. Marine Le Pen, elle, va chercher les voix avec les dents, multipliant les appels du pied aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon et promettant à Nicolas Dupont-Aignan (et ses 4,70%) d’en faire son Premier ministre.

Les forces politiques éliminées au premier tour, de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon au parti Les Républicains de François Fillon, tablent de leur côté sur les législatives pour peser sur les décisions du quinquennat. Voire pour leur permettre de s’installer à Matignon. «Il faut battre Marine Le Pen et viser la cohabitation», estimait la semaine dernière Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France, dans une interview au Figaro. «Je suis prêt à gouverner ce pays si nous conquérons la majorité» aux élections de juin, répondait Jean-Luc Mélenchon sur TF1 dimanche. La cohabitation, si décriée les trois fois où elle a eu lieu – de 1986 à 1988 (Mitterrand, Chirac), de 1993 à 1995 (Mitterrand, Balladur) et de 1997 à 2002 (Chirac, Jospin) –, serait-elle désormais vue comme la solution ultime pour limiter le pouvoir du président ? Mais s’il doit composer avec un chef de gouvernement (lequel «détermine et conduit la politique de la nation» selon l’article 20 de la Constitution) qui n’est pas de sa couleur politique, le président de la République conserve néanmoins des prérogatives propres.

Ce qui est compliqué

Le président de la République nomme le Premier ministre et, sur proposition de celui-ci, les membres du gouvernement (article 8). Le choix du Premier ministre doit être, in fine, validé par l’Assemblée nationale, qui, grâce à l’article 49.2, peut décider de soumettre une motion de censure (à l’initiative d’au moins un dixième de ses membres). Si elle est votée, elle conduit à la démission du gouvernement. 

Si à l’issue des législatives de juin le président élu n’obtient pas de majorité claire à l’Assemblée et que l’opposition (de droite ou de gauche) parvient à en obtenir une, une cohabitation pourrait avoir lieu. Le chef de l’Etat ne pourrait donc pas appliquer réellement son programme. Imaginons un Jean-Luc Mélenchon (qui a obtenu 19,58% des voix) Premier ministre d’Emmanuel Macron : on imagine sans mal à quel point la situation pourrait être tendue, et les programmes de l’un comme de l’autre difficilement appliqués.

Des pouvoirs partagés

Si le président est garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire (article 62) et qu’il a le pouvoir de nomination pour un certain nombre de hautes fonctions, il existe des garde-fous qui évitent de concentrer trop de pouvoir dans les mêmes mains. Il ne préside plus le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qui donne son avis sur les nominations des magistrats du parquet. Mais le président n'est pas obligé de suivre cet avis (rien ne l’y oblige formellement). Enfin, il est le chef des armées mais c’est le gouvernement qui «dispose de la force armée». En cas de cohabitation, ce pouvoir est donc partagé.

Par ailleurs, tout un tas de décisions du président doivent être contresignées par le Premier ministre, et, le cas échéant, par le ou les ministres responsables des sujets traités, rappelle le site de l’Elysée. Le président dispose du pouvoir réglementaire, c’est-à-dire qu’il signe les décrets et les ordonnances en Conseil des ministres (article 13), mais c’est le Premier ministre qui exerce le pouvoir réglementaire de droit commun. Le chef de l'Etat nomme en outre aux emplois civils et militaires de l'Etat mais, là encore, au sein du Conseil des ministres. C'est aussi le président qui convoque, le cas échéant, le Parlement en session extraordinaire, mais sur la demande du gouvernement ou d’au moins la moitié des députés…

Ce que le président peut faire seul

On l’a dit, le président dispose néanmoins de ses propres prérogatives. C’est lui (ou elle) qui nomme trois des membres du Conseil constitutionnel, dont son président, qu’il peut saisir à tout moment. Il peut également s’exprimer devant tous les députés et sénateurs, réunis en Congrès à Versailles, préside le Conseil des ministres ainsi que les conseils et comités supérieurs de la Défense. Il dispose également du pouvoir nucléaire. C’est aussi le président qui promulgue les lois, pour lesquelles il peut demander une deuxième délibération (article 10). On se souvient par exemple de la loi instaurant le contrat première embauche (CPE), portée par Dominique de Villepin en 2006, que Jacques Chirac avait hésité à promulguer quand bien même le Parlement l’avait votée (il l’avait finalement promulguée en demandant des modifications ultérieures).

Le président a aussi le pouvoir de convoquer les électeurs aux urnes pour un référendum «portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d’un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions» (article 11), qui se décide néanmoins sur proposition du gouvernement, ou des deux assemblées (Sénat et Assemblée nationale). En cas de référendum législatif, il n’a pas besoin du contreseing du Premier ministre (en cas de référendum constituant, si).

Il peut également dissoudre une fois par an l’Assemblée nationale (article 12) après consultation de son Premier ministre et des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale (in fine, la décision lui revient). Le président de la République dispose aussi du droit de gracier des prisonniers, individuellement. C’est aussi lui qui négocie et ratifie les traités, et qui est l’interlocuteur des autres Etats, pour lesquels il nomme des ambassadeurs (article 14).

Enfin, et c’est l’article le plus souvent cité par ceux qui craignent une victoire de Marine Le Pen, l’article 16 lui donne la possibilité, en cas de crise majeure, de s’accorder des pouvoirs exceptionnels, lesquels ne sont pas illimités mais peu contrôlés. «Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel. Il en informe la Nation par un message», dispose la Constitution de 1958.

Qui, si elle précise que «ces mesures doivent être inspirées par la volonté d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d’accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet», ne détermine pas clairement de moyens de contrôler l’usage qu’en fait le président. Un garde-fou tout de même : le Parlement se réunit alors de plein droit, et sa chambre basse ne peut être dissoute. Les présidents des deux assemblées, ou 60 élus (sénateurs ou députés) peuvent également, au bout d’un mois, saisir le Conseil constitutionnel qui remet un avis public sur l’opportunité pour le président de s’être arrogé des pouvoirs exceptionnels. Cet avis, il le remet également, en s’autosaisissant, au bout de deux mois. Ces pouvoirs exceptionnels n’ont été déclarés qu’une fois. C’était en 1961, après le putsch militaire en Algérie.

Kim Hullot-Guiot

Retrouvez les résultats de la présidentielle par ville et par département et tous les résultats des scrutins précédents.

 

 

 

Source : http://www.liberation.fr

 

 

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2 mai 2017 2 02 /05 /mai /2017 17:18

 

 

 

Source : https://www.marianne.net

 

 

Justice
Toutes ces affaires qui attendent Marine Le Pen en cas d'échec à la présidentielle

 

La candidate du Front national joue plus que son destin politique au second tour de l’élection présidentielle : sans victoire, elle pourrait être rattrapée par ses ennuis judiciaires…

 

Marine Le Pen a eu beau éreinter François Fillon durant toute la campagne, une solidarité de condition pourrait vite s’installer entre les deux : celle de deux anciens candidats à la présidentielle risquant d'être rattrapés par la justice. Qualifiée pour le second tour, Marine Le Pen conserve encore l’espoir d’échapper aux griffes des juges. Une victoire, et l’immunité due au chef de l’Etat, protégerait la candidate frontiste pendant cinq, voire dix ans en cas de réélection. Dans le cas contraire, les affaires devraient plonger Marine Le Pen dans une actualité moins plaisante… Passage en revue des nuages qui s’amoncellent au-dessus de la candidate d’extrême droite.

L’affaire des assistants parlementaires européens

 

C’est le danger le plus clair à court terme pour Marine Le Pen. Le FN aurait fait percevoir à au moins 17 de ses membres des indemnités versées par le Parlement de Bruxelles, alors que ces cadres frontistes sont soupçonnés de n'avoir travaillé que pour le compte du parti. Deux enquêtes sont en cours : au niveau de l’Union européenne (UE), l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) a déjà demandé à plusieurs eurodéputés FN de rembourser les sommes dues. Le préjudice est estimé par le Parlement européen à près de 5 millions d’euros. En France, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire en décembre 2016, après plusieurs mois d’enquête. Une perquisition menée au siège du FN en février a mis au jour des documents laissant à penser que le stratagème existait depuis 2012 et était connu de Marine Le Pen.

Convoquée par les juges en vue d’une mise en examen, Marine Le Pen a refusé de s’y rendre, promettant de le faire après la campagne présidentielle. La candidate du FN est protégée par son immunité parlementaire de députée européenne… Mais la justice française vient de demander la levée de cette immunité. Si Marine Le Pen échoue au second tour de la présidentielle, elle pourrait être convoquée par les juges dans le cadre d’une garde à vue dès le mois de juin. Les étapes judiciaires éventuelles restent nombreuses : mise en examen, instruction, classement sans suite ou renvoi au tribunal, procès et, enfin, condamnation ou non-lieu. Marine Le Pen pourrait être inculpée pour plusieurs infractions : recel d’abus de confiance (envers sa cheffe de cabinet), escroquerie en bande organisée, travail dissimulé, faux et usage de faux… L’escroquerie en bande organisée est l’un des délits les plus sévèrement punis par le code pénal français : la sanction peut aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 1 million d’euros d’amende.

 
L’affaire de la sous-évaluation du patrimoine immobilier

 

Marine Le Pen et son père Jean-Marie ne se parlent plus, mais ils font encore cause commune sur une chose : tous les deux sont soupçonnés par la justice d’avoir volontairement sous-estimé la valeur de leurs biens immobiliers, notamment le fameux manoir des Le Pen à Montretout. Le parquet national financier (PNF) a ouvert en janvier 2016 une enquête après avoir été saisi par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Si elle était condamnée dans cette affaire, Marine Le Pen risquerait jusqu’à trois ans de prison, 45.000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité.

L’affaire des photographies de Daech

 

Les faits remontent à décembre 2015, lorsque Marine Le Pen proteste contre le parallèle fait par le journaliste Jean-Jacques Bourdin entre le FN et Daech. Celle qui est alors présidente du FN poste sur Twitter trois images, non floutées, d’exactions de l’Etat islamique – et notamment la photographie de la décapitation de James Foley, un otage américain, qu’elle a retirée depuis. La justice a ouvert dans la foulée une enquête pour « diffusion d’images violentes ». Sous certaines conditions, la peine peut grimper jusqu’à 5 ans de prison et 75.000€ d’amende. Comme pour les autres affaires, Marine Le Pen a refusé de se rendre à la convocation des juges, mais son immunité de parlementaire européenne a été levée pour cette affaire le 2 mars dernier. Elle peut désormais être convoquée à nouveau.

 

Les affaires qui concernent le Front national

Les ennuis judiciaires qui guettent Marine Le Pen sont très, très nombreux. Mais pour certaines affaires, c’est davantage son parti que sa personne qui est menacé. Le FN est ainsi soupçonné d’avoir mis en place un système illégal de financement de ses comptes de campagne depuis 2011… Date de l’accession de Marine Le Pen à la présidence du parti. L’enquête progresse : le FN et une flopée de proches de la candidate ont été renvoyés en correctionnelle en octobre 2016. Les juges ont attribué à Marine Le Pen le statut de témoin assisté dans cette affaire, et n’ont pas trouvé d’éléments prouvant qu’elle était au courant de la machination lors des législatives de 2012, sur lesquelles porte l’enquête.

 

 

Une autre affaire porte sur des collaborateurs FN du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, qui auraient été rémunérés par des fonds publics en 2012 alors qu’ils travaillaient pour la campagne présidentielle de Marine Le Pen. Le parquet de Lille a ouvert une enquête en janvier 2016.

Pour le moment, la campagne électorale éclipse le bruit sourd des affaires judiciaires. Mais si elle perd au second tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen devra bientôt passer autant de temps à répondre aux questions des juges qu’à celles des journalistes. A moins qu’elle ne se fasse élire députée ou sénatrice, et qu’elle bénéficie d’une nouvelle immunité due aux élus, qui pourrait toutefois être levée par le Parlement.

 

 
 
 
 
 
 
 
 
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