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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 14:07

 

Source : http://la-bas.org

 

 

LA LDH PUBLIE UN RAPPORT ACCABLANT

RÉMI FRAISSE, UN POUVOIR POUSSE AU CRIME

Le , par L’équipe de Là-bas

Daniel MERMET à l’Olympia, le 29 octobre 2014, pour les 20 ans des Ogres de Barback :

Texte de Daniel Mermet en hommage à Rémi Fraisse pour les 20 ans des Ogres de Barback par Sylvain Cauvin

 

Il y a juste un an, Rémi Fraisse, 21 ans, était tué dans le dos par une grenade offensive lancée par un gendarme sur le site du barrage de Sivens dans le Tarn. Un an après, la lumière est loin d’être faite sur ce meurtre. Selon la LDH, « la survenance d’un drame et la mort d’un homme étaient dans la logique du dispositif mis en place. »

La Ligue des Droits de l’Homme vient de publier un rapport sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse. Elle dénonce le choix « délibéré » de « l’autorité politique » de faire exercer « par les forces de l’ordre un niveau de violence considérable » pour évacuer les opposants du site. « Déficit démocratique » dans la décision de construction du barrage, « gestion catastrophique des opérations de maintien de l’ordre » et « désinformation organisée ».

La commission, composée d’une vingtaine de membres, s’est basée sur l’exploitation d’articles, blogs, vidéos et l’audition de 34 « militants zadistes, responsables politiques et associatifs locaux », témoins « de l’ensemble ou de certains événements » survenus sur la zone. Le président du conseil général du Tarn, le préfet et le commandant de gendarmerie n’ont pas souhaité être entendus, déplore-t-elle.

Ce rapport de 75 pages est accablant pour les forces de l’ordre. « Traîner par terre les manifestants sans ménagement, les pousser dans les fossés ou dans les ronces, leur donner des coups de pieds ou de matraque lorsqu’ils sont bloqués au sol, leur faire des clés de blocage des membres jusqu’à provoquer des luxations… Ces pratiques semblent avoir été fréquemment utilisées par les forces de l’ordre à l’encontre des opposants au barrage, quels qu’ils soient : occupants du site, habitants, syndicalistes ou élus s’opposant au projet de barrage », explique le rapport.

« La survenance d’un drame et la mort d’un homme étaient dans la logique du dispositif mis en place »
Témoignage :

« En arrivant à la maison des druides, nous découvrons des gendarmes qui avaient rassemblé les affaires de tous ceux qui occupaient la maison, et y ont mis le feu. Nous les insultons alors de "cerfs-volants" (entendre cerveaux lents), et face à nos insultes, ceux-ci se préparent pour nous charger mais sans pour autant faire une quelconque sommation. Lorsqu’ils commencent à avancer, je m’enfuis mais trébuche sur une chicane. Je me relève mais étant dès lors à leur portée, je suis frappée dans l’omoplate, dans la cuisse gauche. Face à la dureté du choc, je tombe. Au sol, ils continuent de me frapper avec une matraque. J’hurle. Ils me font une clé de bras et me traînent par les cheveux. Après m’avoir traînée sur plusieurs mètres, quelqu’un m’attrape et me met la lumière dans la figure en disant « alors, c’est qui cette petite merde que vous m’amenez ? »… Une fois allongée, ils mettent leurs chaussures sur ma nuque et sur mes membres (articulations des bras, des jambes) en m’insultant continuellement de « petite pute », de « connasse », de « femelle »... À cet instant, tremblante, je me pose sincèrement la question de savoir s’ils vont me taper, voire me violer. Ils me fouillent et laissent tout sur place sauf le talkie-walkie que je n’ai jamais retrouvé depuis... D’autres gendarmes en treillis m’amènent alors menottée dans le dos… je suis toujours tremblante et en état de choc. Un gendarme du PSIG de Gaillac me met finalement les menottes devant et me signifie mes droits, m’énonce que je suis placée en garde à vue. »

Le rapport ne minimise pas non plus les violences des opposants du site, expliquant néanmoins que si « certains opposants ou prétendus tels, présents sur le site le 25 octobre » (20 à 30 personnes), étaient venus « pour en découdre avec les forces de l’ordre », ils avaient « des moyens matériels limités qui, à l’exception de quelques rares engins incendiaires », n’étaient « pas de nature à mettre sérieusement en danger les forces de l’ordre ».

« Nous avons vraiment peur que ça recommence », a dit Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement, estimant que les pouvoirs publics, dont le Premier ministre Manuel Valls, « poussent à la violence et aux crimes » à Notre-Dame-des-Landes. « Ils sont en train de provoquer les conditions idéales d’une violence extrême. »


LES DEUX ENTERREMENTS
À la mémoire de Rémi Fraisse

Voilà deux enterrements, deux enterrements qui tombent nez à nez, face à face.

Le premier c’est un enterrement très important. C’est le patron de Total, mort accidentellement.
Hommage de la nation unanime, hommage de tous les médias, hommage de la terre entière.

Le deuxième enterrement c’est l’enterrement de Rémi. Rémi Fraisse, 21 ans, tué par une grenade offensive tirée par un gendarme lors d’une manif contre le barrage de Sivens.
Une grenade tirée dans le dos.
Hommage beaucoup moins vibrant.
Le Premier ministre parle de casseur, on parle de malheureuse bavure, on dit que si l’on veut mourir pour des idées, il faut assumer.

À l’enterrement du patron de Total (on ne l’a pas beaucoup souligné), il y avait des oiseaux, des oiseaux endeuillés, des mouettes, des goélands, tout en noir, le noir de la marée noire, le noir de l’Erika, le naufrage pour lequel TOTAL a été condamné.

C’étaient des oiseaux du parti des oiseaux, le parti des djihadistes verts. Djihadistes verts oui, c’est l’expression de Xavier Beulin de la FNSEA. Rémi Fraisse était un djihadiste vert, Rémi Fraisse aimait les oiseaux.

Ces deux figures en quelques heures sont devenues les symboles du présent, deux symboles irréconciliables.
Et là attention camarade, il faut choisir ton camp : l’assassinat ou l’accident.
L’oligarchie a choisi, le pouvoir a choisi la magouille, le cynisme, la violence et tout ce qui dégoûte et qui fait gonfler les voix dans les voiles de la Marine.

Alors, choisis ton camp camarade. Non, tu ne peux pas choisir les deux. Il n’y a pas d’arrangement, choisis ton camp et cours.

Et cours camarade.

Les oiseaux noirs te regardent.

Le vieux monde est derrière toi.

Daniel Mermet
27.10.2014
 
 
 
 
 
 

 

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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 18:32

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

A Sivens, l’émouvant hommage rendu à la mémoire de Rémi Fraisse

26 octobre 2015 / par Marine Vlahovic (Reporterre)
 


 

Des moments de recueillement ont été organisés dimanche 25 octobre, en hommage à Rémi Fraisse, jeune naturaliste tué par un gendarme voici un an à Sivens. Malgré l’interdiction de se rassembler sur le lieu de sa mort, plusieurs centaines de personnes ont pu se rendre sur l’ex Zad du Testet. Reportage.

 

- Sivens (Tarn), reportage

Le point de rendez-vous a été fixé sur le parking d’un centre commercial de Gaillac à 12h précises. Bravant l’interdiction de manifester édictée par la maire de Lisle-sur-Tarn, 350 personnes sont réunies dans une brume matinale qui peine à se dissiper. A cinquante kilomètres de là, un rassemblement « légal » est sur le point de débuter à Plaisance-du-Touch, ville de la banlieue toulousaine où Rémi Fraisse a grandi.

Sur le parking de Gaillac, les opposants au projet de barrage sont pourtant décidés : « J’ai les boules, je ne comprends pas cette interdiction », souffle un Toulousain qui n’aurait manqué ce rendez-vous pour rien au monde. Appuyée sur une béquille, Viviane a elle aussi tenu à venir : « Un hommage à Rémi, ça ne peut se faire qu’à Sivens » dit-elle. Des proches de Rémi Fraisse sont présents eux aussi.

 

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Réflexion collective sur le parking de Gaillac

L’arrivée du secrétaire général de la préfecture du Tarn fait sensation. Par « souci d’apaisement », la préfecture a décidé de tolérer le rassemblement au Testet . Les questions fusent : « Et si les pro-barrages sont là, qu’est-ce qu’on fait ? », « On y va à pied ou en voiture ? » Une assemblée générale se tient à même le bitume. Les participants s’engouffrent dans leurs véhicules. Roulant au pas, une centaine de voitures parcourent la quinzaine de kilomètres qui sépare Gaillac de Sivens, en passant sous le nez des gendarmes déployés tout autour de la Zad.

Le convoi arrive à la Maison de la forêt de Sivens, qui surplombe la zone humide du Testet. C’est là qu’aurait dû partir la marche pacifique finalement interdite. La brume se lève. Après avoir pique-niqué, les participants descendent à pied sur la Zad. « Avant le 26 octobre 2014 : arbres abattus. Après le 26 octobre 2014 : Rémi, 21 ans, abattu » : Guy a apporté la banderole confectionnée le lendemain de la mort du jeune naturaliste. « C’est malheureux qu’elle serve encore », confie-t-il, ému.

 

 

Au creux de la vallée du Tescou, une nouvelle fleur a poussé en début de semaine dernière. En toute clandestinité, une sculpture a été installée par le collectif La Pelle masquée sur la « zone de vie » défendue sur les forces de l’ordre la nuit de l’homicide de Rémi. Dans un silence quasi-religieux, le cortège se regroupe autour la main géante en pierre surmontée d’un globe terrestre en fer. Fuyant les caméras et les flashs des photographes, la mère et la sœur de Rémi se tiennent un peu à l’écart.

 

Munis d’un mégaphone, des intervenants lisent des poèmes. « Nous sommes nombreux, et nous n’avons pas oublié », dit l’un d’entre eux, un œil sur la sculpture. Rémi, 77 ans, s’avance pour prendre la parole d’une voix tremblante : « Je suis un ancien paysan productiviste, nous nous sommes trompés pendant des années », déclare-t-il....

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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24 octobre 2015 6 24 /10 /octobre /2015 14:37

 

Source: http://www.lemonde.fr

 

 

 
D’une ZAD à l’autre, tour d’horizon des conflits environnementaux

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par

 
 

 

Des opposants à l'aéroport Notre-Dame-des-landes, le 22 septembre.

L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la « ferme des mille vaches », le centre d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure… La lutte contre des projets d’infrastructure jugés inutiles ou destructeurs pour l’environnement reste très vive. Des groupes de contestation, souvent composés d’écologistes, de militants hostiles au système capitaliste, de riverains ou d’élus locaux, se structurent sur le terrain et s’entraident pour défendre parfois vigoureusement des espaces qu’ils considèrent en danger.

Un an après la mort de Rémi Fraisse, tué par un gendarme dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014 lors d’une manifestation d’opposants à la construction d’un barrage à Sivens (Tarn), où en est-on des « zones à défendre » (ZAD) et des procédures juridiques dans les conflits environnementaux ? Tour d’horizon de huit projets emblématiques.

  1. L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes
  2. Le barrage de Sivens
  3. Le Center Parcs de Roybon
  4. Le centre d’enfouissement de Bure
  5. La « ferme des mille vaches »
  6. La ligne ferroviaire Lyon-Turin
  7. La décharge de Nonant-le-Pin
  8. La ferme des Bouillons

Lire aussi : Mort de Rémi Fraisse : l’enquête bâclée de la gendarmerie

  • L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

 

Dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, en 2014.

C’est le plus ancien des « grands projets inutiles imposés » contestés en France, puisque le dossier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) est ouvert dès 1963. La « zone à défendre »  — dérivée de la « zone d’aménagement différé », décrétée en 1974 — est, depuis ses débuts, en 2009, la mère de toutes les ZAD apparues depuis en France. La zone de 1 650 hectares doit abriter la nouvelle aérogare, les deux pistes et les parkings de l’aéroport du Grand-Ouest, filiale de Vinci-Airports. Un projet qui entraînerait la disparition de terres agricoles et de zones humides. Regroupés notamment dans l’Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport, les opposants proposent une alternative : le réaménagement de l’actuel aéroport Nantes-Atlantique, une solution moins onéreuse, selon eux, pour l’Etat, pour les collectivités locales et pour les contribuables.

A la suite de l’échec de l’opération « César », en octobre et novembre 2012, qui devait permettre aux gendarmes mobiles d’évacuer la ZAD, le gouvernement a nommé une commission du dialogue et des experts, notamment sur les dossiers sensibles que sont les compensations pour la destruction de zones humides et le déménagement d’espèces protégées. En 2012, le gouvernement s’était aussi engagé à ne pas commencer le chantier tant que tous les recours ne seraient pas épuisés.

Lire aussi : Notre-Dame-des-Landes : la justice rejette tous les recours contre l’aéroport

Alors que le premier ministre a, à de nombreuses reprises, rappelé « l’engagement de l’Etat pour ce projet », annonçant que les travaux allaient débuter incessamment, plusieurs procédures restent en cours. Depuis avril 2014, la France est sous le coup d’une mise en demeure de l’Europe sur « l’absence de certaines évaluations d’impact environnemental ». La préfecture doit encore publier un arrêté dérogatoire pour une espèce protégée, le campagnol amphibie, que les opposants prévoient de contester. Les expropriations et les expulsions, nécessaires pour commencer les travaux, seront aussi difficiles en raison de la trêve hivernale (du 1er novembre au 31 mars). Et quand le gouvernement décidera d’évacuer la ZAD, il restera alors à « convaincre » des centaines de zadistes et des milliers de soutiens de quitter les lieux.

Lire aussi : A Notre-Dame-des-Landes, les « zadistes » bien campés dans le bocage

  • Le barrage de Sivens

 

Sculpture érigée en mémoire de Rémi Fraisse, à Lisle-sur-Tarn.

Ce projet de barrage de 8,5 millions d’euros dans la vallée du Tescou, non loin de Gaillac, dans le Tarn, n’aurait sûrement pas autant retenu l’attention nationale si un militant écologiste, Rémi Fraisse, n’avait trouvé la mort sur le site, tué par une grenade lancée par un gendarme mobile dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014.

Dénonçant le projet initial — une retenue d’eau de 1,5 million de m3 essentiellement destinée à irriguer des cultures de maïs —, les opposants se sont manifestés en occupant la forêt de Sivens durant seize mois. Les tensions sont apparues dès que les travaux de défrichement ont débuté, le 1er septembre 2014. Plusieurs dizaines de zadistes ont alors pris possession des lieux, installant chapiteau et caravanes. De leur côté, des agriculteurs emmenés en particulier par les Fédérations des syndicats d’exploitants agricoles du Tarn et de Tarn-et-Garonne, ont aussi fait monter la pression, encerclant la ZAD durant plusieurs jours, menaçant ses occupants et leurs sympathisants et faisant craindre de sévères affrontements.

En janvier 2015, des experts mandatés par la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, ont préconisé notamment de réduire l’emprise du barrage à 750 000 m³, une solution retenue par le conseil départemental du Tarn, maître d’ouvrage. Mais avant d’envisager le retour des engins de chantier dans la vallée du Tescou, le conseil départemental doit définir un « projet de territoire » et réunir les protagonistes du dossier autour d’une table. Il attend aussi d’être remboursé des sommes dépensées « en pure perte » pour les travaux déjà réalisés ou encore pour le nettoyage du site, un engagement de Ségolène Royal pour inciter le conseil départemental à abandonner le projet initial.

Lire aussi : La construction du barrage de Sivens est toujours en suspens

  • Le Center Parcs de Roybon

 

La ZAD contre le Center Parcs de Roybon, en décembre 2014.

En décembre 2007, le conseil municipal de Roybon — un village de 1 300 habitants dans l’Isère — approuve le choix du promoteur immobilier Pierre et Vacances d’implanter un grand Center Parcs dans la forêt voisine. Le spécialiste de limmobilier de tourisme veut pouvoir recevoir jusqu’à 5 620 personnes dans près de 1 000 cottages répartis autour d’une infrastructure aquatique et de commerces, ainsi que 2 000 places de parking, le tout sur 202 hectares, dont une centaine d’hectares de zones humides. Mais l’opposition de pêcheurs, de riverains et d’écologistes va progressivement monter et s’exprimer. Certains prennent la défense des espèces protégées de la forêt, d’autres dénoncent l’artificialisation d’une aire d’infiltration d’eau de bonne qualité qui alimente des villes de la Drôme.

Les premiers arbres commencent néanmoins à tomber en octobre 2014, dans le chantier placé sous bonne garde. Le 30 novembre, des zadistes occupent la maison forestière proche du site.

Lire aussi : A Roybon, la guerre d'usure entre les partisans et les opposants au projet de Center Parcs

C’est la justice qui va stopper les travaux de défrichement. Le 26 novembre, la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature et l’association Pour les Chambaran sans Center Parcs déposent des recours au tribunal administratif de Grenoble. En vain. La Fédération de la Drôme pour la pêche et la protection du milieu aquatique obtient, elle, gain de cause en arguant qu’un projet de cette ampleur aurait dû être soumis à la commission nationale du débat public. Le 16 juillet 2015, après plusieurs appels jusque devant le Conseil d’Etat, le même tribunal a annulé un arrêté préfectoral autorisant la destruction de zones humides, considérant que les mesures compensatoires prévues étaient insuffisantes. Mais la bataille juridique n’est pas terminée.

Lire aussi : L’avenir du Center Parcs de Roybon à nouveau suspendu à une décision de justice

  • Le centre de stockage de Bure

 

Le laboratoire souterrain de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) à Bure, en 2013.

Le projet du Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) vise à enfouir dans le sous-sol de la commune de Bure (Meuse), les 80 000 m3 de déchets hautement radioactifs et à vie longue (des centaines, voire des millions d’années) produits par le parc électronucléaire français. Un réseau de 15 km2 de galeries doit être creusé dans l’argile, à 500 mètres de profondeur, pour abriter 240 000 « colis » radioactifs. Le coût final de l’installation, chiffré en 2005 à 16,5 milliards d’euros et réévalué en 2009 à 36 milliards d’euros, n’est toujours pas connu.

Les riverains, de nombreuses associations locales, ainsi que les mouvements antinucléaires, sont mobilisés depuis que l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a été chargée, par une loi de 1991, d’étudier « la faisabilité » d’un stockage profond et de rechercher un site d’enfouissement. Ils refusent de voir s’installer, en pleine campagne, une « poubelle nucléaire », ou encore un « cimetière radioactif ». Durant l’été 2015, les opposants ont installé à Bure un « camp anti-autoritaire et anticapitaliste ».

Lire aussi : A Bure, un campement contre « la poubelle nucléaire »

Après avoir construit un laboratoire souterrain, l’Andra veut désormais passer à la phase industrielle. Elle prévoit de déposer une demande d’autorisation de création du Cigéo en 2017, suivie d’une enquête publique, pour une mise en service en 2025. Une « phase pilote » est prévue avant le début de l’exploitation du site, qui s’étalerait sur cent ans.

Lire aussi : Les déchets radioactifs tentent de refaire surface dans la loi Macron, en vain

  • La « ferme des mille vaches »

 

La ferme des 1 000 vaches située à Drucat, à côté d'Abbeville (Somme).

Le projet de la ferme dite « des mille vaches » remonte à 2009. A cette date, un entrepreneur du Nord qui a fait fortune dans le BTP, Michel Ramery, décide de créer une exploitation laitière en rupture totale avec le modèle français d’élevage familial. Il s’associe à cinq producteurs de lait au sein de la société civile Lait Pis Carde pour constituer son cheptel. Il obtient en mars 2013 le permis de construire pour sa ferme, sise à Drucat, dans la Somme. Elle doit comprendre une étable de 1 000 vaches associée à un bâtiment pouvant abriter 750 génisses et un méthaniseur de 1,3 mégawatt. Mais la société d’exploitation de la ferme, la SCEA Côte de la justice, n’obtient une autorisation que pour un cheptel de 500 vaches.

Les riverains du projet se sont interrogés sur son impact. Ils se sont regroupés progressivement, à partir de 2011, au sein d’une association baptisée « Novissen » (Nos villages se soucient de leur environnement), créée par Michel Kfoury. Depuis plus de quatre ans, elle multiplie les démarches et les manifestations pour ouvrir le débat et faire appliquer la loi. Elle a été rejointe par la Confédération paysanne, un syndicat agricole qui a fait de la « ferme des mille vaches » le symbole d’une industrialisation de l’agriculture qu’elle dénonce.

Lire aussi : Ferme des 1 000 vaches  : la polémique continue

Le débat a été relancé par la Confédération paysanne vendredi 23 octobre. Le syndicat a publié une lettre ouverte au ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll. Il s’étonne de la décision prise par la préfecture de la Somme d’ouvrir le 2 novembre une enquête publique en vue d’autoriser l’extension du cheptel à un troupeau de 880 vaches. Car les autorités publiques ont constaté, le 9 juin, que l’exploitation de M. Ramery comptait 796 vaches, soit 296 de plus que le seuil fixé, de 500. Depuis, le cheptel n’a pas été réduit malgré la mise en demeure prononcée le 1er juillet et la décision de condamner M. Ramery à verser une amende. Neuf militants de la Confédération paysanne, jugés en appel pour avoir démonté des installations sur le site, ont vu leur condamnation confirmée mais leur peine allégée le 16 septembre.

Lire aussi : « Ferme des mille vaches » : peines allégées pour les militants de la Confédération paysanne

  • La ligne ferroviaire Lyon-Turin

 

Des policiers gardent l'entrée du tunnel à Chiomonte, en mars 2013.

Né dans les années 1990, ce projet vise à relier Lyon (Rhône) à Turin, en Italie, par une nouvelle liaison ferroviaire, destinée en particulier à réduire de 40 % le fret routier en le reportant vers le rail. La partie dite transfrontalière entre Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) et le val de Suse, dans le Piémont italien, fait 65 km, dont 57 km de tunnel.

Autant dire que c’est un projet très cher. Le tronçon international est estimé par l’accord intergouvernemental franco-italien du 30 janvier 2012 à 8,5 milliards d’euros. Il doit être financé par l’Europe à hauteur de 40 %, par l’Italie (35 %) et par la France (25 %, soit 2,1 milliards d’euros). Au total, la Cour des comptes estimait le coût global du chantier, y compris les accès, à 26,1 milliards d’euros en août 2012.

Lire aussi : Pour financer le Lyon-Turin, deux parlementaires proposent une taxe régionale pour les poids lourds

L’opposition à ce mégaprojet s’est manifestée avec force du côté italien, en particulier par le mouvement No TAV (No al treno ad alta velocita, « non au train à grande vitesse »), et notamment avec la mobilisation de plusieurs dizaines de milliers de personnes en 2005. Versant français, l’opposition, plus calme et plus modeste, est emmenée par des associations écologistes et par certains élus locaux. Elle dénonce les coûts jugés exorbitants, une phase d’enquête publique altérée par les conflits d’intérêts, la présence de la mafia du côté des constructeurs italiens, la baisse du trafic de marchandises sur l’axe Est-Ouest et elle propose d’aménager la voie déjà existante. Le président de la République, François Hollande, a annoncé le début effectif des travaux « à partir de 2016 ».

Lire aussi : Lyon-Turin : un tunnel alpin « inutile »

  • A Nonant-le-Pin, la décharge qui dérange

 

Graffiti à l'entrée de la décharge contestée de Nonant-le-Pin, le 26 août.

Au pays des haras, pur-sang et déchets automobiles ne font pas bon ménage. A Nonant-le-Pin, dans l’Orne, la vie des 500 habitants a vu sa quiétude troublée par la construction d’un centre de stockage de résidus de broyage automobiles et de déchets industriels non dangereux de l’entreprise Guy Dauphin Environnement (GDE), spécialisée dans le recyclage.

Le site, qui devait être le plus grand centre de déchets automobiles en Europe, avec une capacité de 2,3 millions de tonnes, n’a ouvert que deux jours, du 22 au 24 octobre 2013. Il s’est vu bloqué par des opposants au projet : des riverains, des élus locaux et des représentants de prestigieux haras, inquiets d’une possible pollution des eaux souterraines et des terres, qui font la réputation de l’élevage. L’ouverture de ce site a fait l’objet de multiples recours juridiques.

Dernier épisode en date : après la visite de la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, à la fin d’août, le préfet de l’Orne a pris le 25 septembre 2015 en urgence un arrêté interdisant à la société d’apporter des déchets sur le site, qui présente des « malfaçons ». GDE a alors déposé un recours devant le tribunal administratif de Caen. Le 22 octobre, la justice a suspendu l’arrêté préfectoral, autorisant de fait GDE à exploiter sa décharge. Les défaillances du site, estime le juge, « ne concernent pas [le] centre de tri ». Etant donné les promesses du directeur général de GDE, Hugues Moutouh, de n’ouvrir dans l’immédiat « que le seul centre de tri », il n’y a « pas de danger grave et imminent » pour la santé publique. La société promet de ne stocker les déchets qu’à partir de janvier, après des travaux qui doivent commencer « la semaine prochaine ». La cour administrative d’appel de Nantes doit se prononcer, peut-être avant la fin de l’année, sur l’autorisation d’ouverture du site.

  • La ferme des Bouillons

 

La zone à défendre (ZAD) de la ferme des Bouillons, le 6 août, à Mont-Saint-Aignan, au nord de Rouen, le 6 août.

A Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), la vieille ferme des Bouillons a failli disparaître pour laisser la place à une grande surface de plus sur les hauteurs de Rouen. En 2012, Immochan, la filière immobilière du groupe Auchan, l’avait achetée aux héritiers d’un exploitant mort. Ses projets ont été contrecarrés par Philippe Vue, un ancien permanent des Verts, rapidement rejoint par des irréductibles décidés à ne pas une nouvelle fois laisser disparaître des terres agricoles au profit de zones commerciales, qui ne manquent pas dans l’agglomération.

L’Association de protection de la ferme des Bouillons s’est rapidement installée dans les lieux. Elle y a organisé de nombreux festivals, des débats et des ateliers d’éducation à l’environnement, s’attirant de la sympathie chez les Rouennais et un soutien de la Confédération paysanne et de la Fondation terre de liens.

En 2015, l’association cherchait à installer sur ces quatre hectares de terres un agriculteur bio professionnel. C’est alors qu’Immochan a vendu la ferme à un concurrent. Les occupants de la ferme ont été évacués manu militari le 19 août. Dans les jours qui ont suivi, les forces de l’ordre ont aussi expulsé le campement que les protestataires avaient installé à deux pas de la ferme. Depuis son assemblée générale du 17 octobre, l’association s’est mise en quête d’une autre terre agricole près de la capitale de la Haute-Normandie.

 

Lire aussi : Ferme des Bouillons : après l’expulsion des militants écologistes, un nouveau propriétaire

 

 Audrey Garric

 

 Pierre Le Hir
Journaliste au Monde
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 Laurence Girard
Journaliste au Monde
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Source: http://www.lemonde.fr

 

 

 

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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 19:19

 

Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr

 

 

Mort de Rémi Fraisse : les manifestations prévues à Sivens dimanche sont interdites

 

 

 

La mairie de Lisle-sur-Tarn a pris un arrêté interdisant toutes manifestations sur le territoire de la commune dimanche. La marche d'hommage à Rémi Fraisse, des rassemblements de riverains et l'opération "solidarité foin" des agriculteurs étaient prévues le même jour au même endroit. 

  • Par Fabrice Valery
  • Publié le 22/10/2015 | 13:50, mis à jour le 22/10/2015 | 14:02

© C. Carrière / France 3

© C. Carrière / France 3

 

La marche d'hommage à Rémi Fraisse, un an après sa mort, pourra-t-elle se dérouler comme prévu dimanche 24 octobre ? La maire de Lisle-sur-Tarn, Maryline Lherm, a pris un arrêté interdisant toute manifestation sur le territoire de la commune ce dimanche, a-t-on appris ce jeudi à l'issue d'une réunion à la préfecture à Albi qui rassemblait ceux qui avaient appelé à des manifestations ce jour-là, qui marquera le premier anniversaire de la mort de Rémi Fraisse sur le site de Sivens. 

Quatre manifestations prévues​

Un collectif d'opposants au barrage a appelé à une marche d'hommage au jeune homme tué par un grenade offensive de la gendarmerie mobile dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014. Cette marche devait partir de la maison forestière et arriver au lieu où Rémi Fraisse a été tué. José Bové ou Cécile Duflot, entre autres, ont prévu de s'y rendre. 
Mais les agriculteurs, favorables à la retenue d'eau, avaient eu aussi prévu une opération "de solidarité" le même jour : ils doivent livrer du foin à un éleveur sur le site. Deux associations de riverains ont également appelé à un rassemblement. 

Le silence assourdissant de la préfecture

On ignorait à la mi-journée jeudi si la préfecture du Tarn, toujours silencieuse sur ce sujet malgré nos multiples sollicitations, allait se substituer à la commune de Lisle-sur-Tarn pour finalement autoriser l'un ou l'autre des rassemblements.
La tension est toujours palpable sur place et à l'approche de la date anniversaire de la mort de Rémi Fraisse, les pouvoirs publics craignent de nouveaux incidents. D'autant que durant la semaine, en pleine nuit, un collectif a installé sur place une sculpture monumentale pour rendre hommage au jeune homme tué. 

Le difficile recueillement de la famille​

De son côté, la famille de Rémi Fraisse devait se recueillir sur place dimanche. Mais, jointe par France 3 Midi-Pyrénées, sa mère a confié qu'elle hésitait encore à s'y rendre en raison de la multiplicité des appels à manifester et de la présence probables de nombreux médias. Un an après la mort de leur fils, les parents de Rémi Fraisse redoutent que l'enquête judiciaire ne conduise à un non-lieu

 

 

Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr

 

 

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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 19:15

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

Mort de Rémi Fraisse : l’enquête bâclée de la gendarmerie

LE MONDE | • Mis à jour le | Par

 

 

Un monument à la mémoire de Rémi Fraisse, érigé en une nuit sur le site du barrage de Sivens à Lisle-sur-Tarn le 20 octobre 2015.

Les enquêtes sur les violences policières avancent souvent lentement. Pour celle sur la mort de Rémi Fraisse, 21 ans, tué il y a un an par un gendarme à Sivens (Tarn), c’est pire : elle recule. Le Monde a pu prendre connaissance du retour de commission rogatoire déposé en mars par l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) sur le bureau de la juge Anissa Oumohand, chargée de l’instruction ouverte pour « violences par une personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

 

Pour l’essentiel, les gendarmes n’ont pas enquêté sur les faits, mais sur le climat qui régnait sur la ZAD (zone à défendre) du projet de barrage de Sivens dans les semaines qui les ont précédés – dont la violence justifierait la réplique de la nuit du 25 au 26 octobre – et sur la personnalité de la victime – totalement et irrémédiablement pacifique.

Le jeune homme est mort dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, peu avant 2 heures du matin, après avoir été atteint par une grenade offensive lancée par un chef de groupe du 4peloton de l’escadron de gendarmerie mobile de La Réole (Gironde), Jean-Christophe J. Depuis plusieurs heures, des gendarmes mobiles retranchés dans la « zone vie » du chantier affrontaient de petits groupes de manifestants. Dans l’après-midi du 25, un grand rassemblement avait réuni opposants et personnalités politiques à plusieurs centaines de mètres de là.

Lire aussi la tribune des parents du jeune militant : A Rémi Fraisse, notre fils mort il y a un an

Contradictions

Après des mois d’investigations, les gendarmes en reviennent tout simplement à la thèse officielle évoquée par Bernard Cazeneuve et Manuel Valls dans les jours qui ont suivi la mort du jeune militant écologiste. A Sivens, écrivent-ils dans leur procès-verbal de synthèse, les gendarmes ont riposté « à des violences caractérisées, croissantes et incessantes », « les avertissements réglementaires ont été effectués avant chaque usage ou lancer de grenade » et, enfin, « la précaution d’utiliser une paire de jumelles [à intensification lumineuse] pour vérifier si personne ne se trouve dans la zone où il s’apprête à jeter la grenade démontre la volonté du chef J. d’éviter de blesser un manifestant ».

Ces trois affirmations sont contredites par le dossier sur lequel elles se fondent. Ainsi de l’utilisation des jumelles. Ce soir-là, les militaires du 4e peloton agissent sans projecteur – il est cassé. Le chef J. assure qu’avant de lancer sa grenade il est donc retourné à la fourgonnette de son groupe, à 8 mètres de sa position, pour vérifier avec les jumelles que la zone visée était « isolée, et dégagée de toute personne ». Un épisode dont le gendarme qui avait la garde de l’appareil n’a aucun souvenir, pas plus que son collègue affecté au véhicule. Et les sommations jugées « réglementaires » ont été réalisées sans mégaphone : il était également en panne…

Reste le point central de l’argumentation des gendarmes : l’état de danger dans lequel ils se seraient trouvés, avec notamment de nombreux jets de cocktails Molotov. Mais là encore, les contradictions dominent. Au sein du 4e peloton, celui du chef J., un gendarme n’a « pas vu de cocktail Molotov », un autre est « certain » d’en avoir vu, un troisième en a vu un, mais il a éclaté « à une dizaine de mètres » devant eux. Lors de l’audition du responsable de la cellule image de l’escadron, chargé de filmer les événements, l’enquêteur s’étonne d’ailleurs : « Nous ne voyons pas de cocktails Molotov sur les vidéos. »

 

« Terrain tenu, pas de gros soucis... »

En réalité, il y a bien eu des jets de bouteilles enflammées, mais peu et loin des militaires. Les gendarmes sont bien protégés dans le carré de 30 mètres sur 30 mètres qu’ils sont chargés de garder. La « zone vie » du chantier est entourée d’un grillage de 1,80 m, et d’un fossé profond de 2 mètres et large de 1,50 m. Malgré les efforts déployés, l’IGGN ne parvient pas à documenter les effets des « violences caractérisées » des opposants : le seul blessé, côté gendarme, s’est fait mal au genou en trébuchant tout seul lors d’une sortie…

A 1 heure du matin, quand le commandant de gendarmerie mobile autorise l’usage de grenades offensives, il précise étrangement au centre opérationnel : « Terrain tenu, pas de gros soucis. » Pourquoi avoir autorisé l’usage de la force, alors ? Les gendarmes ont-ils souhaité interpeller des manifestants, en contradiction avec l’objectif « défensif » affiché ?

Devant les enquêteurs, le commandant a reconnu que le patron de la gendarmerie départementale lui a donné « comme consigne de procéder à des interpellations ». Ce dernier assure avoir dit le contraire : « Pas de sortie pour aller interpeller ou provoquer les opposants. » Les enquêteurs laissent filer… Mercredi 21 octobre, le site d’information Reporterre a assuré qu’un assaut des gendarmes avait précédé le lancer de grenade. Mais aucun des témoins cités n’a été entendu par les enquêteurs.

 

Le rôle de l’autorité civile

Reste la responsabilité de l’autorité civile, le préfet et son directeur de cabinet, qui surplombe tout le dossier. Le commandant de gendarmerie mobile, entendu deux heures après la mort du jeune homme, avait assuré, spontanément : « Je tiens à préciser que le préfet du Tarn, par l’intermédiaire du commandant de groupement, nous avait demandé de faire preuve d’une extrême fermeté. » Entre-temps, la déclaration a été révélée par la presse, et lors d’une nouvelle audition, il est contraint de virer sur l’aile : « Je ne suis pas certain qu’il ait parlé d’extrême fermeté, mais je confirme l’idée de fermeté. Je voudrais préciser qu’il a également parlé d’apaisement vis-à-vis des opposants. »

Les magistrats ont refusé aux avocats de la famille de Rémi Fraisse, Mes Claire Dujardin et Arié Alimi, les auditions du préfet et de son directeur de cabinet, pourtant responsables des opérations de maintien de l’ordre. « Pas, en I’état, utile à la manifestation de la vérité » et « que très indirectement lié aux faits », a estimé Mme Oumohand. Comme le reste de l’enquête, serait-on tenté de dire… Aucun acte d’investigation n’a été ordonné depuis mars.

 
 Laurent Borredon

 

Rassemblement en mémoire de Rémi Fraisse, le 12 novembre 2014 sur la place de la République, à Paris.
 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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21 octobre 2015 3 21 /10 /octobre /2015 15:20

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Un an après la mort de Rémi Fraisse, des témoignages contredisent la version officielle

20 octobre 2015 / Marine Vlahovic (Reporterre)
 


 

 

Rémi Fraisse a été tué dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014 sur la ZAD de Sivens par une grenade lancée par un gendarme mobile. La première phase de l’enquête, menée par les gendarmes eux-mêmes, semble dédouaner le militaire. Reporterre a recueilli des informations et des témoignages qui contredisent le rapport des forces de l’ordre.

- Toulouse, correspondance

« Circulez, il n’y a rien à voir. » C’est, en résumé, l’idée générale qui se dégage de la première phase de l’enquête sur la mort de Rémi Fraisse, le 26 octobre dernier. Dans le cadre d’une information judiciaire contre X pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entrainé la mort sans intention de la donner », ouverte le 29 octobre 2014, les deux juges toulousaines en charge du dossier, Anissa Oumohand et Élodie Billot, ont délégué leurs pouvoirs d’instruction à la section de recherches de la gendarmerie nationale de Toulouse par le biais d’une commission rogatoire. À l’époque, ce procédé avait fait bondir : « Faire appel à des gendarmes pour enquêter sur d’autres gendarmes, ce n’est clairement pas objectif », expliquait Claire Dujardin, l’avocate toulousaine qui défend la famille de Rémi Fraisse aux côtés des avocats Arié Alimi et Éric Dupont-Moretti.

Depuis que la commission rogatoire a été retournée aux juges d’instruction par les enquêteurs cet été, tout laisse à penser que cette procédure est aussi inquiétante sur le fond que sur la forme. Car, selon les informations recueillies par Reporterre, les premiers éléments de l’enquête judiciaire sont à décharge pour le gendarme qui a lancé la grenade fatale cette nuit du 25 au 26 octobre 2014, sur la ZAD de Sivens.

 

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Le mémorial sur la ZAD de Sivens là où Rémi Fraisse est mort.

Premier point : les auditions des gendarmes et celles des proches de Rémi Fraisse ne se sont pas déroulées dans les mêmes conditions. Les militaires interrogés par leurs confrères n’ont pas subi de pression et ont eu le temps de répondre et de préciser leurs pensées. Les proches de la victime n’ont pas bénéficié de la même bienveillance. Selon un témoignage recueilli par Reporterre, un des amis de Rémi Fraisse a eu la surprise d’être accueilli par un gradé très soupçonneux : « On sait tout. Attention à ce que vous allez dire ! » l’a prévenu l’enquêteur. Un autre camarade de la victime, rencontré par Reporterre, a, lui, été convoqué pour une audition qu’il considère comme tendancieuse : « Les gendarmes n’arrêtaient pas de me demander si Rémi fumait du shit », raconte ce jeune Toulousain. Pourtant, selon nos informations, aucune trace de stupéfiants n’a été décelée dans les analyses pratiquées lors de l’autopsie de Rémi. Pourquoi alors cette obsession des militaires ? « Tout l’entretien était mené comme s’ils voulaient prouver que Rémi était un vilain garçon », réagit ce proche, qui décrit Rémi comme « un jeune homme sensible, un peu grande gueule mais d’un tempérament profondément pacifiste ».

 

Témoignages quasi-exclusifs des gendarmes

Cette enquête de personnalité a été complétée au printemps dernier par une expertise de l’ordinateur portable de Rémi Fraisse pour déterminer s’il contenait des documents sur Sivens. Comme le révélait Médiapart en juillet dernier, rien de compromettant n’a été signalé. Une fois les conclusions rendues par l’expert, la famille de Rémi a pourtant mis plusieurs mois à récupérer cet ordinateur.

Dans la lignée de l’enquête administrative remise au ministre de l’Intérieur par l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), le 2 décembre 2014, (télécharger ici :)

PDF - 3.3 Mo
Rapport de l’IGGN sur la mort de Rémi Fraisse, décembre 2014.

la première phase de l’enquête judiciaire se fonde quasi-exclusivement sur les témoignages des gendarmes déployés sur la ZAD de Sivens. De quoi alimenter une version officielle qui ne diffère peu ou pas depuis des mois : les gendarmes mobiles, retranchés dans une enceinte grillagée à l’emplacement de la future digue du barrage, ont dû faire usage de grenades offensives pour éviter d’être attaqués par une horde de manifestants hostiles et bien équipés.

Or, selon les informations recueillies par Reporterre, les récits des gendarmes qui valident cette version sont émaillés de zones d’ombres et de contradictions. Des incohérences à peine relevées par les enquêteurs et qui concernent au premier chef le maréchal des logis J., le lanceur de la grenade mortelle. Arrivé vers minuit sur la ZAD de Sivens, ce gradé est à la tête d’un petit groupe de gendarmes baptisé « Charlie 1 ». Le groupe est positionné sur le flanc sud-sud-est de la « zone de vie », une base de chantier de 30 mètres de côté entourée de grillages à mouton et cernée par des douves profondes. Face à eux, des manifestants dispersés sur une dalle d’argile et sur les hauteurs allument des feux de camps.

La mission des forces de l’ordre en cette nuit du 25 au 26 octobre 2014 est de tenir cette « zone de vie ». C’est en tout cas la ligne de défense adoptée par le maréchal des logis J., qui décrit des manifestants hostiles sur le flanc nord-est de la base, avant d’être victime, selon ses dires, de jets de grosses pierres, au sud de la « zone de vie », soit à proximité de la position de son groupe. Il affirme alors reculer de quelques mètres pour récupérer auprès du véhicule de Charlie 1 des jumelles de vision nocturne. De retour à sa position initiale et muni de ces jumelles appelées IL, pour « intensificateurs de lumière », il dit repérer un groupe de cinq ou six personnes avançant vers la « zone de vie ». Après avoir rapporté les jumelles, le gradé dégoupille une grenade offensive de type OF1, comme il en a l’autorisation. Il affirme l’avoir lancée en cloche par-dessus le grillage et dans une zone sombre dépourvue, selon lui, de manifestants. Quelques secondes après, plusieurs gendarmes aperçoivent une silhouette au sol. Il s’agit de Rémi Fraisse, tué sur le coup.

Pourtant, selon les informations recueillies par Reporterre, plusieurs témoignages de gendarmes présents sur la « zone de vie » contredisent l’utilisation des jumelles à vision nocturne par le maréchal des logis J. avant qu’il ne lance la grenade fatale. L’un de ses confrères affirme même que J. aurait disparu un moment entre son retour et le lancer.

Autre élément troublant, le maréchal des logis J. affirme avoir tiré sa grenade à 10 - 15 mètres de distance, sur la dalle d’argile, alors que Rémi Fraisse serait tombé à une distance allant de 25 à 30 mètres de l’endroit où le gendarme dit s’être posté. Ceci laisse planer de sérieux doutes sur la position véritable du maréchal des logis J. au moment des faits.

Ce dernier se défend à plusieurs reprises d’avoir exécuté un « bond offensif », c’est-à-dire une charge sur les manifestants. Plusieurs militaires affirment que leurs deux seules sorties de la « zone de vie » ont été pour secourir des manifestants blessés, dont Rémi Fraisse.

 

« Ils l’ont visé, en tir tendu »

Or, selon des témoignages d’opposants au barrage contactés par Reporterre et présents sur le lieu des affrontements cette nuit-là, les manifestants ont essuyé plusieurs assauts des gendarmes mobiles notamment sur le flanc nord-est de la « zone de vie ». Christian Decoster est formel : des charges ont aussi été effectuées sur le flanc sud de la base de chantier. Le zadiste, que Reporterre a interviewé à plusieurs reprises, est l’un des rares manifestants à avoir assisté de près à la scène et formule le désir de témoigner devant la justice pour attester de ce qu’il a vu cette nuit-là. Il faisait partie d’un petit groupe, au sud-est de la « zone de vie », que Rémi Fraisse a rejoint quelques instants avant son décès. Ce groupe a assisté à un assaut avant le lancer de la grenade. « J’ai vu les gendarmes arriver en face de nous, légèrement sur notre gauche. Ils étaient sept ou huit et ne se trouvaient pas dans l’enclos. Ils étaient cachés derrière une souche d’arbre située sur la dalle d’argile », raconte-t-il.

« Dès qu’on a vu les gendarmes, on s’est enfui dans la direction opposée. Il y a eu plusieurs explosions », poursuit M. Decoster, qui décrit ce moment comme une scène de guerre : « Rémi était le plus proche d’eux. Ils l’ont visé, en tir tendu. Ils voulaient juste l’immobiliser pour l’attraper et l’interpeller. »

Ce témoignage contredit la version donnée par les gendarmes et met l’usage de la grenade offensive en question. Car, malgré son appellation, elle ne peut être utilisée qu’en cas de défense, et pas en cas de « bond offensif », selon le jargon des forces de l’ordre. Christian Decoster atteste la poursuite des attaques après cet assaut : « Quand je me suis retourné, j’ai aperçu quelqu’un à terre. On ne pouvait pas l’approcher. Les gendarmes continuaient à nous charger pendant qu’ils le ramassaient. Je les ai vus le trainer comme un chien sur plusieurs mètres. J’ai crié : “Ils embarquent quelqu’un !” Ensuite, les affrontements ont continué pendant plusieurs heures alors qu’on ne savait pas que quelqu’un était mort », raconte-t-il.

 

Cette « sortie » de l’enclos par les gendarmes mobiles est confirmée par un autre témoin rencontré par Reporterre mais qui requiert l’anonymat le plus complet. Cette personne refuse de témoigner devant les juges : « Les gendarmes mentent mais je ne vais pas faire la guéguerre à la Grande Muette », déclare ce témoin oculaire inquiet pour sa sécurité.

Selon nos informations, un autre témoin direct de la scène, entendu trois jours seulement après le drame et qui évoquait alors une « charge » des gendarmes mobiles, est revenu sur ses déclarations quelques semaines plus tard. Au cours de sa deuxième audition, il se serait rétracté en insistant sur le fait que les forces de l’ordre défendaient la « zone de vie ». A-t-il subi une pression entre temps ?

Par peur ou par résignation, bon nombre de manifestants présents sur les lieux du drame cette nuit-là n’ont pas contacté les enquêteurs. Les deux juges d’instruction n’ont pas pris la peine de lancer un appel à témoin officiel.

 

Des plans et des croquis faux et tronqués

Au vu des nombreux témoignages contradictoires, il semble pourtant difficile d’assoir le déroulé des faits sur le seul récit des gendarmes. D’autant que, selon nos informations, aucune image filmée par la gendarmerie cette nuit-là n’a pu être exploitée pour déterminer les actions du groupe Charlie 1 au sud-sud-est de la « zone de vie ». Et pour cause : la caméra utilisée par les forces de l’ordre était braquée sur le flanc nord, là où étaient concentrés les manifestants les plus virulents. De plus, les constatations effectuées sur les lieux du drame par la section de recherche de Toulouse ne peuvent être que lacunaires : malgré les appels pressants des opposants au projet de barrage, les gendarmes n’ont effectué leurs premiers et uniques constats que 36 heures après les faits, comme peut l’attester Reporterre, alors présent sur place.

 

Les plans et croquis fournis dans l’enquête administrative de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), qui a par ailleurs conclu qu’aucune faute professionnelle n’avait été commise par le maréchal des logis J., s’avèrent faux et tronqués. Les tâches de sang découvertes le lendemain des faits et photographiées par Isabelle Rimbert, de Reporterre,, sont situées à une dizaine de mètres plus au sud que la position indiquée sur le dessin. Un croquis également tronqué puisqu’il omet de mentionner l’existence d’une douve sur le flanc sud.

 

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Jean-Pierre Fraisse, le père de Rémi, le 15 septembre 2015.

Les magistrats instructeurs ont refusé des actes importants comme la reconstitution des faits sur place ou l’audition du préfet du Tarn, ainsi que le révélait Mediapart. Depuis le retour de la commission rogatoire, les deux juges ont désormais le choix entre poursuivre leur enquête ou clore l’instruction.

Si elles choisissent cette dernière option, les proches de Rémi Fraisse craignent fort que la lumière ne soit jamais faite sur ces évènements. « J’ai peur qu’en l’état actuel on s’oriente vers un non lieu », déclare Jean-Pierre Fraisse, le père de Rémi, à Reporterre. Plusieurs organisations ont appelé à une marche « populaire, unitaire, apaisée et résolue » sur le site de Sivens pour rendre hommage à Rémi Fraisse ce dimanche 25 octobre....

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 15:03

 

Info reçue par mail

 

 

MERCREDI SOUPE PARTAGE AVANT LA MARCHE A SIVENS !


Ami-e-s bonjour ! Invitation - improvisée-à la volée-informelle-pour marquer le coup-pour échanger les nouvelles !

AVANT LE DEPART POUR LA MARCHE A SIVENS/HOMMAGE A REMI FRAISSE
                                                                                     
 
NI OUBLI NI PARDON
SOUPE D'AUTOMNE DANS LA COUR DU 8 IMPASSE CARRIERE ROMAINE/NIMES
 
  Y aura LE CHAUDRON de quoi le chauffer ! , à boire jus de fruits, un cubi rouge bio
   Vous pouvez amener qqs LEGUMES pour la SOUPE !
    A partir de 18h30 préparation de la soupe 19h30 partage de la soupe et veillée échanges 21h final
 
 
               
MERCREDI 21 OCTOBRE
partage affiches " Sivens marche 2015 "
échange préparation venue de Roxane Tchegini " LA RESISTANCE RESPIRE" le 15 nov. au Sémaphore
 
 
 
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17 octobre 2015 6 17 /10 /octobre /2015 12:05

 

Info reçue par mail

 

 

MARCHE POUR REMI/LA RESISTANCE RESPIRE


Ami-e-s BONJOUR !      2 événements en préparation interactive sous le large dénominateur  ( commun ! ) :

                                       
 
" collectif de soutien Sivens/groupe de Nimes "
- préparation de LA MARCHE POUR REMI le 25, APPEL à diffuser trés largement sur le site " Tant qu'il y aura des bouilles " ici tracts bientot dispos, relais, covoiturage et point info.
 
- le film " LA RESISTANCE RESPIRE " l'épopée de Sivens calé au Sémaphore/Nimes le DIMANCHE 15 NOVEMBRE
 A 11H en PRESENCE de la réalisatrice ROXANE TCHEGINI.
 VOIR BANDE ANNONCE sur ; terreeveillee.wix.com 
 
 Mise en place info à Nimes et dans le Gard ; réseaux, démosphére, médias et radios associatives/alternatives, rue
lycées, colléges, université lieux culturels et sociaux, rues , bistrots.........tracts et affiche bientot dispos
 
A tout-e-s celles et deux qui le désirent toutes actions individuelle et collective sont les bienvenues dans cette convergence
                                                                                                                                  passage d'infos dd/nimes
 
 
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5 octobre 2015 1 05 /10 /octobre /2015 15:01

 

Source : https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

 

 

Pour une marche à Sivens le 25 octobre 2015

Voici un appel lancé par des opposant-e-s au barrage de Sivens. Les signatures de collectifs (dont les Bouilles), d’orgas, d’assocs, de partis affluent. On vous tiendra bien entendu au courant des détails de la journée, en cours de définition par des groupes de travail issus de la coordination des opposant-e-s. Parlez-en autour de vous, faites signer vos collectifs, associations, orgas,… et préparez votre covoiturage pour le 25/10.

 

Pour une marche à Sivens le 25 octobre 2015,

en mémoire de Rémi, afin que l’espoir revive,

et que cessent les violences de l’État et des milices

 

La lutte contre le projet barrage à Sivens n’a pas été vaine : elle a révélé comment certains
-détruisent l’environnement, les ressources naturelles et la biodiversité,
-favorisent une agriculture mortifère,
-bafouent la démocratie,
-gaspillent l’argent public,
-recourent à la violence de l’Etat,
-s’appuient sur des milices pour faire régner la terreur.

A l’automne 2014, une vaste mobilisation populaire, l’avis négatif de la Commission européenne, le rapport critique d’experts gouvernementaux et la mort d’un jeune manifestant ont interrompu le chantier.

Mais cette lutte légitime demeure inachevée  et la mobilisation reste d’actualité : un projet de barrage à Sivens est toujours à l’ordre du jour

 

Pour réaffirmer la justesse de notre combat, pour exiger le respect de nos droits fondamentaux, pour rendre hommage à Rémi et redonner vie à l’espoir, participons à une grande marche populaire, unitaire, apaisée et résolue, le 25 octobre à Sivens,


en reprenant la renoncule, la fleur de Rémi, comme symbole visuel de cette journée

« Nous entendons pérenniser cette date anniversaire, pour la défense de l’environnement comme condition nécéssaire à la survie de l’humanité, et contre l’individualisme, facteur d’inégalités. »

Premiers signataires : AADUR (Association albigeoise pour un développement urbain respectueux) / ADECR 81 (Association des élus communistes et républicains du Tarn) / AA 81 (Alternative et Autogestion du Tarn) / ATTAC Tarn / CGT PEP du Tarn (privés d’emploi et précaires) / CLAC (Collectif local d’action citoyenne) / Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet / Collectif tant qu’il y aura des Bouilles / Et pourquoi pas / EELV Tarn / Groupe Marcuse, Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées / Membres de la Confédération paysanne du Tarn / NPA 81 (section albigeoise) / Parti de Gauche 81 / Solidaires 31 / Solidaires 81 / Sud PTT 31 / Sud rail Midi-Pyrénées

contact  : testet25octobre@riseup.net
(à utiliser pour signer l’appel par exemple)

 

 

 

Bouilles Hebdo du 28 septembre au 3 octobre

Des bouilles motivé-e-s ont mené une action chez la CACG (ou presque !), qui va toucher le pactole dans le cadre du protocole transactionnel signé entre le dpt du Tarn et l’Etat, destiné à dédommager les entreprises suite à l’arrêt du chantier (on parle de qques millions d’euros quand même…).

Le tract : de l’argent public pour renflouer les caisses des entreprises malhonnêtes !
et un compte-rendu de l’action…

 

photo_retoucheEncore une production locale : le numéro d’été du Tescoop, Le Tescoop sort de son lit, 10 pages A4 réalisé à la main, super collector (Cf. page 1 ci-dessous) ! et des nouveautés dans l’agenda

COUV du TESCOOP d'été prolongé 2015Et enfin, chasseurs en forêt de Sivens attention ! On nous dit qu’il y a pas mal de gendarmes dans les bois en ce moment !

 

 

 

Bouilles Hebdo du 21 au 27 septembre

Samedi 26 : Plaisance du Touch / Val Tolosa : Manif-visite du plateau de la Ménude

Mardi 22 :

  • Nos ami-e-s de la ZAD du Keelbeek (Bruxelles) expulsé-e-s ou presque : les infos ici…

Une version revue de L’époque est-elle fasciste ?, aux Editions des Bouilles, au cas où vous ne l’auriez pas  encore eu en main (on ne compte plus les tirages !)…

L’appel de lancement de la ZAD de Bordères sur Echez. On en parle depuis un bout de temps, Cf.  le rappel de la situation sur place et liens adéquats dans l’appel…Les travaux peuvent commencer rapidement.

 

Journées du Patrimoine à Sivens…

 

 

 

Bouilles Hebdo du 14 au 20 septembre

Pour commencer,  un compte rendu par la Legal Team du Testet du procès du 10 septembre (3 personnes ont comparu ce jour là). Jugement connu le 8 octobre prochain. 

Le site du tout dernier film sur Sivens « La résistance respire » est accessible :
http://terreeveillee.wix.com/laresistancerespire
Retrouvez-y l’agenda des projections, musiques du film, photos, contact…

Vous aurez sans doute noté des déclarations de Valls en visite dans le 82 la semaine dernière (en gros, il faut avancer le plus vite possible sur le dossier Sivens). Posture de complaisance pour faire plaisir à FNSEA et consorts bien sûr. N’oublions pas que l’individu en question a  osé dire l’année dernière que l’eau du barrage servirait à l’alimentation en eau potable de Montauban. Incompétence ? Cynisme ? Sans doute un mélange des deux !
Plus sérieux, on vous conseille la dernière étude de terrain du Collectif Testet, qui démonte la campagne de propagande estivale des promoteurs forcenés de ce projet. De l’eau, il y en a plein dans les retenues collinaires et aussi dans la retenue du Thérondel. Pas besoin de barrage à Sivens…on le savait déjà mais une petite piqure de rappel ne peut faire de mal.
Communiqué du PG 81 suite à ces déclarations et celui de EELV-Midi Pyrénées…

Et pour les dernière news de l’Amassada, vous connaissez le chemin...

  • Vendredi 18 : rencontre citoyenne à la  bourse du travail d’Albi, place F. Pelloutier à 20h30, en compagnie de Roland Foissac  à l’occasion de la sortie de son bouquin « Sivens, pour comprendre » . Pour mémoire, Roland Foissac a été un des trois conseillers généraux de la dernière mandature à s’opposer au projet de barrage.

 

 

 

Bouilles hebdo du 7 au 13 septembre

Mardi 8 :  résultat du procès des 15 : Il n’y a pas eu relaxe générale, par la LegalTeam du Testet. Merci à toutes ceux et celles qui sont venu-e-s en solidarité !
Cf aussi 2-3 liens en revue de presse…

Du coup, voici ce que l’on avait gardé au chaud en attendant que cette échéance soit passée :

 

 

 

Source : https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

 

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7 septembre 2015 1 07 /09 /septembre /2015 21:53

 

Source : https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

Mardi 8 septembre : procès de 15 inculpé-e-s, suite à l’expulsion de la ZAD du Testet

Mis en avant

Soutenons les 15 inculpé-e-s ! Contre le barrage et son monde !
Mardi 8 septembre : pique-nique festif à 12h devant le tribunal d’Albi.
Le procès débute à 14h. Le soir, une projection en avant-première du film
JE LUTTE DONC JE SUIS de Yannis Youlountas .
Voir super affiche ci-dessus, à afficher partout !

Procès de 15 inculpé-e-s de l’expulsion de la ZAD du Testet :

Cette expulsion est intervenue après une semaine de blocus de pro-barrage (à l’appel de la FDSEA) et d’exactions de milices en collusion avec les autorités*.
Le 6 mars un dispositif de 800 gendarmes est déployé face à 40 occupant-e-s, 20 personnes sont interpellé-e-s à différents endroits de la ZAD. Lorsqu’elle-il-s sortent de garde à vue le lendemain, c’est avec une convocation pour avoir « continué volontairement à participer à un attroupement après les sommations de dispersion » et certain-e-s pour «rébellion » ou « violences ».
Une fois la zone débarrassée des « zadistes » le grand ménage débute : les affaires laissées sur place sont détruites et les véhicules abîmés ou incendiés, un arrêté «anti-zadiste» est pris à Lisle/tarn et Gaillac. La Métairie sera finalement incendiée une nuit de fin mai avant d’être rasée sous l’égide du président du CG du Tarn, Thierry Carcenac, et de la mairesse de Lisle-sur-Tarn, Marilyn Lherm, avec la complicité du préfet,
Thierry Gentilhomme, passant au dessus de toute loi en vigueur.

*Cf la brochure : Dans le Tarn, des milices fascisantes au service des
notables locaux et de l’ordre dominant.

Soutenons les 15 inculpé-e-s ! CONTRE LE BARRAGE ET SON MONDE !

MARDI 8 SEPTEMBRE :  PIQUE-NIQUE FESTIF à 12 devant le tribunal d’Albi.

Le procès débute à 14h. Le soir une projection en avant-première du film
JE LUTTE DONC JE SUIS de Yannis Youlountas .

 

Procès sivens
6mars

 

 

 

 

                                                        ***********************************

 

 

Bouilles Hebdo du 31 août au 6 septembre

Un rendez-vous à noter sur vos agendas : Albi, le 08 septembre 15 copains et copines passent en procès (suite de l’expulsion de la ZAD, le 6/03/14) et encore 2 le 10. Rassemblement de soutien prévu à 14h au tribunal ! Plus de détails sous peu…

Toujours sous le signe de l’anti-répression, à noter aussi le procès du cadenas ce jeudi à Gueret (Creuse). Pour rappel, voir l’article de Médiapart sur l’affaire du cadenas (terrorisme champêtre à Millevache : cadenassage d’une gendarmerie, dans la vague d’actions suivant la mort de Rémi Fraisse)…édifiant !  On a mis quelques liens supplémentaires en revue de presse.
Et aussi un WE de soutien contre la répression à Rochefort (ZAD Oléron et Echillais ) le 18-19 septembre !

Mercredi 2 :

 

Source : https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

 

 

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